[9,40] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Μ'.
ΦΙΛΩΝΟΣ ΠΕΡΙ ΤΩΝ ΕΝ ΙΕΡΟΣΟΛΥΜΟΙΣ ΥΔΑΤΩΝ
Φησὶ δὲ ὁ Φίλων ἐν τοῖς Περὶ Ἱεροσολύμων κρήνην εἶναι, ταύτην δὲ ἐν μὲν τῷ
χειμῶνι ξηραίνεσθαι, ἐν δὲ τῷ θέρει πληροῦσθαι. Λέγει δὲ ἐν τῇ πρώτῃ
οὕτως·
«Νηχόμενος δ' ἐφύπερθε τὸ θαμβηέστατον ἄλλο
δέρκηθρον· συναοιδὰ μεγιστούχοιο λοετροῖς
ῥεύματος ἐμπίπλησι βαθὺν ῥόον ἐξανιείσης,»
καὶ τὰ ἑξῆς. Οἷς πάλιν ὑποβὰς περὶ τῆς πληρώσεως ἐπιλέγει·
« Ῥεῦμα γὰρ ὑψιφάεννον, ἐν ὑετίοις νιφετοῖσιν
ἱέμενον, πολυγηθές, ὑπαὶ πύργοις συνόροισιν
στρωφᾶται, καὶ ξηρὰ πέδῳ κεκονιμένα κρήνης
τηλεφαῆ δείκνυσιν ὑπέρτατα θάμβεα λαῶν,»
καὶ τὰ τούτοις ἀκόλουθα. Εἶτα πάλιν περὶ τῆς τοῦ ἀρχιερέως κρήνης καὶ τῆς
ἀποχετεύσεως διέξεισιν οὕτως·
« Αἰπὺ δ' ἄρ' ἐκπτύουσι διὰ χθονὸς ὑδροχόοισι
σωλῆνες,»
καὶ ὅσα ἄλλα τούτοις ἕπεται.»
Τοσαῦτα μὲν δὴ τὰ ἀπὸ τῶν Ἀλεξάνδρου τοῦ Πολυΐστορος.
| [9,40] CHAPITRE XL.
DE PHILON SUR LES EAUX QUI SONT DANS JÉRUSALEM.
Philon, dans son poème sur Jérusalem, dît qu'il y a une source dont l'eau
tarit en hiver, et déborde pendant l'été. Voici comme il en parle dans son
premier livre :
« En revenant d'en haut, vous verrez la source la plus merveilleuse que je
connaisse, qui remplit le lit profond de son cours majestueux par des
ondes qui reviennent en abondance ;»
et ce qui suit. Quant à cette richesse d'eau qui la remplit, il ajoute plus bas :
« Le cours qui vient des hauteurs, entraînant dans sa rapidité les eaux de
neige, et apportant la joie, suit une pente sinueuse sous les monts
couverts de forteresses, et montre, au grand étonnement des peuples, un
lit précédemment tapissé d'un sable aride, transformé en un fleuve dont
les yeux contemplent de loin l'abondance; »
et ce qui vient à la suite. Après quoi il parle aussi de la source du
grand prêtre et indique la manière dont elle a été dérivée en ces termes :
« Des tuyaux cachés sous la terre qui verse les eaux, vomissent à gros
bouillons l'onde qu'ils renferment, »
et tout ce qui suit. Mais en voilà assez des emprunts faits à Alexandre
Polyhistor.
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