Texte grec :
[3,9] CHAP. IX.
(1)<224> Νυνὶ δ' ὀλίγων τινῶν ἐπιμνησθήσομαι τῶν ἐφ' ἁγνείαις καὶ ἱερουργίαις
κειμένων: καὶ γὰρ τὸν λόγον μοι περὶ τῶν θυσιῶν ἐνεστάναι συμβέβηκε. δύο μὲν γάρ
εἰσιν ἱερουργίαι, τούτων δ' ἡ μὲν ὑπὸ τῶν ἰδιωτῶν ἑτέρα δ' ὑπὸ τοῦ δήμου
συντελούμεναι κατὰ δύο γίνονται τρόπους: <225> τῆς μὲν ὁλοκαυτεῖται πᾶν τὸ
θυόμενον καὶ διὰ τοῦτο καὶ τὴν προσηγορίαν τοιαύτην ἔλαβεν, ἡ δὲ χαριστήριός τέ
ἐστι καὶ κατ' εὐωχίαν δρᾶται τῶν τεθυκότων: ἐρῶ δὲ περὶ τῆς προτέρας.
<226> ἀνὴρ ἰδιώτης ὁλοκαυτῶν θύει μὲν βοῦν καὶ ἀρνίον καὶ ἔριφον: ταῦτα μὲν ἐπέτεια, τοὺς
δὲ βοῦς ἐφεῖται θύειν καὶ προήκοντας: ἄρρενα δὲ ὁλοκαυτεῖται τὰ πάντα. σφαγέντων
δὲ τούτων τὸν κύκλον τῷ αἵματι δεύουσι τοῦ βωμοῦ οἱ ἱερεῖς, <227> εἶτα καθαρὰ
ποιήσαντες διαμελίζουσι καὶ πάσαντες ἁλσὶν ἐπὶ τὸν βωμὸν ἀνατιθέασι σχιζῶν ἤδη
πεπληρωμένον καὶ πυρὸς φλεγομένου. τοὺς δὲ πόδας τῶν ἱερείων καὶ τὰ κατὰ νηδὺν
ἐκκαθάραντες ἀκριβῶς τοῖς ἄλλοις καθαγνισθησόμενα προσεπιφέρουσι, τὰς δορὰς τῶν
ἱερέων λαμβανόντων. καὶ ὁ μὲν τῆς ὁλοκαυτώσεως τρόπος ἐστὶν οὗτος.
(2)<228> Τὰς δὲ χαριστηρίους θυσίας ἐπιτελοῦντες τὰ αὐτὰ μὲν ζῷα θύουσιν,
ὁλόκληρα δὲ ταῦτα καὶ τῶν ἐπετείων πρεσβύτερα, ἄρρενα μέντοι θήλεσι
συνδυαζόμενα. θύσαντες δὲ ταῦτα φοινίσσουσι μὲν αἵματι τὸν βωμόν, τοὺς δὲ
νεφροὺς καὶ τὸν ἐπίπλουν καὶ πάντα τὰ πιμελῆ σὺν τῷ λοβῷ τοῦ ἥπατος καὶ σὺν
αὐτοῖς τὴν οὐρὰν τοῦ ἀρνὸς ἐπιφέρουσι τῷ βωμῷ. <229> τὸ δὲ στῆθος καὶ τὴν κνήμην
τὴν δεξιὰν τοῖς ἱερεῦσι παρασχόντες ἐπὶ δύο ἡμέρας εὐωχοῦνται τοῖς
καταλειπομένοις τῶν κρεῶν, ἃ δ' ἂν περισσεύσῃ κατακαίουσι.
