HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EUSÈBE de Césarée, Histoire ecclésiastique, livre II

Οὐκ



Texte grec :

[2,10] <Ι> Ὡς Ἀγρίππας ὁ καὶ Ἡρῴδης τοὺς ἀποστόλους διώξας τῆς θείας παραυτίκα δίκης ᾔσθετο. <1> Τὰ δέ γε τῆς κατὰ τῶν ἀποστόλων ἐγχειρήσεως τοῦ βασιλέως οὐκέτ´ ἀναβολῆς εἴχετο, ἅμα γέ τοι αὐτὸν ὁ τῆς θείας δίκης τιμω ρὸς διάκονος μετῄει, παραυτίκα μετὰ τὴν τῶν ἀποστόλων ἐπι βουλήν, ὡς ἡ τῶν Πράξεων ἱστορεῖ γραφή, ὁρμήσαντα μὲν ἐπὶ τὴν Καισάρειαν, ἐν ἐπισήμῳ δ´ ἐνταῦθα ἑορτῆς ἡμέρᾳ λαμπρᾷ καὶ βασιλικῇ κοσμησάμενον ἐσθῆτι ὑψηλόν τε πρὸ βήματος δημη γορήσαντα· τοῦ γάρ τοι δήμου παντὸς ἐπευφημήσαντος ἐπὶ τῇ δημηγορίᾳ ὡς ἐπὶ θεοῦ φωνῇ καὶ οὐκ ἀνθρώπου, παραχρῆμα τὸ λόγιον πατάξαι αὐτὸν ἄγγελον κυρίου ἱστορεῖ, γενόμενόν τε σκωληκόβρωτον ἐκψῦξαι. <2> Θαυμάσαι δ´ ἄξιον τῆς περὶ τὴν θείαν γραφὴν καὶ ἐν τῷδε τῷ παραδόξῳ συμφωνίας τὴν τοῦ Ἰωσήπου ἱστορίαν, καθ´ ἣν ἐπιμαρτυρῶν τῇ ἀληθείᾳ δῆλός ἐστιν, ἐν τόμῳ τῆς Ἀρχαιολογίας ἐννεακαιδεκάτῳ, ἔνθα αὐτοῖς γράμμασιν ὧδέ πως τὸ θαῦμα διηγεῖται· « Τρίτον δ´ ἔτος αὐτῷ βασιλεύοντι τῆς ὅλης Ἰουδαίας πεπλή ρωτο, καὶ παρῆν εἰς πόλιν Καισάρειαν, ἣ τὸ πρότερον Στράτωνος πύργος ἐκαλεῖτο. Συνετέλει δ´ ἐνταῦθα θεωρίας εἰς τὴν Καίσαρος τιμήν, ὑπὲρ τῆς ἐκείνου σωτηρίας ἑορτήν τινα ταύτην ἐπιστάμενος, καὶ παρ´ αὐτὴν ἤθροιστο τῶν κατὰ τὴν ἐπαρχίαν ἐν τέλει καὶ προβεβηκότων εἰς ἀξίαν πλῆθος. <4> Δευτέρᾳ δὲ τῶν θεωριῶν ἡμέρᾳ στολὴν ἐνδυσάμενος ἐξ ἀργύρου πεποιημένην πᾶσαν, ὡς θαυμάσιον ὑφὴν εἶναι, παρῆλθεν εἰς τὸ θέατρον ἀρχομένης ἡμέρας. Ἔνθα ταῖς πρώταις τῶν ἡλιακῶν ἀκτίνων ἐπι βολαῖς ὁ ἄργυρος καταυγασθείς, θαυμασίως ἀπέστιλβεν, μαρμαίρων τι φοβερὸν καὶ τοῖς εἰς αὐτὸν ἀτενίζουσι φρικῶδες. <5> Εὐθὺς δὲ οἱ κόλακες τὰς οὐδὲν ἐκείνῳ πρὸς ἀγαθοῦ ἄλλος ἄλλοθεν φωνὰς ἀνεβόων, θεὸν προσαγορεύοντες, « Εὐμενής τε εἴης » ἐπι λέγοντες, « Εἰ καὶ μέχρι νῦν ὡς ἄνθρωπον ἐφοβήθημεν, ἀλλὰ τοὐντεῦθεν