[14,1] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Αʹ.
Προοίμιον περὶ τῆς ὑποθέσεως.
Ὅσα μὲν εἰπεῖν τε καὶ ἀκοῦσαι ἦν ἀμφὶ τῆς κατὰ Πλάτωνα φιλοσοφίας τῆς τε
τούτου πρὸς τὰ Ἑβραίων λόγια συμφωνίας, δι´ ἣν τὸν ἄνδρα καταπεπλήγμεθα,
καὶ αὖ πάλιν τῆς πρὸς τοὺς αὐτοὺς διαφωνίας, δι´ ἣν οὐκ ἄν τις αὐτὸν εὖ
φρονῶν ἀποδέξαιτο, διελθὼν ἐν τῷ πρὸ τούτου, μέτειμι νῦν ἐπὶ τὰς λοιπὰς
αἱρέσεις τῶν παρ´ Ἕλλησιν ἐπὶ φιλοσοφίᾳ βοηθέντων. Καὶ τούτων αὖ πάλιν τὸν
ἐκ τῆς ἀληθείας ὄλισθον οὐκ αὐτὸς οὐδὲ παρ´ ἐμαυτοῦ, διὰ δὲ τῆς αὐτῶν
πάλιν τῶν Ἑλληνικῶν φωνῶν μαρτυρίας σκοπεῖν τοῖς ἐντυγχάνουσι πρὸ ὀφθαλμῶν
θήσω· οὐ μὲν δή τισι τῶν ἀνδρῶν ἀπεχθόμενος, ὧν γε καὶ μέγα θαῦμα ἔχειν
ὁμολογῶ, ὅταν δὴ τοῖς ἄλλοις, οἷάπερ ἀνθρώποις, παραβάλλω τοὺς ἄνδρας·
ἐπὰν δὲ τοῖς Ἑβραίων θεολόγοις τε καὶ προφήταις θεῷ τε τῷ διὰ τούτων καὶ
μελλόντων προρρήσεις καὶ θαυμάτων ἐπιδείξεις πεποιημένῳ, ἀτὰρ δὴ καὶ
μαθημάτων εὐσεβῶν δογμάτων τε ἀληθῶν διδασκαλίαν καταβεβλημένῳ, οὐκέτ´
οἶμαί τινα δεῖν εὐλόγως ἐπιμέμψασθαι, εἰ θεὸν πρὸ ἀνθρώπων καὶ ἀλήθειαν
αὐτὴν πρὸ θνητῶν λογισμῶν τε καὶ στοχασμῶν τιμώμεθα. Τοῦτο δέ μοι πᾶν ὁ
τῆς παρούσης Προπαρασκευῆς δείξειν πεφιλοτίμηται λόγος, εἰς ἀπόκρισιν ὁμοῦ
καὶ ἀπολογίαν τῶν δὴ πευσομένων, τί δὴ ἄρα καλὸν ἢ σεμνὸν ἰδόντες ἐν τοῖς
βαρβάρων γράμμασι τῆς πατρῴας καὶ εὐγενοῦς φιλοσοφίας, τῆς Ἑλλήνων λέγω,
προκρίνειν αὐτὰ διανενοήμεθα. Ἀλλὰ γὰρ ἤδη δι´ ἔργων ἡ ἀπόδειξις ἡμῖν χωρείτω.
| [14,1] CHAPITRE I.
PRÉAMBULE DES SUJETS TRAITÉS DANS CE LIVRE.
Après avoir passé en revue, dans ce qui précède, tout ce qu'il était
convenable de dire et d'entendre sur la philosophie de Platon, sur son
accord avec les oracles des Hébreux, ce qui nous a donné sujet d'admirer
ce philosophe ; puis en échange, ayant fait ressortir ses dissentiments
d'avec eux : ce en quoi aucun homme sensé ne saurait l'approuver, je passe
maintenant aux autres sectes de philosophie, en réputation, parmi les
Grecs, et je me propose de mettre sous les yeux du lecteur leurs erreurs ;
en les appuyant, non sur mon opinion personnelle, mais sur le témoignage
des voix grecques. Ce n'est pas par inimitié contre quelques-uns de ces
hommes que j'ai entrepris de les réfuter : je professe, au contraire, la
plus haute admiration pour eux, toutes les fois que l'occasion se présente
de les comparer au reste des humains. Mais lorsque je les oppose aux
théologiens et aux prophètes des Hébreux ou plutôt à Dieu lui-même, qui,
par l'organe de ces derniers, a prédit les événements futurs, a accompli
d'innombrables prodiges, a enseigné aux hommes les dogmes de la saine
piété, et a jeté les fondements de la véritable science; je ne crois pas
qu'on puisse m'adresser de justes reproches pour avoir préféré Dieu aux
hommes, et la vérité aux incertitudes des conjectures cl des raisonnements
humains. En effet, le but unique de toute cette Préparation a été de
fournir une réponse justificative aux questions qui nous sont adressées,
sur ce que nous avons vu de si beau et de si vénérable dans les écrits des
Barbares, pour songer à leur donner la préférence sur la noble philosophie
que nous tenions de nos ancêtres : je veux dire celle des Grecs.
Hâtons-nous de la faire connaître par les faits.
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