(3)<230> Θύουσι δὲ καὶ ὑπὲρ ἁμαρτάδων καὶ ὁμοίως τῷ προειρημένῳ τὸ περὶ τῶν
ἁμαρτάδων τῆς ἱερουργίας τρόπῳ γίνεται. οἱ δὲ ἀδύνατοι πορίζειν τὰ τέλεια θύματα
περιστερὰς ἢ τρυγόνας δύο, ὧν τὸ μὲν ὁλοκαυτεῖται τῷ θεῷ, τὸ δὲ τοῖς ἱερεῦσιν
εἰς βρῶσιν διδόασιν. ἀκριβέστερον δὲ περὶ τῆς θυσίας τῶνδε τῶν ζῴων ἐν τοῖς περὶ
θυσιῶν ἐροῦμεν. <231> ὁ μὲν γὰρ κατὰ ἄγνοιαν εἰς τοῦτο προπεσὼν ἄρνα καὶ ἔριφον
θήλειαν τῶν αὐτοετῶν προσφέρει, καὶ τῷ μὲν αἵματι δεύει τὸν βωμὸν ὁ ἱερεὺς οὐχ
ὡς τὸ πρῶτον ἀλλὰ τῶν γωνιῶν τὰς ἐξοχάς, καὶ τούς τε νεφροὺς καὶ τὴν ἄλλην
πιμελὴν σὺν τῷ λοβῷ τοῦ ἥπατος ἐπιφέρουσι τῷ βωμῷ, οἱ δὲ ἱερεῖς τάς τε δορὰς
ἀποφέρονται καὶ τὰ κρέα ἐπ' ἐκείνης δαπανήσοντες τῆς ἡμέρας ἐν τῷ ἱερῷ: ὁ γὰρ
νόμος εἰς τὴν αὔριον ἀπολιπεῖν οὐκ ἐᾷ. <232> ὁ δὲ ἁμαρτὼν μὲν αὑτῷ δὲ συνειδὼς
καὶ μηδένα ἔχων τὸν ἐξελέγχοντα κριὸν θύει τοῦ νόμου τοῦτο κελεύοντος, οὗ τὰ
κρέα κατὰ τὸ ἱερὸν ὁμοίως οἱ ἱερεῖς αὐθημερὸν σιτοῦνται. οἱ δὲ ἄρχοντες ἐφ' οἷς
ἡμάρτανον ἐκθυόμενοι ταὐτὰ μὲν κομίζουσι τοῖς ἰδιώταις, διαλλάσσουσι δὲ τῷ
προσάγειν θύματα ταῦρον ἔριφον ἄρσενας.
(4)<233> Νόμος δὲ ταῖς ἰδιωτικαῖς καὶ ταῖς δημοσίαις θυσίαις καὶ ἄλευρον
ἐπιφέρεσθαι καθαρώτατον, ἀρνὶ μὲν ἀσσαρῶνος μέτρον κριῷ δὲ δυοῖν ταύρῳ δὲ τριῶν.
τοῦτο καθαγνίζουσιν ἐπὶ τῷ βωμῷ μεμαγμένον ἐλαίῳ: <234> κομίζεται γὰρ δὴ καὶ
ἔλαιον ὑπὸ τῶν τεθυκότων ἐπὶ μὲν βοὶ ἰνὸς ἥμισυ, ἐπὶ δὲ κριῷ μέρος τούτου τρίτον
τοῦ μέτρου, καὶ τετάρτη μερὶς ἐπ' ἀρνί: ὁ δὲ ἲν μέτρον ἀρχαῖον Ἑβραίων δύναται
δύο χόας Ἀττικούς. τὸ δ' αὐτὸ μέτρον τῷ ἐλαίῳ καὶ οἴνου παρῆγον, σπένδουσι δὲ
περὶ τὸν βωμὸν τὸν οἶνον. <235> εἰ δέ τις θυσίαν οὐκ ἐπιτελῶν ἐπήνεγκε κατ'
εὐχὴν σεμίδαλιν, ταύτης ἀπαρχὴν μίαν ἐπιβάλλει τῷ βωμῷ δράκα, τὴν δὲ λοιπὴν οἱ
ἱερεῖς πρὸς τροφὴν λαμβάνουσιν ἢ ἑψηθεῖσαν, ἐλαίῳ γὰρ συμπεφύραται, ἢ γενομένων
ἄρτων. ἱερέως δὲ κομίσαντος καὶ ὁποσονοῦν ὁλοκαυτεῖν ἀναγκαῖον. <236> κωλύει δὲ
ὁ νόμος θύειν ζῷον αὐθημερὸν μετὰ τοῦ γεγεννηκότος ἐπὶ ταὐτό, οὐδ' ἄλλως δὲ πρὶν
ὀγδόην ἡμέραν γεννηθέντι διελθεῖν. γίνονται δὲ ἄλλαι θυσίαι ὑπὲρ τοῦ τὰς νόσους
διαφυγεῖν ἢ κατ' ἄλλας αἰτίας, εἰς ἃς πέμματα σὺν ἱερείοις ἀναλίσκεται, ὧν εἰς
τὴν ὑστέραν οὐδὲν ὑπολιπεῖν ἐστι νόμιμον, τῶν ἱερέων μέρος ἴδιον λαβόντων.
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Traduction française :
[3,9] Chapitre IX.