κρείττονά σε θνητῆς φύσεως ὁμολογοῦμεν. » <6> Οὐκ ἐπέπληξεν τούτοις ὁ βασιλεὺς οὐδὲ τὴν κολακείαν ἀσεβοῦσαν ἀπετρίψατο. Ἀνακύψας δὲ μετ´ ὀλίγον, τῆς ἑαυτοῦ κεφαλῆς ὑπερκαθεζόμενον εἶδεν ἄγγελον. Τοῦτον εὐθὺς ἐνόησεν κακῶν εἶναι αἴτιον, τὸν καί ποτε τῶν ἀγαθῶν γενόμενον, καὶ διακάρδιον ἔσχεν ὀδύνην, <7> ἄθρουν δ´ αὐτῷ τῆς κοιλίας προσέ φυσεν ἄλγημα, μετὰ σφοδρότητος ἀρξάμενον. Ἀναθεωρῶν οὖν πρὸς τοὺς φίλους· « Ὁ θεὸς ὑμῖν ἐγώ, φησὶν, ἤδη καταστρέφειν ἐπιτάττομαι τὸν βίον, παραχρῆμα τῆς εἱμαρμένης τὰς ἄρτι μου κατεψευσμένας φωνὰς ἐλεγχούσης. Ὁ κληθεὶς ἀθάνατος ὑφ´ ὑμῶν, ἤδη θανεῖν ἀπάγομαι. Δεκτέον δὲ τὴν πεπρωμένην, ᾗ θεὸς βεβούληται. Καὶ γὰρ βεβιώκαμεν οὐδαμῇ φαύλως, ἀλλ´ ἐπὶ τῆς μακαριζομένης μακρότητος. » Ταῦτα δὲ λέγων ἐπιτά σει τῆς ὀδύνης κατεπονεῖτο. <8> Μετὰ σπουδῆς οὖν εἰς τὸ βασίλειον ἐκομίσθη, καὶ διῇξε λόγος εἰς πάντας ὡς ἔχοι τοῦ τεθνάναι παντάπασι μετ´ ὀλίγον. ἡ πληθὺς δ´ αὐτίκα σὺν γυναιξὶ καὶ παισὶν ἐπὶ σάκκον καθεσθεῖσα τῷ πατρίῳ νόμῳ τὸν θεὸν ἱκέτευον ὑπὲρ τοῦ βασιλέως, οἰμωγῆς τε πάντ´ ἦν ἀνάπλεα καὶ θρήνων. Ἐν ὑψηλῷ δ´ ὁ βασιλεὺς δωματίῳ κατακείμενος καὶ κάτω βλέπων αὐτοὺς πρηνεῖς προπίπτοντας, ἄδακρυς οὐδ´ αὐτὸς ἔμενεν. <9> Συνεχεῖς δ´ ἐφ´ ἡμέρας πέντε τῷ τῆς γαστρὸς ἀλγήματι διεργασθείς, τὸν βίον κατέστρεψεν, ἀπὸ γενέσεως ἄγων πεντηκοστὸν ἔτος καὶ τέταρτον, τῆς δὲ βασιλείας ἕβδομον. Τέσσαρας μὲν οὖν ἐπὶ Γαΐου Καίσαρος ἐβασίλευσεν ἐνιαυτούς, τῆς Φιλίππου μὲν τετραρχίας εἰς τριετίαν ἄρξας, τῷ τετάρτῳ δὲ καὶ τὴν Ἡρῴδου προσειληφώς, τρεῖς δ´ ἐπιλαβὼν τῆς Κλαυδίου Καίσαρος αὐτοκρατορίας». <10> Ταῦτα τὸν Ἰώσηπον μετὰ τῶν ἄλλων ταῖς θείαις συναληθεύοντα γραφαῖς ἀποθαυμάζω· εἰ δὲ περὶ τὴν τοῦ βασιλέως προσηγορίαν δόξειέν τισιν διαφωνεῖν, ἀλλ´ ὅ γε χρόνος καὶ ἡ πρᾶξις τὸν αὐτὸν ὄντα δείκνυσιν, ἤτοι κατά τι σφάλμα γραφικὸν ἐνηλλαγμένου τοῦ ὀνόματος ἢ καὶ διωνυμίας περὶ τὸν αὐτόν, οἷα καὶ περὶ πολλούς, γεγενημένης.

