HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Eusèbe de Césarée, Préparation évangélique, livre XIV

Chapitre 13

  Chapitre 13

[14,13] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΓʹ. Περὶ γυμναστικῆς καὶ μουσικῆς. Ἐκ τῆς Πολιτείας Πλάτωνος « Τί ἂν οὖν εἴη, Γλαύκων, μάθημα ψυχῆς ὁλκὸν ἀπὸ τοῦ γιγνομένου ἐπὶ τὸ ὄν; Τόδε δ´ ἐννοῶ λέγων ἅμα· οὐκ ἀθλητὰς μέντοι πολέμου ἔφαμεν τούτους ἀναγκαῖον εἶναι νέους ὄντας; « Ἔφαμεν γάρ. « Δεῖ ἄρα καὶ τοῦτο προσέχειν τὸ μάθημα ζητοῦμεν πρὸς ἐκείνῳ. « Τὸ ποῖον; « Μὴ ἄχρηστον πολεμικοῖς ἀνδράσιν εἶναι. « Δεῖ μέντοι, εἴπερ οἷόν τε. « Γυμναστικῇ πη καὶ μουσικῇ ἔν γε τῷ πρόσθεν ἐπαιδεύοντο ἡμῖν. « Ἦν ταῦτα, ἔφη. « Καὶ γυμναστικὴ μέν που περὶ γιγνόμενον καὶ ἀπολλύμενον τετεύτακε· σώματος γὰρ αὔξης καὶ φθίσεως ἐπιστατεῖ. « Φαίνεται. « Τοῦτο μὲν δὴ οὐκ ἂν εἴη ζητοῦμεν μάθημα. « Οὐ γάρ. Ἀλλ´ ἄρα μουσικὴ ὅσην τὸ πρότερον διήλθομεν; « Ἀλλ´ ἦν ἐκείνη γ´, ἔφη, ἀντίστροφος τῆς γυμναστικῆς, εἰ μέμνησαι, ἔθεσι παιδεύουσα τοὺς φύλακας, κατά τε ἁρμονίαν εὐαρμοστίαν τινά, οὐκ ἐπιστήμην παραδιδοῦσα καὶ κατὰ ῥυθμὸν εὐρυθμίαν, ἔν τε τοῖς λόγοις ἕτερα τούτων ἀδελφὰ ἔθη ἄττα ἔχουσα, καὶ ὅσοι μυθώδεις τῶν λόγων καὶ ὅσοι ἀληθινώτεροι ἦσαν· μάθημα δὲ πρὸς τοιοῦτόν τι ἄγον, οἷον σὺ ζητεῖς, οὐδὲν ἦν ἐν αὐτῇ. Ἀκριβέστατα, ἦν δ´ ἐγώ, ἀναμιμνήσκεις με· τῷ γὰρ ὄντι τοιοῦτον οὐδὲν εἶχεν. Ἀλλ´, δαιμόνιε Γλαύκων, τί ἂν εἴη τοιοῦτον; Αἵ τε γὰρ τέχναι βάναυσοί που ἅπασαι ἔδοξαν εἶναι. « Πῶς δ´ οὔ; » Εἶθ´ ἑξῆς προϊὼν ἐπιλέγει· « Μή ποτ´ αὐτῶν τι ἀτελὲς ἐπιχειρῶσιν ἡμῖν μανθάνειν οὓς θρέψομεν καὶ οὐκ ἐξῆκον ἐκεῖσε ἀεὶ οἷ πάντας δεῖ αὖ ἥκειν, οἷον ἄρτι περὶ τῆς ἀστρονομίας ἐλέγομεν. οὐκ οἶσθ´ ὅτι καὶ περὶ ἁρμονίας ἕτερον τοιοῦτον ποιοῦσι; Τὰς γὰρ ἀκουομένας αὖ συμφωνίας καὶ φθόγγους ἀλλήλοις ἀναμετροῦντες ἀνήνυτα ὥσπερ οἱ ἀστρονόμοι πονοῦσι. « Νὴ τοὺς θεούς, ἔφη, καὶ γελοίως γε, πυκνώματ´ ἄττα ὀνομάζοντες καὶ παραβάλλοντες τὰ ὦτα, οἷον ἐκ γειτόνων φωνὴν θηρευόμενοι, οἱ μέν φασιν ἔτι κατακούειν ἐν μέσῳ τινὰ ἠχὴν καὶ σμικρότατον εἶναι τοῦτο διάστημα μετρητέον, οἱ δ´ ἀμφισβητοῦντες ὡς ὅμοιον ἤδη φθεγγομένων, ἀμφότεροι ὦτα τοῦ νοῦ προστησάμενοι. « Σὺ μέν, ἦν δ´ ἐγώ, τοὺς χρηστοὺς λέγεις τοὺς ταῖς χορδαῖς πράγματα παρέχοντας καὶ βασανίζοντας, ἐπὶ τῶν κολλόπων στρεβλοῦντας. Ἵνα δὲ μὴ μακροτέρα εἰκὼν γίγνηται, πλήκτρῳ τε πληγῶν γιγνομένων καὶ κατηγορίας πέρι καὶ ἐξαρνήσεως καὶ ἀλαζονείας χορδῶν, παύομαι τῆς εἰκόνος καὶ οὔ φημι τούτους λέγειν, ἀλλ´ ἐκείνους οὓς ἔφαμεν νῦν δὴ περὶ ἁρμονίας εἰρῆσθαι. Ταὐτὸν γὰρ ποιοῦσι τοῖς ἐν τῇ ἀστρονομίᾳ. Τοὺς γὰρ ἐν ταύταις ταῖς συμφωνίαις ταῖς ἀκουομέναις ἀριθμοὺς ζητοῦσιν, ἀλλ´ οὐκ εἰς προβλήματα ἀνίασιν