[6,34] ΛΔ'.
<1> Ἔτεσιν δὲ ὅλοις ἓξ Γορδιανοῦ τὴν Ῥωμαίων διανύσαντος ἡγεμονίαν, Φίλιππος ἅμα παιδὶ Φιλίππωι τὴν ἀρχὴν διαδέχεται. Τοῦτον κατέχει λόγος Χριστιανὸν ὄντα ἐν ἡμέραι τῆς ὑστάτης τοῦ πάσχα παννυχίδος τῶν ἐπὶ τῆς ἐκκλησίας εὐχῶν τῶι πλήθει μετασχεῖν ἐθελῆσαι, οὐ πρότερον δὲ ὑπὸ τοῦ τηνικάδε προεστῶτος ἐπιτραπῆναι εἰσβαλεῖν, ἢ ἐξομολογήσασθαι καὶ τοῖς ἐν παραπτώμασιν ἐξεταζομένοις μετανοίας τε χώραν ἴσχουσιν ἑαυτὸν καταλέξαι· ἄλλως γὰρ μὴ ἄν ποτε πρὸς αὐτοῦ, μὴ οὐχὶ τοῦτο ποιήσαντα, διὰ πολλὰς τῶν κατ' αὐτὸν αἰτίας παραδεχθῆναι. Καὶ πειθαρχῆσαι γε προθύμως λέγεται, τὸ γνήσιον καὶ εὐλαβὲς τῆς περὶ τὸν θεῖον φόβον διαθέσεως ἔργοις ἐπιδεδειγμένον.
| [6,34] CHAPITRE XXXIV.
<1> Après avoir achevé six années de règne, l'empereur Gordien était mort. Philippe lui succède avec son fils Philippe. On raconte que celui-ci était chrétien et qu' au jour de la dernière vigile pascale il voulut prendre part avec la foule aux prières dites à l'église ; mais le président du lieu ne lui permit pas d'entrer avant de s'être confessé et s'être inscrit parmi ceux qui étaient classés dans le rang des pécheurs et occupaient la place réservée à la pénitence; autrement en effet, si le prince n'avait pas fait cela, il ne l'eût jamais reçu, à cause des plaintes nombreuses de ceux qui étaient contre lui. On dit que celui-ci se soumit généreusement, montrant par des actes la sincérité et la piété de ses dispositions en ce qui regarde la crainte de Dieu.
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