Traduction française :

[2,10] CHAPITRE X. Le prince reçut sans retard le châtiment de son entreprise contre les apôtres et le ministre vengeur de la divine justice le poursuivit aussitôt. Immédiatement après les avoir persécutés, ainsi que l'apprend le récit des Actes, il partit pour Césarée. Là, un jour de fête solennelle, revêtu d'un magnifique manteau royal, il haranguait la foule du haut d'une tribune. Le peuple entier acclamait son discours et disait entendre, non pas un homme, mais un dieu ; tout à coup, l'Écriture raconte qu'un ange du Seigneur le frappa et il périt rongé par les vers. <2> Il faut remarquer aussi à propos de ce miracle l'accord qui existe entre l'Écriture sainte et le récit de Josèphe. Dans le dix-neuvième livre de l'Antiquité, ce dernier rend un éclatant témoignage à la vérité et rapporte en ces termes ce fait étonnant : « <3> Agrippa avait achevé la troisième année de son règne sur toute la Judée et était entré dans Césarée, appelée autrefois Tour de Straton. Il savait qu'on avait institué cette fête pour le salut de César et il y ordonna des pompes en son honneur. Une foule s'y pressait, composée de fonctionnaires de la province et des hommes admis aux honneurs. <4> Au second jour des fêtes, il revêtit un manteau fait entièrement d'un tissu d'argent merveilleux et alla de grand matin à l'amphithéâtre. Alors l'argent enflammé par les rayons du soleil levant se mit à briller avec un éclat tellement surprenant que ceux qui le regardaient en face en étaient effrayés et tremblaient. <5> Bientôt les courtisans lui adressèrent de tous côtés de pernicieuses flatteries, lui donnant le titre de dieu et ajoutant : « Sois-nous propice, » ou encore : « Jusqu'ici, nous t'avons craint comme un homme; mais, dès cette heure, nous confessons que tu as une nature supérieure à celle des mortels. » <6> Le roi ne réprimait ni ne repoussait ces louanges inconvenantes ; mais peu après, levant les yeux, il aperçut un ange posté au-dessus de sa tête. Aussitôt il pensa que ce génie serait l'auteur de sa perte, comme il l'avait été autrefois de son bonheur, et il ressentit une souffrance extrêmement douloureuse. « <7> Il éprouva des déchirements d'entrailles qui se déclarèrent avec une violence inouïe et subite. Alors il regarda ses amis en disant : « Moi qui suis votre dieu, je reçois déjà l'ordre de quitter la vie. Le destin confond sans tarder vos paroles mensongères. Je suis appelé par vous immortel, au moment même où je suis entraîné par la mort. Mais il faut bien accepter la fatalité comme un dieu le veut. Je n'ai jamais vécu dans la misère, mais dans une grandeur heureuse, » En disant cela, il était tourmenté par l'aiguillon de la douleur. « <8> On s'empressa de le porter au palais et le bruit circula dans toute la ville qu'il était à l'article de la mort. Aussitôt, le peuple avec les femmes et les enfants s'étendirent sur des sacs selon la coutume de leur pays et adressèrent à Dieu des supplications pour le roi : tout retentissait de pleurs et de gémissements. Agrippa couché dans une chambre haute, regarda en bas, vit ces gens prosternés et ne put lui non plus retenir ses larmes. <9> Cinq jours durant, il fut torturé par ces douleurs d'entrailles, puis il mourut dans la cinquante-quatrième année de son âge, la septième de son règne. Il avait en effet tenu le sceptre pendant quatre ans sous l'empereur Caïus. Pendant les trois premières années, il avait gouverné la tétrarchie de Philippe ; la quatrième, il reçut celle d'Hérode, et régna encore trois ans sous Claude. » <10> Je suis frappé, ici comme ailleurs, de la ressemblance de ce récit de Josèphe avec celui des divines Écritures. Si l'on allègue la différence de nom du roi, le temps et le fait montrent bien qu'il s'agit du même personnage. Il y aura eu une erreur de transcription qui aura changé le nom du prince ou bien celui-ci avait deux noms ainsi que beaucoup d'autres





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 19/08/2009