HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XVIII

Chapitre 9

  par. 2

[18,9,2] (2)<318> δὲ τῆς Βαβυλωνίας σατράπης μαθὼν ταῦτα καὶ βουληθεὶς ἔτι φυομένους κωλῦσαι πρίν τι μεῖζον κακὸν ἐξ αὐτῶν ἀναστῆναι, συλλέξας στρατὸν ὅσον ἐδύνατο πλεῖστον καὶ τῶν Παρθυαίων καὶ τῶν Βαβυλωνίων ἤλασε πρὸς αὐτοὺς, φθῆναι θέλων προσβαλὼν ἐξελεῖν πρὶν ἐξάγγελτος γενέσθαι κατασκευάζων τὸν στρατόν. <319> Περικαθίσας δὲ τὸ ἕλος ἡσύχαζεν, καὶ κατὰ τὴν ἐπιοῦσαν, ἦν δὲ σάββατον ἀργίας παντὸς χρήματος Ἰουδαίοις ἡμέρα, οἰόμενος οὐ τολμήσειν ἀντιστατήσειν αὐτῷ τοὺς πολεμίους, ἀλλὰ ἀμαχεὶ λαβὼν ἄξειν δεδεμένους, κατὰ βραχὺ δὲ προσῄει χρῄζων αἰφνίδιον ποιεῖσθαι τὴν ἐπίπτωσιν. <320> Ἀσιναῖος δὲ ἐτύγχανε σὺν τοῖς ἑταίροις καθεζόμενος καὶ τὰ ὅπλα παρέκειτο αὐτοῖς « ἄνδρες, φησί, χρεμετισμός μοι ἵππων προσέπεσεν οὐ φορβάδων, ἀλλ' οἷος γένοιτ' ἂν ἀνδρῶν αὐτοῖς ἐπιβεβηκότων, ἐπεὶ καί τινος ἀνακρούσεως αἰσθάνομαι χαλινῶν· δέδια, μὴ λελήθασιν ἡμᾶς οἱ πολέμιοι περιστάντες. Ἀλλά τις προίτω κατόπτης ἀπαγγελίαν ἡμῖν σαφῆ τῶν ἐνεστηκότων ποιησόμενος. Εἴη δὲ ἐπὶ ψευδέσι μοι λελέχθαι τὰ εἰρημένα. » Καὶ μὲν τάδε εἶπεν, <321> καὶ ᾤχοντό τινες προσκοποῦντες τὸ γινόμενον καὶ τάχος παρελθόντες, « καὶ οὔτε αὐτὸς ψεύδῃ σαφὴς εἰκαστὴς εἶναι τῶν πρασσομένων τοῖς πολεμίοις οὔτε ἐκεῖνοι πλειόνως ἐπιτρέψειν ἤμελλον ἡμῖν ὑβριεῖν. <322> Περιειλήμμεθα δόλῳ μηδὲν βοσκημάτων διαφέροντες· τοσῆσδε ἵππου πλῆθος ἐπελαύνουσιν ἡμῖν ἐν ἀπορίᾳ χειρῶν κειμένοις διὰ τὸ κατείργεσθαι προαγο <323> ρεύσει τῶν πατρίων εἰς τὸ ἀργεῖν. » Ἀσιναῖος δὲ οὐκ ἄρα γνώμῃ τοῦ κατασκόπου κρίνειν ἔμελλεν ἐπὶ τοῖς ποιητέοις, ἀλλὰ νομιμώτερον ἡγησάμενος τοῦ ἐπ' ἀπράκτοις τελευτῶντας εὐφραίνειν τοὺς πολεμίους τὸ ἀλκῆς δεξάμενος αὐτοὺς ὑπὲρ τῆς ἀνάγκης εἰς ἣν ἐνεπεπτώκει παρανομεῖν τιμωρίαν ἀπολαμβάνοι, εἰ δέοι τελευτᾶν, αὐτός τε ἀναλαμβάνει τὰ ὅπλα καὶ τοῖς σὺν αὐτῷ θάρσος ἐνεποίει τῆς ἐπὶ τὰ ὅμοια ἀρετῆς. <324> Ὁμόσε ἴασι τοῖς πολεμίοις, καὶ πολλοὺς κτείναντες αὐτῶν διὰ τὸ καταφρονοῦντας ὡς ἐπὶ τὰ ἕτοιμα χωρεῖν εἰς φυγὴν τρέπονται τὸ λοιπόν. [18,9,2] <318> Or, le satrape de Babylonie informé de la chose, voulut les écraser avant que le mal ne devint plus grave. Réunissant une armée aussi forte que possible de Parthes et de Babyloniens, il marcha contre eux dans le dessein de les surprendre et de les enlever par son attaque avant même qu'on eût annoncé qu'il préparait son armée. <319> Il se posta donc autour du marais et se reposa. Le lendemain était un sabbat, jour consacré par les Juifs à un repos absolu ; il pensait que les ennemis n'oseraient pas lui résister et croyait qu'il pourrait les prendre sans combat et les ramener enchaînés. Il s'avança donc peu à peu, parce qu'il voulait tomber sur eux à l'improviste. <320> Mais Asinaios se trouvait alors assis avec ses compagnons et ils avaient leurs armes sous la main. « Camarades, dit-il, j'ai entendu hennir des chevaux et non des chevaux qui paissent, mais de ceux qui portent des cavaliers sur leur dos, car je crois entendre aussi quelque bruit de mors. Je crains que les ennemis ne nous entourent à notre insu. Mais que quelqu'un s'en aille en éclaireur pour nous renseigner clairement sur ce qui nous menace, et puissé-je me tromper !» <321> Cela dit, quelques hommes allèrent observer ce qui se passait et revinrent en hâte. « Tu ne t'es pas trompé, dirent-ils, et tu as exactement deviné ce que font les ennemis : ils ne sont plus disposés à supporter que nous commettions des violences. <322> Nous avons été environnés d'un piège comme du bétail, et quand cette immense masse de cavalerie s'élance sur nous, nous ne pouvons pas nous servir de nos bras, car le respect des lois de nos ancêtres nous réduit à l'inaction. » <323> Asinaios ne devait pas régler sa conduite sur l'opinion de son éclaireur ; il crut plus juste, au lieu de mourir dans l'inaction et de réjouir ainsi ses ennemis, d'avoir recours à la force et de mourir, s'il le fallait, en se vengeant de la nécessité où l'on était de visiter la loi. Lui-même prit les armes et inspira à ses compagnons un courage égal au sien. <324> Ils marchent donc à l'ennemi et, en ayant tué beaucoup, parce qu'ils s'avançaient avec dédain comme vers une victoire toute prête, ils mettent le reste en fuite.


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Dernière mise à jour : 1/03/2007