HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EUSÈBE de Césarée, Histoire ecclésiastique, livre III

ἤλθομεν



Texte grec :

[3,27] XXVII. <1> Ἄλλους δ' ὁ πονηρὸς δαίμων, τῆς περὶ τὸν Χριστὸν τοῦ θεοῦ διαθέσεως ἀδυνατῶν ἐκσεῖσαι, θατεραλήπτους εὑρὼν ἐσφετερίζετο Ἐβιωναίους τούτους οἰκείως ἐπεφήμιζον οἱ πρῶτοι, πτωχῶς καὶ ταπεινῶς τὰ περὶ τοῦ Χριστοῦ δοξάζοντας. <2> Λιτὸν μὲν γὰρ αὐτὸν καὶ κοινὸν ἡγοῦντο, κατὰ προκοπὴν ἤθους αὐτὸ μόνον ἄνθρωπον δεδικαιωμένον ἐξ ἀνδρός τε κοινωνίας καὶ τῆς Μαρίας γεγεννημένον· δεῖν δὲ πάντως αὐτοῖς τῆς νομικῆς θρῃσκείας ὡς μὴ ἂν διὰ μόνης τῆς εἰς τὸν Χριστὸν πίστεως καὶ τοῦ κατ' αὐτὴν βίου σωθησομένοις. <3> Ἄλλοι δὲ παρὰ τούτους τῆς αὐτῆς ὄντες προσηγορίας, τὴν μὲν τῶν εἰρημένων ἔκτοπον διεδίδρασκον ἀτοπίαν, ἐκ παρθένου καὶ ἁγίου πνεύματος μὴ ἀρνούμενοι γεγονέναι τὸν κύριον, οὐ μὴν ἔθ' ὁμοίως καὶ οὗτοι προϋπάρχειν αὐτὸν θεὸν λόγον ὄντα καὶ σοφίαν ὁμολογοῦντες, τῇ τῶν προτέρων περιετρέποντο δυσσεβείᾳ, μάλιστα ὅτε καὶ τὴν σωματικὴν περὶ τὸν νόμον λατρείαν ὁμοίως ἐκείνοις περιέπειν ἐσπούδαζον. <4> Οὗτοι δὲ τοῦ μὲν ἀποστόλου πάμπαν τὰς ἐπιστολὰς ἀρνητέας ἡγοῦντο εἶναι δεῖν, ἀποστάτην ἀποκαλοῦντες αὐτὸν τοῦ νόμου, εὐαγγελίῳ δὲ μόνῳ τῷ καθ' Ἑβραίους λεγομένῳ χρώμενοι, τῶν λοιπῶν σμικρὸν ἐποιοῦντο λόγον· <5> καὶ τὸ μὲν σάββατον καὶ τὴν ἄλλην Ἰουδαϊκὴν ἀγωγὴν ὁμοίως ἐκείνοις παρεφύλαττον, ταῖς δ' αὖ κυριακαῖς ἡμέραις ἡμῖν τὰ παραπλήσια εἰς μνήμην τῆς σωτηρίου ἀναστάσεως ἐπετέλουν· <6> ὅθεν παρὰ τὴν τοιαύτην ἐγχείρησιν τῆς τοιᾶσδε λελόγχασι προσηγορίας, τοῦ Ἐβιωναίων ὀνόματος τὴν τῆς διανοίας πτωχείαν αὐτῶν ὑποφαίνοντος· ταύτῃ γὰρ ἐπίκλην ὁ πτωχὸς παρ' Ἑβραίοις ὀνομάζεται.

Traduction française :

[3,27] CHAPITRE XXVII. <1> Le démon malfaisant, ne réussissant pas à en détacher d'autres de l'amour du Christ de Dieu, s'empara d'eux par un côté où il les trouva accessibles. Ces nouveaux hérétiques furent à bon droit appelés, dès l'origine, Ebionites, parce qu'ils avaient sur le Christ des pensées pauvres et humbles. <2> Celui-ci leur apparaissait dans leurs conceptions comme un être simple et vulgaire ; devenu juste par le progrès de sa vertu, il n'était qu'un mortel qui devait sa naissance à l'union de Marie et d'un homme. L'observance de la loi mosaïque leur était tout à fait nécessaire, parce qu'ils ne devaient pas être sauvés par la seule foi au Christ, non plus que par une vie conforme à cette foi. <3> II y en avait cependant d'autres qui portaient le même nom et qui se gardaient de la sottise de ceux- ci. Ils ne niaient pas que le Seigneur fût né d'une vierge et du Saint-Esprit ; mais, comme eux, ils n'admettaient pas sa préexistence, quoiqu'il fût le Verbe divin et la Sagesse, et ils revenaient ainsi à l'impiété des premiers. Leur ressemblance avec les autres est surtout dans le zèle charnel qu'ils mettaient à accomplir les prescriptions de la loi. <4> Ils pensaient que les épîtres de l'apôtre doivent être rejetées complètement, et ils l'appelaient un apostat de la loi. Ils ne se servaient que de l'Évangile aux Hébreux et faisaient peu de cas des autres. <5> Ils gardaient le sabbat et le reste des habitudes judaïques, ainsi que les autres Ébionites ; cependant ils célébraient les dimanches à peu près comme nous, en mémoire de la résurrection du Sauveur. <6> Une telle conception leur a valu le nom d'Ébionites, qui convient assez pour exprimer la pauvreté de leur intelligence, puisque c'est par ce terme que les Hébreux désignent les mendiants.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009