[6,30] Λ'.
<1> Τῶι δὲ Ὠριγένει ἐπὶ τῆς Καισαρείας τὰ συνήθη πράττοντι πολλοὶ προσήιεσαν οὐ μόνον τῶν ἐπιχωρίων, ἀλλὰ καὶ τῆς ἀλλοδαπῆς μυρίοι φοιτηταὶ τὰς πατρίδας ἀπολιπόντες· ὧν ἐπισήμους μάλιστα ἔγνωμεν Θεόδωρον, ὃς ἦν αὐτὸς οὗτος ὁ καθ' ἡμᾶς ἐπισκόπων διαβόητος Γρηγόριος, τόν τε τούτου ἀδελφὸν Ἀθηνόδωρον, οὓς ἀμφὶ τὰ Ἑλλήνων καὶ τὰ Ῥωμαίων μαθήματα δεινῶς ἐπτοημένους, φιλοσοφίας αὐτοῖς ἐνεὶς ἔρωτα, τῆς προτέρας σπουδῆς τὴν θείαν ἄσκησιν ἀντικαταλλάξασθαι προυτρέψατο· πέντε δὲ ὅλοις ἔτεσιν αὐτῶι συγγενόμενοι, τοσαύτην ἀπηνέγκαντο περὶ τὰ θεῖα βελτίωσιν, ὡς ἔτι νέους ἄμφω ἐπισκοπῆς τῶν κατὰ Πόντον ἐκκλησιῶν ἀξιωθῆναι.
| [6,30] CHAPITRE XXX.
<1> Tandis qu'Origène s'acquittait à Césarée de ses occupations habituelles, beaucoup de disciples venaient à lui non pas seulement de la contrée, mais de tout pays; ils quittaient leur patrie par milliers. Nous en connaissons les plus illustres : Théodore, qui était ce Grégoire célèbre de notre temps parmi les évêques, et son frère Athénodore ; ils étaient extraordinairement passionnés pour les connaissances des Grecs et des Romains. Origène leur inspira l'amour de la philosophie et les exhorta à tourner leur ardeur première vers l'ascèse divine. Pendant cinq années entières ils furent avec lui et ils firent un tel progrès dans les choses de Dieu que, jeunes encore, ils furent tous deux jugés dignes d'être évêques des églises du Pont.
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