HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre I

καὶ



Texte grec :

[1,7] (1)<154> Ἅβραμος δὲ Λῶτον τὸν Ἀράνου τοῦ ἀδελφοῦ υἱὸν τῆς δὲ γυναικὸς αὐτοῦ Σάρρας ἀδελφὸν εἰσεποιήσατο γνησίου παιδὸς ἀπορῶν καὶ καταλείπει τὴν Χαλδαίαν ἑβδομήκοντα καὶ πέντε γεγονὼς ἔτη τοῦ θεοῦ κελεύσαντος εἰς τὴν Χαναναίαν μετελθεῖν, ἐν ᾗ κατῴκησε καὶ τοῖς ἀπογόνοις κατέλιπε δεινὸς ὢν συνεῖναί τε περὶ πάντων καὶ πιθανὸς τοῖς ἀκροωμένοις περί τε ὧν εἰκάσειεν οὐ διαμαρτάνων. <155> διὰ τοῦτο καὶ φρονεῖν μεῖζον ἐπ' ἀρετῇ τῶν ἄλλων ἠργμένος καὶ τὴν περὶ τοῦ θεοῦ δόξαν, ἣν ἅπασι συνέβαινεν εἶναι, καινίσαι καὶ μεταβαλεῖν ἔγνω. πρῶτος οὖν τολμᾷ θεὸν ἀποφήνασθαι δημιουργὸν τῶν ὅλων ἕνα, τῶν δὲ λοιπῶν εἰ καί τι πρὸς εὐδαιμονίαν συντελεῖ κατὰ προσταγὴν τὴν τούτου παρέχειν ἕκαστον καὶ οὐ κατ' οἰκείαν ἰσχύν. <156> εἰκάζεται δὲ ταῦτα τοῖς γῆς καὶ θαλάσσης παθήμασι τοῖς τε περὶ τὸν ἥλιον καὶ τὴν σελήνην καὶ πᾶσι τοῖς κατ' οὐρανὸν συμβαίνουσι: δυνάμεως γὰρ αὐτοῖς παρούσης καὶ προνοῆσαι τῆς κατ' αὐτοὺς εὐταξίας, ταύτης δ' ὑστεροῦντας φανεροὺς γίνεσθαι μηδ' ὅσα πρὸς τὸ χρησιμώτερον ἡμῖν συνεργοῦσι κατὰ τὴν αὐτῶν ἐξουσίαν, ἀλλὰ κατὰ τὴν τοῦ κελεύοντος ἰσχὺν ὑπουργεῖν, ᾧ καλῶς ἔχει μόνῳ τὴν τιμὴν καὶ τὴν εὐχαριστίαν ἀπονέμειν. <157> δι' ἅπερ Χαλδαίων τε καὶ τῶν ἄλλων Μεσοποταμιτῶν στασιασάντων πρὸς αὐτὸν μετοικεῖν δοκιμάσας κατὰ βούλησιν καὶ βοήθειαν τοῦ θεοῦ τὴν Χαναναίαν ἔσχε γῆν, ἱδρυθείς τε αὐτόθι βωμὸν ᾠκοδόμησε καὶ θυσίαν ἐτέλεσε τῷ θεῷ. (2)<158> Μνημονεύει δὲ τοῦ πατρὸς ἡμῶν Ἁβράμου Βηρωσός, οὐκ ὀνομάζων, λέγων δ' οὕτως: “μετὰ δὲ τὸν κατακλυσμὸν δεκάτῃ γενεᾷ παρὰ Χαλδαίοις τις ἦν δίκαιος ἀνὴρ καὶ μέγας καὶ τὰ οὐράνια <159> ἔμπειρος.” Ἑκαταῖος δὲ καὶ τοῦ μνησθῆναι πλέον τι πεποίηκε: βιβλίον γὰρ περὶ αὐτοῦ συνταξάμενος κατέλιπε. Νικόλαος δὲ ὁ Δαμασκηνὸς ἐν τῇ τετάρτῃ τῶν ἱστοριῶν λέγει οὕτως: “Ἁβράμης ἐβασίλευσεν ἔπηλυς σὺν στρατῷ ἀφιγμένος ἐκ τῆς γῆς τῆς ὑπὲρ Βαβυλῶνος Χαλδαίων λεγομένης. <160> μετ' οὐ πολὺν δὲ χρόνον μεταναστὰς καὶ ἀπὸ ταύτης τῆς χώρας σὺν τῷ σφετέρῳ λαῷ εἰς τὴν τότε μὲν Χαναναίαν λεγομένην νῦν δὲ Ἰουδαίαν μετῴκησε καὶ οἱ ἀπ' ἐκείνου πληθύσαντες, περὶ ὧν ἐν ἑτέρῳ λόγῳ διέξειμι τὰ ἱστορούμενα. τοῦ δὲ Ἁβράμου ἔτι καὶ νῦν ἐν τῇ Δαμασκηνῇ τὸ ὄνομα δοξάζεται καὶ κώμη δείκνυται ἀπ' αὐτοῦ Ἁβράμου οἴκησις λεγομένη.”