ἐπισκοπεῖν, τίνες ξύμφωνοι ἀριθμοὶ καὶ τίνες οὒ καὶ διὰ τί ἑκάτεροι. » Ἀλλὰ γὰρ καὶ ταῦθ´ ἡμῖν πρὸ ὁδοῦ κείσθω ἀπολογουμένοις, ὅτι μὴ δίχα διανοίας ὀρθῆς καὶ τῆς τῶν τοιῶνδε ἀχρηστομαθείας ὠλιγωρήσαμεν. Σκεψώμεθα δῆτα λοιπὸν ἤδη ἄνωθεν ἀρξάμενοι τὰς τῶν εἰρημένων φυσικῶν φιλοσόφων δογματικὰς πρὸς ἀλλήλους ἀντιδοξίας. Γράφει δὴ ἀθρόως ἁπάντων τῶν Πλατωνικῶν ὁμοῦ καὶ Πυθαγορείων τῶν τε ἔτι πρεσβυτέρων φυσικῶν φιλοσόφων ἐπικεκλημένων καὶ αὖ πάλιν τῶν νεωτέρων Περιπατητικῶν τε καὶ Στωϊκῶν καὶ Ἐπικουρείων τὰς δόξας συναγαγὼν Πλούταρχος ἐν οἷς ἐπέγραψε « Περὶ τῶν ἀρεσκόντων τοῖς φιλοσόφοις φυσικῶν δογμάτων, » ἐξ ὧν παραθήσομαι ταῦτα· [14,13] CHAPITRE XIII. DE LA GYMNASTIQUE ET DE LA MUSIQUE D'APRÈS PLATON DANS LA RÉPUBLIQUE (Platon, République, liv. 7, p. 483). «Quelle sera donc, ô Glaucon, cette science de l'âme qui la transporte de ce qui naît à ce qui est? et tout en vous parlant je réfléchis pour savoir si nous n'avons pas dit qu'il était nécessaire que, dans leur jeunesse, ceux-ci fussent des athlètes de guerre ? «Nous l'avons dit. «Il faut donc joindre à cette science, celle que nous cherchons. «Laquelle? «Celle, de n'être pas inutile aux hommes de guerre. «Il le faut, dit-il, si cela est possible. «Cependant, dans ce qui a précédé, leur éducation ne consistait, qu'en gymnastique et en musique. «Cela est vrai, dit-il. «La gymnastique n'a pas d'exercice plus relevé que pour ce qui naît et périt; car elle ne préside qu'aux développements du corps et à sa décroissance. «Cela me paraît ainsi. «Or, ce ne peut être là la science que nous cherchons. «Non assurément. «Mais, serait-ce la musique telle que nous en avons précédemment développé la nature ? «Mais si vous vous en souvenez bien, dit-il, il a été reconnu qu'elle était l'opposée de la gymnastique. La gymnastique, par les habitudes qu'elle fait contracter, exerce nos défenseurs suivant une régularité cadencée. Mais ce n'est pas une science : elle nous donne le mouvement rythmique, d'après le rythme. Nous voyons pareillement dans l'art oratoire des choses contraires qui fraternisent entre elles : ainsi la fable et la vérité sont entremêlées dans les discours. Mais, pour un résultat aussi important que celui que vous recherchez, vous ne trouverez dans la musique aucune instruction réelle. «Vous me rappelez parfaitement ce qui a été dit, lui répliquai-je ; car dans la réalité la musique n'a rien de semblable à l'Être proprement dit. Mais, mon cher Glaucon, qui sera donc dans ces conditions; car tous les arts m'ont semblé n'avoir qu'une manutention servile? «Comment cela serait-il autrement ? » Ensuite en continuant