| [13,17] ιζʹ. 
ΟΤΙ ΜΗ ΕΞ ΑΠΑΘΟΥΣ ΚΑΙ ΠΑΘΗΤΗΣ ΟΥΣΙΑΣ Η ΤΗΣ ΨΥΧΗΣ 
ΣΥΝΕΣΤΗΚΕ ΦΥΣΙΣ.
« Περὶ δὲ τῆς κατὰ Πλάτωνα ψυχῆς, ἥν φησιν ἐξ ἀπαθοῦς καὶ 
παθητῆς οὐσίας συστῆναι ὑπὸ τοῦ θεοῦ, ὡς ἐκ λευκοῦ καὶ μέλανος τῶν 
μέσων τι χρωμάτων, ἐκεῖνα ἔχομεν εἰπεῖν, ὅτι ἀνάγκη χρόνῳ διαστάσεως 
αὐτῶν γιγνομένης ἀφανισθῆναι αὐτήν, ὡς τὴν τοῦ μέσου χρώματος 
σύστασιν, ἐπὶ τὰ οἰκεῖα ἑκάστου ἐξ ὧν συνέστη ἐν χρόνῳ φύσει 
χωριζομένου. Εἰ δὲ τοῦτο, φθαρτὴν ἀποφανοῦμεν, ἀλλ´ οὐκ ἀθάνατον τὴν 
ψυχήν. Εἰ γὰρ τοῦτο ὁμολογεῖται μηδὲν τῶν ἐν τῇ φύσει ὄντων ἄνευ τοῦ 
ἐναντίου εἶναι τά τε ἐν τῷ κόσμῳ ἐκ τῆς τῶν ἐναντίων φύσεως ὑπὸ θεοῦ 
κεκοσμῆσθαι, φιλίαν αὐτοῖς καὶ κοινωνίαν ἐμποιήσαντος αὐτοῦ, οἷον τῷ 
ξηρῷ πρὸς τὸ ὑγρὸν καὶ τῷ θερμῷ πρὸς τὸ ψυχρὸν τῷ τε βαρεῖ πρὸς τὸ 
κοῦφον λευκῷ τε πρὸς τὸ μέλαν γλυκεῖ τε πρὸς πικρὸν σκληρῷ τε πρὸς 
μαλακὸν καὶ πᾶσι τοῖς τοιούτοις μίαν ἄλλην πάντων κοινωνίαν τῇ τε ἀπαθεῖ 
οὐσίᾳ πρὸς τὴν παθητήν, τὰ δὲ κραθέντα καὶ μιχθέντα χωρισμὸν τὸν ἀπ´ 
ἀλλήλων ἐν χρόνῳ φύσει ἐπιδέχεται, ἡ δὲ ψυχὴ ἐξ ἀπαθοῦς καὶ παθητῆς 
οὐσίας γεγονέναι ὑποκείσεται, ἀνάγκη ὡς τὸ μέσον χρῶμα οὕτω καὶ 
ταύτην ἐν χρόνῳ φύσει ἀφανισθῆναι, τῶν ἐν τῇ συστάσει αὐτῆς ἐναντίων 
ἐπὶ τὴν οἰκείαν φύσιν ἐπειγομένων. Ἦ γὰρ οὐχ ὁρῶμεν καὶ τὸ φύσει βαρύ, 
κἂν ὑφ´ ἡμῶν ἤ τινος ἔξωθεν φυσικῆς προσγενομένης αὐτῷ κουφότητος 
ἄνω φέρηται, ὡς αὐτὸ ὁμοίως ἐπὶ τὴν οἰκείαν φύσιν κάτω βιάζεται, ὁμοίως 
δὲ καὶ τὸ φύσει κοῦφον, κατὰ τὰς ὁμοίας ἔξωθεν αἰτίας κάτω φερόμενον, 
ὡς αὐτὸ ὁμοίως ἐπὶ τὰ ἄνω βιάζεται; τὰ γὰρ ἐκ δύο τινῶν ἀλλήλοις 
ἐναντίων εἰς ταὐτὸν συναχθέντα ἀδύνατον ἐν τῷ αὐτῷ ἀεὶ εἶναι, μὴ τρίτου 
τινὸς τῆς τῶν ὄντων οὐσίας ἀεὶ ἐνόντος αὐτοῖς. Ἀλλὰ γὰρ οὐκ ἔστι ψυχὴ 
τρίτον τι πρᾶγμα ἐκ δύο ἐναντίων ἀλλήλοις σύνθετον, ἁπλοῦν δὲ καὶ τῇ 
αὐτῇ φύσει ἀπαθὲς καὶ ἀσώματον· ὅθεν Πλάτων καὶ οἱ μετ´ αὐτοῦ 
ἀθάνατον αὐτὴν ἔφασαν εἶναι. Ἐπειδὴ δὲ τὸν ἄνθρωπον ἐκ ψυχῆς καὶ 
σώματος κοινός ἐστι πάντων λόγος γεγονέναι, τὰ δ´ ἐν ἡμῖν ἄνευ σώματος 
ἑκουσίως καὶ ἀκουσίως γιγνόμενα πάθη τῆς ψυχῆς εἶναι λέγεται, οἱ μὲν 
πολλοὶ τούτῳ τεκμαιρόμενοι παθητὴν εἶναι τὴν οὐσίαν αὐτῆς, θνητὴν αὐτὴν 
εἶναι λέγουσι καὶ σωματοειδῆ, ἀλλ´ οὐκ ἀσώματον. Ὁ δὲ Πλάτων τῷ φύσει 
αὐτῆς ἀπαθεῖ προσηναγκάσθη τὴν παθητὴν οὐσίαν προσυφᾶναι. Ὅτι δὲ 
μηδετέρως ἔχει, ἐξ ὧν ἑκάτεροι εἰρήκασι, Πλάτων τε καὶ οἱ ἄλλοι, 
πειρασόμεθα τῷ λόγῳ, τὰς ἐν ἡμῖν ἐνεργούσας δυνάμεις παραθέντες, 
προσβιβάσαι. »
Ταῦτά μοι ἀπὸ τῶν Σευήρου τοῦ Πλατωνικοῦ Περὶ ψυχῆς προκείσθω. 
