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Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XVIII

Chapitre 8

  par. 1

[18,8,1] (1)<257> Καὶ δὴ στάσεως ἐν Ἀλεξανδρείᾳ γενομένης Ἰουδαίων τε οἳ ἐνοικοῦσι καὶ Ἑλλήνων τρεῖς ἀφ' ἑκατέρας τῆς στάσεως πρεσβευταὶ αἱρεθέντες παρῆσαν ὡς τὸν Γάιον. Καὶ ἦν γὰρ τῶν Ἀλεξανδρέων πρέσβεων εἷς Ἀπίων, ὃς πολλὰ εἰς τοὺς Ἰουδαίους ἐβλασφήμησεν ἄλλα τε λέγων καὶ ὡς τῶν Καίσαρος τιμῶν περιορῷεν· <258> πάντων γοῦν ὁπόσοι τῇ Ῥωμαίων ἀρχῇ ὑποτελεῖς εἶεν βωμοὺς τῷ Γαίῳ καὶ νεὼς ἱδρυμένων τά τε ἄλλα πᾶσιν αὐτὸν ὥσπερ τοὺς θεοὺς δεχομένων, μόνους τούσδε ἄδοξον ἡγεῖσθαι ἀνδριᾶσι τιμᾶν καὶ ὅρκιον αὐτοῦ τὸ ὄνομα ποιεῖσθαι. <259> Πολλὰ δὲ καὶ χαλεπὰ Ἀπίωνος εἰρηκότος, ὑφ' ὧν ἀρθῆναι ἤλπιζεν τὸν Γάιον καὶ εἰκὸς ἦν, Φίλων προεστὼς τῶν Ἰουδαίων τῆς πρεσβείας, ἀνὴρ τὰ πάντα ἔνδοξος Ἀλεξάνδρου τε τοῦ ἀλαβάρχου ἀδελφὸς ὢν καὶ φιλοσοφίας οὐκ ἄπειρος, οἷός τε ἦν ἐπ' ἀπολογίᾳ χωρεῖν τῶν κατηγορημένων. Διακλείει δ' αὐτὸν Γάιος κελεύσας ἐκποδὼν ἀπελθεῖν, <260> περιοργής τε ὢν φανερὸς ἦν ἐργασόμενός τι δεινὸν αὐτούς. δὲ Φίλων ἔξεισι περιυβρισμένος καί φησι πρὸς τοὺς Ἰουδαίους, οἳ περὶ αὐτὸν ἦσαν, ὡς χρὴ θαρρεῖν, Γαίου λόγῳ μὲν αὐτοῖς ὠργισμένου, ἔργῳ δὲ ἤδη τὸν θεὸν ἀντιπαρεξάγοντος. [18,8,1] <257> Des troubles s'élevèrent à Alexandrie entre la colonie juive et les Grecs ; trois délégués choisis par chacun des deux partis allèrent, trouver Caius. L'un des ambassadeurs des Alexandrins était Apion, qui calomniait beaucoup les Juifs en prétendant, entre autres choses, qu'ils méprisent le culte de l'empereur : <258> alors que tous les sujets de l'empire romain élevaient à Caius des autels et des temples et lui rendaient, par ailleurs en tout les mêmes honneurs qu'aux dieux, seuls les Juifs considéraient comme honteux de l'honorer par des statues et de jurer en attestant son nom. <259> Apion dit ainsi beaucoup de choses désagréables par lesquelles il espérait exciter Caius, comme c'était probable. Philon, chef de la délégation juive, homme illustre en tout, frère de l'alabarque Alexandre et très versé dans la philosophie, était en mesure de réfuter ses accusations. Caius le lui interdit et lui ordonna de s'éloigner de sa présence ; il était visiblement très irrité et prêt à prendre une mesure terrible contre les Juifs. Philon s'en alla sous les outrages et dit aux Juifs qui l'entouraient qu'il fallait avoir bon courage, car, si Caius s'emportait contre eux en paroles, en fait il s'était déjà attiré l'inimitié de Dieu.


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Dernière mise à jour : 1/03/2007