[6,18] ΙΗ'.
<1> Ἐν τούτωι καὶ Ἀμβρόσιος τὰ τῆς Οὐαλεντίνου φρονῶν αἱρέσεως, πρὸς τῆς ὑπὸ Ὠριγένους πρεσβευομένης ἀληθείας ἐλεγχθεὶς καὶ ὡς ἂν ὑπὸ φωτὸς καταυγασθεὶς τὴν διάνοιαν, τῶι τῆς ἐκκλησιαστικῆς ὀρθοδοξίας προστίθεται λόγωι.
<2> Καὶ ἄλλοι δὲ πλείους τῶν ἀπὸ παιδείας, τῆς περὶ τὸν Ὠριγένην φήμης πανταχόσε βοωμένης, ἤιεσαν ὡς αὐτόν, πεῖραν τῆς ἐν τοῖς ἱεροῖς λόγοις ἱκανότητος τἀνδρὸς ληψόμενοι· μυρίοι δὲ τῶν αἱρετικῶν φιλοσόφων τε τῶν μάλιστα ἐπιφανῶν οὐκ ὀλίγοι διὰ σπουδῆς αὐτῶι προσεῖχον, μόνον οὐχὶ πρὸς τοῖς θείοις καὶ τὰ τῆς ἔξωθεν φιλοσοφίας πρὸς αὐτοῦ παιδευόμενοι.
<3> Εἰσῆγέν τε γὰρ ὅσους εὐφυῶς ἔχοντας ἑώρα, καὶ ἐπὶ τὰ φιλόσοφα μαθήματα, γεωμετρίαν καὶ ἀριθμητικὴν καὶ τἄλλα προπαιδεύματα παραδιδοὺς εἴς τε τὰς αἱρέσεις τὰς παρὰ τοῖς φιλοσόφοις προάγων καὶ τὰ παρὰ τούτοις συγγράμματα διηγούμενος ὑπομνηματι ζόμενός τε καὶ θεωρῶν εἰς ἕκαστα, ὥστε μέγαν καὶ παρ' αὐτοῖς Ἕλλησιν φιλόσοφον τὸν ἄνδρα κηρύττεσθαι·
<4> πολλοὺς δὲ καὶ τῶν ἰδιωτικωτέρων ἐνῆγεν ἐπὶ τὰ ἐγκύκλια γράμματα, οὐ μικρὰν αὐτοῖς ἔσεσθαι φάσκων ἐξ ἐκείνων ἐπιτηδειότητα εἰς τὴν τῶν θείων γραφῶν θεωρίαν τε καὶ παρασκευήν, ὅθεν μάλιστα καὶ ἑαυτῶι ἀναγκαίαν ἡγήσατο τὴν περὶ τὰ κοσμικὰ καὶ φιλόσοφα μαθήματα ἄσκησιν.
| [6,18] CHAPITRE XVIII.
<1> A cette époque, Ambroise lui aussi partageait les idées de l'hérésie de Valentin, mais la vérité qui lui fut présentée par Origène le convainquit, et comme si son intelligence eût été éclairée par la lumière, il passa à la doctrine de l'orthodoxie de l'Église.
<2> Beaucoup d'autres gens instruits, à cause de la renommée d'Origène qui était répandue partout, venaient encore à lui pour constater sa compétence dans les saintes doctrines. Des milliers d'hérétiques et un grand nombre de philosophes, parmi les plus distingués, s'attachaient à lui avec empressement, et apprenaient tout bonnement auprès de lui, en outre des sciences divines, même ce qui concernait la philosophie profane.
<3> Tous ceux de ses disciples en qui il voyait de bonnes dispositions naturelles, il les appliquait encore à l'étude de la philosophie, à la géométrie, à l'arithmétique et aux autres enseignements élémentaires; puis il les conduisait plus avant dans les doctrines des sectes qui existent chez les philosophes, expliquant, commentant et examinant avec attention leurs écrits un à un. Aussi bien cet homme était proclamé grand philosophe par les Grecs eux-mêmes.
<4> Ceux qui étaient moins bien doués, et ils étaient nombreux, il les dirigeait vers le cycle habituel des études, et disait que celles-ci ne devaient pas être pour eux d'une médiocre utilité et préparation en vue de l'étude approfondie des Saintes Écritures. Voilà pourquoi il estimait tout à fait nécessaire, môme pour lui, de s'exercer aux éludes profanes et philosophiques.
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