Σκέψαι δὲ πρὸς τοῖς εἰρημένοις καὶ τόδε· | [13,17] CHAPITRE XVII. 
QUE LA NATURE DE L'ÂME N'EST PAS FORMÉE DE L'UNION 
D'UNE SUBSTANCE IMPASSIBLE ET D'UNE AUTRE PASSIBLE. TIRÉ 
DU TRAITÉ DE L'ÂME DE SÉVÈRE LE PLATONICIEN. 
«Quant à l'âme, suivant Platon, qu'il nous représente comme formée 
par Dieu de la réunion de deux substances, l'une passible et l'autre 
impassible, comme les couleurs résultant du mélange du blanc et du noir; 
voici ce que nous avons à en dire. C'est que, de nécessité, une telle âme 
devrait, avec le temps, s'évanouir par la séparation de ses parties 
intégrantes ; de même que la couleur mixte formée de l'union de deux 
couleurs contraires doit par sa nature, après un laps de temps 
quelconque, retourner à la couleur propre à chacun de ses éléments. Or 
s'il en est ainsi, nous conclurons qu'une pareille âme est périssable et 
nullement immortelle. Car, s'il est avoué qu'il n'existe rien, dans la nature 
qui n'ait son contraire, et que tout ce qui compose cet univers a été 
coordonné par Dieu, d'après là loi des contraires, il a su, en effet, les 
enchaîner par une amitié et une communauté d'action ; ainsi il a associé 
le sec à l'humide, le chaud au froid, le pesant au léger, le blanc au noir, le 
doux à l'acide, le dur au mou, l'essence impassible à celle passible, de 
manière à former ensemble de toutes choses par l'unité et la diversité de 
leur association. Néanmoins, chacune des mixtions et des combinaisons 
que nous venons d'indiquer, conserve par nature une tendance à se 
dissoudre : dissolution que le temps amène. Or, si l'âme est formée 
également d'une substance passible et d'une impassible, il en résultera, 
pour elle, comme la couleur mixte, de s'évanouir avec le temps,  de par la 
nature de son origine, qui veut que, dans les composés formés des 
contraires, chacun de ceux-ci ait hâte de retourner à sa nature propre. 
Est-ce que nous ne voyons pas que les corps graves par nature, lorsqu'un 
principe d'allégement s'y adapte, soit par les efforts des hommes ou par 
une cause physique externe, de manière à les soulever, résistent 
néanmoins par leur pesanteur spécifique, pour revenir en bas ?  Il en est 
de même du corps léger, qui, étant déprimé par des causes extérieures 
semblables, fait également effort pour remonter vers les régions 
supérieures. En effet, il est impossible que deux contraires, combinés 
dans un même corps, persévèrent à rester dans cet état d'union, à moins 
de concevoir un troisième agent, pris dans la nature, qui s'y unisse pour 
les tenir rapprochés. Cependant, l'âme n'est pas cette troisième 
substance forcée de l'union de deux éléments contraires entre eux: l'âme 
est simple par nature, elle est impassible, elle est incorporelle :  c'est ce 
qui a conduit Platon et les philosophes de son école à déclarer qu'elle est 
immortelle. Cependant, attendu que c'est une opinion reçue 
universellement que l'homme est composé d'un corps et d'une âme, qu'il 
est également admis que les impressions volontaires ou involontaires en 
nous, et sans l'intermédiaire du corps, sont des passions de l'âme, 
beaucoup de penseurs en ont conclu que l'âme était une substance 
passible, qu'elle était également mortelle, corporelle, nullement 
incorporelle. Voilà pourquoi Platon s'est cru obligé d'enlacer, en quelque 
sorte, la substance passible à l'impassible dans la constitution de l'âme. 
Or, que cette opinion n'ait pas eu d'autre cause chez Platon et ses 
adhérents, c'est ce que nous nous efforcerons de constater d'après leurs 
propres paroles, en appelant à notre aide les facultés actives de notre âme. » 
Bornons ici la citation tirée du traité de l'âme, du Platonicien Sévère. 
Examinons maintenant comment Platon s'exprime sur l'origine du ciel et 
des astres qu'il renferme. |