1. Pour le moment, je vais en mentionner quelques-unes relatives aux purifications et aux sacrifices ; puisque aussi bien c'est de sacrifices que j'ai été amené à parler. Il y a deux sortes de sacrifices : les uns se font par les particuliers, les autres par le peuple, et ils ont lieu selon deux modes. Dans les premiers, toute la bête offerte est brûlée en holocauste ; de là vient justement le nom qu'ils ont pris. Les autres sont des sacrifices d'actions de grâce ; ils sont destinés à fournir un festin à ceux qui les offrent. Je vais parler de la première catégorie. Un simple particulier qui offre un holocauste immole un bœuf, un agneau et un bouc, ces derniers âgés d'un an ; les bœufs, on peut les immoler même plus âgés. Mais tous ces holocaustes doivent être d'animaux mâles. Dés qu'ils sont égorgés, les prêtres aspergent de sang le pourtour de l'autel, puis, après les avoir nettoyés, ils les démembrent, y répandent du sel et les déposent sur l'autel, qu'on a au préalable rempli de bois et allumé. Ils y mettent les pieds des victimes et les parties abdominales soigneusement nettoyées avec les autres parties pour y être consumés ; les peaux sont prises par les prêtres. Tel est le mode d'offrande des holocaustes.
2. Si l'on a des sacrifices d'actions de grâce à offrir, ce sont les mêmes bêtes qu'on immole, mais il faut qu'elles soient sans défaut, âgées de plus d'un an, mâles et femelles ensemble. Après qu'on les a immolées, on teint l'autel de leur sang ; les reins, la membrane qui couvre les intestins et toutes les graisses avec le lobe du foie, ainsi que la queue de l'agneau, sont disposés sur l’autel. Mais la poitrine et la jambe droite sont offertes aux prêtres et on célèbre des festins pendant deux jours avec le reste des chairs ; et, s'il en subsiste après, on le brûle.
3. On sacrifie aussi pour les péchés, et le mode est le même que pour les sacrifices d'actions de grâce. Ceux qui sont dans l'impossibilité d'offrir des victimes sans défaut donnent deux colombes ou deux tourterelles, dont l'une est consacrée en holocauste à Dieu et dont l'autre est donnée en nourriture aux prêtres. Mais je traiterai avec plus d'exactitude de l'immolation de ces animaux quand je parlerai des sacrifices. Celui qui est induit au péché par ignorance offre un agneau et une chèvre du même âge, et le prêtre arrose l'autel avec le sang, non pas comme précédemment, mais aux extrémités des angles. Les reins, toute la graisse avec le lobe du foie, on les dépose sur l'autel. Les prêtres prennent pour eux les peaux et les viandes, qu'ils consommeront le jour même dans le sanctuaire ; car la loi ne permet pas d'en laisser jusqu'au lendemain. Celui qui a commis une faute et qui en a conscience, sans qu'il y ait personne pour l'accuser, immole un bélier ; ainsi l’exige la loi. Les prêtres en consomment également les chairs dans le sanctuaire le jour même. Les chefs qui sacrifient pour leurs péchés apportent les mêmes victimes que les particuliers, mais ils s'en distinguent en ce qu'ils offrent en plus un taureau et un bouc mâles.
4. La loi veut que dans tous les sacrifices privés et publics on offre de la farine de froment parfaitement pure, la mesure d'un assarôn pour un agneau, de deux pour un bélier et de trois pour un taureau. On brûle sur l'autel cette farine pétrie dans l'huile. Car ceux qui font un sacrifice apportent également de l'huile, pour un bœuf un demi-héïn, pour un bélier, le tiers de cette mesure, et un quart pour un agneau. Le héïn est une antique mesure des Hébreux, de la capacité de deux conges attiques. On offrait la même mesure d'huile et de vin ; on versait ce vin en libations autour de l'autel. Si quelqu'un, sans faire de sacrifice, offrait en vœu de la fleur de farine, il en prélevait d'abord une poignée, qu'il répandait sur l’autel ; le reste, c'étaient les prêtres qui le prenaient pour le consommer, soit bouilli, car on le pétrissait dans de l'huile, soit à l'état de pains. Mais quand le prêtre l'offrait, quelle qu'en fût la quantité, elle devait être entièrement brûlée.
La loi défend d'immoler le même jour et au même endroit une bête avec celle qui l'a engendrée, ni, d'une façon générale, avant que huit jours se soient écoulés depuis la naissance, il se fait encore d'autres sacrifices pour se préserver de maladies ou pour d'autres raisons. Dans ces sacrifices on offre des pâtisseries avec les victimes ; selon la loi, on n'en doit rien laisser jusqu'au lendemain, et les prêtres en prélèvent une part pour eux.
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