Traduction française :

[1,7] Chapitre VII. 1. <154> Abram, n'ayant pas d'enfant légitime, adopte Lôt, fils d'Aran son frère et frère de sa femme Sarra ; il quitte la Chaldée à l'âge de soixante-quinze ans ; Dieu lui ayant enjoint de se rendre en Chananée, il s'établit là et laissa le pays à ses descendants. Ce fut un homme d'une vive intelligence dans toutes les matières, sachant persuader ceux qui l'écoutaient et infaillible dans ses conjectures. Ces qualités exaltèrent son sentiment de supériorité morale et il entreprit de renouveler et de réformer les idées qu’on avait alors communément au sujet de la divinité. Le premier il osa montrer que Dieu, créateur de l'univers, est un ; quant à tous les autres êtres, tout ce qui de leur part vient contribuer à notre prospérité, ils l'accomplissent en vertu des décrets divins, et nullement en vertu d'une puissance propre. Ces conceptions lui sont inspirées par les révolutions de la terre et de la mer, par le cours du soleil et de la lune et tous les phénomènes célestes si tous ces corps avaient une puissance propre, ils sauraient pourvoir eux-mêmes à leur bon ordre ; que si cette puissance leur fait défaut, il apparaît que tous les avantages que ces corps nous procurent, ils n'ont pas en eux-mêmes la force de les produire, mais qu'ils n'agissent que par les ordres souverains d'un maître, auquel seul il convient d'adresser nos hommages et nos actions de grâce. Ce furent ces idées précisément qui soulevèrent contre lui les Chaldéens et les autres peuples de la Mésopotamie ; il crut donc bon d'émigrer et, avec la volonté et l'appui de Dieu, il occupa le pays de Chananée. Établi là, il bâtit un autel et offrit un sacrifice à Dieu. 2. <158> Bérose fait mention de notre ancêtre Abram sans le nommer ; il en parle en ces termes : « Après le déluge, dans la dixième génération, il y eut chez les Chaldéens un homme juste, illustre et versé dans la connaissance des choses célestes ». Hécatée, lui, fait plus que de le mentionner : il a laissé tout un livre, composé sur lui. Nicolas de Damas, dans le quatrième livre de ses Histoires, s'exprime ainsi : « Abram(ès) régna à Damas ; il était venu en conquérant avec une armée de la contrée située au-dessus de Babylone, appelée Chaldée. Peu de temps après, il quitta également cette contrée avec tout son peuple et se fixa dans la Judée d'aujourd'hui, qu'on appelait alors Chananée : c'est là qu'il habita ainsi que ses descendants qui s'y multiplièrent et dont je raconterai l'histoire ailleurs. Le nom d'Abram est encore célébré aujourd'hui dans la Damascène ; on y montre un village qui s'appelle en souvenir de lui demeure d'Abram ».





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Dernière mise à jour : 26/03/2010