il dit (Platon, Répub. livre 7, p. 487) : «Que ceux que nous élevons n'entreprennent donc pas d'apprendre imparfaitement quoi que ce soit, qui n'aurait pas toujours pour résultat d'atteindre où nous avons déclaré que tous devaient atteindre, comme nous venons d'en donner la preuve, en parlant de l'astronomie. Avez-vous appris qu'ils obtinssent plus par l'harmonie? En effet, en soumettant à une mesure commune les symphonies et les sons qu'ils viennent d'entendre, ils n'ont rien accompli, non plus que les astronomes. «Par tous les dieux, dit il, ne sont-ils pas ridicules de donner des noms à certaines vibrations, de tromper les oreilles comme si l'on entendait une voix venant de chez les voisins? Les uns disent qu'ils entendent encore un son dans l'intervalle, ce qui est la plus petite subdivision par laquelle on les puisse mesurer : les autres contestant cela, regardent les sons comme égaux entre eux et tous les deux placent les oreilles au-dessus de l'intelligence. «Eh bien, lui répondis-je, vous parlez de ces excellentes gens qui nous donnent beaucoup à faire avec des cordes et qui nous mettent à la torture pour monter leurs chevilles. Et pour que cette peinture ne soit pas par trop allongée, en parlant de coups répétés avec le plectrum, de sons pleins, de demi-tons, de tons forcés des cordes, je finirai ce tableau, en disant que ce ne sont pas eux à qui j'ai affaire : mais bien aux autres dont je disais tout à l'heure que je voudrais les interroger sur les lois de l'harmonie. Eh bien, ils font comme les astronomes, ils cherchent des nombres dans les symphonies dont ils nous entretiennent ; mais ils ne sont pas parvenus à résoudre notre problème : Quels sont les nombres harmoniques, quels sont ceux qui ne le sont pas, et d'où vient qu'il existe des nombres de ces deux espèces?» Que ces citations servent de précédents au projet, que nous formons, de nous justifier d'avoir écarté par un jugement sain des études aussi inutiles. Continuons cependant l'examen déjà commencé des doctrines des philosophes, désignés sous le nom de physiciens et des oppositions qui régnaient entre eux. Plutarque rassemblant dans un même cadre toutes les opinions, tant des platoniciens que des pythagoriciens; celles des philosophes plus anciens, appelés physiciens, comme celles des plus récents : savoir, les Péripatéticiens, les Stoïciens et les Épicuriens, il les a consignées dans un traité qui a pour titre : "Sentiments des philosophes sur les principes naturels". J'en vais citer des extraits.


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Dernière mise à jour : 9/10/2008