HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Eusèbe de Césarée, Préparation évangélique, livre XIII

ἄγειν



Texte grec :

[13,8] ηʹ. ΟΤΙ ΜΗ ΔΕΙ ΤΑ ΑΠΑΞ ΟΡΘΩΣ ΚΡΙΘΕΝΤΑ ΑΘΕΤΕΙΝ ΜΗ ΕΙ ΘΑΝΑΤΟΝ ΤΙΣ ΕΠΑΓΟΙ ΑΡΜΟΣΕΙ ΔΕ ΠΡΟΣ ΤΟΥΣ ΕΝ ΚΑΙΡΟΙΣ ΔΙΩΓΜΩΝ ΕΞΟΜΝΥΜΕΝΟΥΣ ΤΗΝ ΕΥΣΕΒΕΙΑΝ. « Σὺ δὲ τότε μὲν ἐκαλλωπίζου ὡς οὐκ ἀγανακτῶν εἰ δέοι τεθνάναι σε, ἀλλὰ ᾑροῦ, ὡς ἔφησθα, πρὸ τῆς φυγῆς θάνατον· νῦν δὲ οὔτε ἐκείνους τοὺς λόγους αἰσχύνῃ οὔτε ἡμῶν τῶν νόμων ἐντρέπῃ, ἐπιχειρῶν ἡμᾶς διαφθεῖραι· πράττεις τε ὅπερ ἂν δοῦλος ὁ φαυλότατος πράξειεν, ἀποδιδράσκειν ἐπιχειρῶν παρὰ τὰς συνθήκας τε καὶ ὁμολογίας καθ´ ἃς ἡμῖν συνέθου πολιτεύεσθαι. Πρῶτον μὲν ἡμῖν τοῦτ´ αὐτὸ ἀπόκριναι, εἰ ἀληθῆ λέγομεν φάσκοντές σε ὡμολογηκέναι πολιτεύεσθαι καθ´ ἡμᾶς ἔργῳ, ἀλλ´ οὐ λόγῳ, ἢ οὐκ ἀληθῆ; τί φῶμεν πρὸς ταῦτα, ὦ Κρίτων; ἄλλο τι ἢ ὁμολογῶμεν; « Ἀνάγκη, ὦ Σώκρατες. « Ἀλλὰ τί οὖν, ἂν φαῖεν, ἢ συνθήκας πρὸς ἡμᾶς αὐτοὺς καὶ ὁμολογίας παραβαίνεις, οὐχ ὑπὸ ἀνάγκης ὁμολογήσας οὐδὲ ἐν ὀλίγῳ χρόνῳ ἀναγκασθεὶς βουλεύσασθαι, ἀλλ´ ἐν ἔτεσιν ἑβδομήκοντα, ἐν οἷς ἐξῆν σοι ἀπιέναι, εἰ μὴ ἠρέσκομεν ἡμεῖς μηδὲ δίκαιαι ἐφαίνοντό σοι αἱ ὁμολογίαι εἶναι. Σὺ δὲ οὔτε Λακεδαίμονα προῃροῦ οὔτε Κρήτην, ἃς δὴ ἑκάστοτε φῂς εὐνομεῖσθαι, οὔτε ἄλλην οὐδεμίαν τῶν Ἑλληνίδων πόλεων οὐδὲ τῶν βαρβαρικῶν, ἀλλὰ ἐλάττω ἐξ αὐτῆς ἀπεδήμησας ἢ οἱ χωλοί τε καὶ τυφλοὶ καὶ οἱ ἄλλοι ἀνάπηροι. Οὕτω σοι διαφερόντως τῶν ἄλλων Ἀθηναίων ἤρεσκεν ἡ πόλις τε καὶ ἡμεῖς οἱ νόμοι δηλονότι· τίνι γὰρ ἂν πόλις ἀρέσκοι ἄνευ νόμων; νῦν δὲ δὴ οὐκ ἐμμένεις τοῖς ὡμολογημένοις; ἐὰν ἡμῖν γε πείθῃ, ὦ Σώκρατες.»

Traduction française :

[13,8] CHAPITRE VIII. QU'ON NE DOIT PAS CONDAMNER CE QUE L'ON A UNE FOIS JUGÉ ÉQUITABLE, QUAND MÊME LA MORT EN SERAIT LA CONSÉQUENCE, CE QUI NOUS GUIDERA DANS LA CONDUITE ENVERS CEUX QUI DANS LE TEMPS DE PERSÉCUTION ONT ÉTÉ PARJURES A LEUR FOI. « Tu te vantais alors (Criton, p. 374), en disant que tu ne serais nullement ému s'il te fallait mourir; tu préférais, disais-tu, la mort à l'exil : maintenant tu ne gardes pas même la pudeur de tes paroles, et tu n'as plus de respect pour nous, qui sommes les lois de ton pays, puisque tu essaies de nous anéantir. Tu fais ce que le plus lâche des esclaves pourrait faire, en tentant de te soustraire par la fuite, malgré tous tes engagements, malgré les protestations formelles, en vertu desquelles tu avais consenti à être gouverné. Réponds d'abord à cette question. Parlons-nous avec vérité, en disant que tu as consenti à être gouverné d'après nous, réellement et non pas seulement par paroles, ou sommes-nous dans l'erreur? Que puis-je répondre à cette demande, ô Criton, sinon que j'y ai consenti. « C'est une nécessité, ô Socrate. « Alors qu'auraient-elles à ajouter, sinon : Peux-tu te résoudre à violer des conventions qui ne t'ont point été imposées par la contrainte ou par la ruse, auxquelles tu n'as pas été obligé de souscrire, par le peu de temps qui t'était accordé pour les méditer, puisque tu as eu 70 ans pour cela, pendant la durée desquels tu as eu la liberté de t'éloigner, si nous n'étions pas à ta convenance, ou si les conditions de ton engagement te semblaient contraires à la justice? Tu ne nous a préféré, ni Lacédémone, ni la Crète dont, en toute occasion, tu louais la législation; ni aucune autre des villes grecques ou barbares; tu t'es moins absenté du sol de la patrie que ne le pourraient faire des boiteux, des aveugles ou des estropiés de toute autre manière. La république et nous, qui en sommes les lois, nous t'avons charmé plus qu'aucun autre Athénien ; car, qui pourrait chérir un état sans loi; et, maintenant tu ne veux plus rester dans les termes de notre traité. Sois-y donc fidèle, si tu veux nous obéir, ô Socrate. »





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Dernière mise à jour : 17/02/2009