HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XVIII

Chapitre 5

  par. 1

[18,5,1] (1)<109> Ἐν τούτῳ δὲ στασιάζουσιν Ἀρέτας τε Πετραῖος βασιλεὺς καὶ Ἡρώδης διὰ τοιαύτην αἰτίαν· Ἡρώδης τετράρχης γαμεῖ τὴν Ἀρέτα θυγατέρα καὶ συνῆν χρόνον ἤδη πολύν. Στελλόμενος δὲ ἐπὶ Ῥώμης κατάγεται ἐν Ἡρώδου ἀδελφοῦ ὄντος οὐχ ὁμομητρίου· ἐκ γὰρ τῆς Σίμωνος τοῦ ἀρχιερέως θυγατρὸς Ἡρώδης ἐγεγόνει. <110> Ἐρασθεὶς δὲ Ἡρωδιάδος τῆς τούτου γυναικός, θυγάτηρ δὲ ἦν Ἀριστοβούλου καὶ οὗτος ἀδελφὸς αὐτῶν, Ἀγρίππου δὲ ἀδελφὴ τοῦ μεγάλου, τολμᾷ λόγων ἅπτεσθαι περὶ γάμου. Καὶ δεξαμένης συνθῆκαι γίνονται μετοικίσασθαι παρ' αὐτόν, ὁπότε ἀπὸ Ῥώμης παραγένοιτο. Ἦν δὲ ἐν ταῖς συνθήκαις ὥστε καὶ τοῦ Ἀρέτα τὴν θυγατέρα ἐκβαλεῖν. <111> Καὶ μὲν εἰς τὴν Ῥώμην ἔπλει ταῦτα συνθέμενος. Ἐπεὶ δὲ ἐπανεχώρει διαπραξάμενος ἐν τῇ Ῥώμῃ ἐφ' ἅπερ ἔσταλτο, γυνὴ πύστεως αὐτῇ τῶν πρὸς τὴν Ἡρωδιάδα συνθηκῶν γενομένης πρὶν ἔκπυστος αὐτῷ γενέσθαι τὰ πάντα ἐκμαθοῦσα κελεύει πέμπειν αὐτὴν ἐπὶ Μαχαιροῦντος, μεθόριον δ' ἐστὶ τῆς τε Ἀρέτα καὶ Ἡρώδου ἀρχῆς, γνώμην οὐκ ἐκφαίνουσα τὴν αὐτῆς. <112> Καὶ Ἡρώδης ἐξέπεμψεν μηδὲν ᾐσθῆσθαι τὴν ἄνθρωπον προσδοκῶν. δέ, προαπεστάλκει γὰρ ἐκ πλείονος εἰς τὸν Μαχαιροῦντα τῷ τε πατρὶ αὐτῆς ὑποτελεῖ, πάντων εἰς τὴν ὁδοιπορίαν ἡτοιμασμένων ὑπὸ τοῦ στρατηγοῦ ἅμα τε παρῆν καὶ ἀφωρμᾶτο εἰς τὴν Ἀραβίαν κομιδῇ τῶν στρατηγῶν ἐκ διαδοχῆς παρῆν τε ὡς τὸν πατέρα τάχος καὶ αὐτῷ τὴν Ἡρώδου διάνοιαν ἔφραζεν. <113> δὲ ἀρχὴν ἔχθρας ταύτην ποιησάμενος περί τε ὅρων ἐν γῇ τῇ Γαμαλικῇ, καὶ δυνάμεως ἑκατέρῳ συλλεγείσης εἰς πόλεμον καθίσταντο στρατηγοὺς ἀπεσταλκότες ἀνθ' ἑαυτῶν. <114> Καὶ μάχης γενομένης διεφθάρη πᾶς Ἡρώδου στρατὸς προδοσίας αὐτῷ γενομένης ὑπ' ἀνδρῶν φυγάδων, οἳ ὄντες ἐκ τῆς Φιλίππου τετραρχίας Ἡρώδῃ συνεστράτευον. <115> Ταῦτα Ἡρώδης γράφει πρὸς Τιβέριον. δὲ ὀργῇ φέρων τὴν Ἀρέτα ἐπιχείρησιν γράφει πρὸς Οὐιτέλλιον πόλεμον ἐξενεγκεῖν καὶ ἤτοι ζωὸν ἑλόντα ἀναγαγεῖν δεδεμένον κτεινομένου πέμπειν τὴν κεφαλὴν ἐπ' αὐτόν. Καὶ Τιβέριος μὲν ταῦτα πράσσειν ἐπέστελλεν τῷ κατὰ Συρίαν στρατηγῷ. [18,5,1] <109> A ce moment il y eut un conflit entre Arétas, roi de Pétra, et Hérode pour la raison suivante. Le tétrarque Hérode avait épousé la fille d'Arétas et vivait avec elle depuis longtemps. Partant pour Rome, il descendit chez Hérode, son frère, fils d'une autre mère, car il était né de la fille du grand pontife Simon. <110> Or, le tétrarque s'éprit de la femme de celui-ci, Hérodiade, qui était la fille d'Aristobule, un autre de ses frères, et la sœur d'Agrippa le Grand; et il eut l'audace de lui parler de l'épouser. Elle y consentit ; ils convinrent qu'elle cohabiterait avec lui dès son retour de Rome et qu'il répudierait la fille d'Arétas. <111> II s'en alla donc à Rome après avoir conclu ce pacte. Quand il revint, ayant réglé à Rome les affaires pour lesquelles il s'y était rendu, sa femme, instruite de son accord avec Hérodiade, le pria, avant qu'il eût découvert qu'elle savait tout, de l'envoyer à Machaero - sur les confins du territoire d'Arétas et de celui d'Hérode - sans rien dévoiler de ses intentions. <112> Hérode l'y envoya, supposant que sa femme ne se doutait de rien. Mais elle, qui avait envoyé quelque temps auparavant des émissaires à Machaero, lieu dépendant alors de son père, y trouva préparé par le commandant tout ce qui était nécessaire à son voyage. A peine y fut-elle arrivée qu'elle se hâta de gagner l'Arabie, en se faisant escorter par les commandants de postes successifs ; elle arriva aussi vite que possible chez son père et lui révéla les intentions d'Hérode. <113> Arétas chercha un prétexte d'hostilités dans une contestation au sujet des frontières du territoire de Gamala. Tous deux réunirent leur armée en vue de la guerre et y envoyèrent à leur place des généraux. <114> Une bataille eut lieu et toute l'armée d'Hérode fut taillée en pièces à cause de la trahison de transfuges qui, tout en appartenant à la tétrarchie de Philippe, étaient au service d'Hérode, Hérode manda cette nouvelle à Tibére. <115> Celui-ci, irrité de l'incursion d'Arétas, écrivit à Vitellius de lui faire la guerre et de le ramener enchaîné, s'il le prenait vivant, ou d'envoyer sa tête s'il était tué. Tels furent les ordres donnés par Tibère au proconsul de Syrie.


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Dernière mise à jour : 1/03/2007