HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Les Suppliantes (tragédie complète)

καὶ



Texte grec :

[850] καὶ τοῦ λέγοντος, ὅστις ἐν μάχηι βεβὼς
851 λόγχης ἰούσης πρόσθεν ὀμμάτων πυκνῆς
852 σαφῶς ἀπήγγειλ´ ὅστις ἐστὶν ἁγαθός.
853 οὐκ ἂν δυναίμην οὔτ´ ἐρωτῆσαι τάδε
854 οὔτ´ αὖ πιθέσθαι τοῖσι τολμῶσιν λέγειν·
855 μόλις γὰρ ἄν τις αὐτὰ τἀναγκαῖ´ ὁρᾶν
856 δύναιτ´ ἂν ἑστὼς πολεμίοις ἐναντίος.
857 (ΑΔΡΑΣΤΟΣ) ἄκουε δή νυν· καὶ γὰρ οὐκ ἄκοντί μοι
858 δίδως ἔπαινον ὧν ἔγωγε βούλομαι
859 φίλων ἀληθῆ καὶ δίκαι´ εἰπεῖν πέρι.
860 ὁρᾶις τὸ λάβρον οὗ βέλος διέπτατο;
861 Καπανεὺς ὅδ´ ἐστίν· ὧι βίος μὲν ἦν πολύς,
862 ἥκιστα δ´ ὄλβωι γαῦρος ἦν· φρόνημα δὲ
863 οὐδέν τι μεῖζον εἶχεν ἢ πένης ἀνήρ,
864 φεύγων τραπέζαις ὅστις ἐξογκοῖτ´ ἄγαν
865 τἀρκοῦντ´ ἀτίζων· οὐ γὰρ ἐν γαστρὸς βορᾶι
866 τὸ χρηστὸν εἶναι, μέτρια δ´ ἐξαρκεῖν ἔφη.
867 φίλοις τ´ ἀληθὴς ἦν φίλος παροῦσί τε
868 καὶ μὴ παροῦσιν· ὧν ἀριθμὸς οὐ πολύς.
869 ἀψευδὲς ἦθος, εὐπροσήγορον στόμα,
870 ἄκρατον οὐδὲν οὔτ´ ἐς οἰκέτας ἔχων
871 οὔτ´ ἐς πολίτας. τὸν δὲ δεύτερον λέγω
872 Ἐτέοκλον, ἄλλην χρηστότητ´ ἠσκηκότα.
873 νεανίας ἦν τῶι βίωι μὲν ἐνδεής,
874 πλείστας δὲ τιμὰς ἔσχ´ ἐν Ἀργείαι χθονί.
875 φίλων δὲ χρυσὸν πολλάκις δωρουμένων
876 οὐκ εἰσεδέξατ´ οἶκον ὥστε τοὺς τρόπους
877 δούλους παρασχεῖν χρημάτων ζευχθεὶς ὕπο.
878 τοὺς δ´ ἐξαμαρτάνοντας οὐχὶ τὴν πόλιν
879 ἤχθαιρ´· ἐπεί τοι κοὐδὲν αἰτία πόλις
880 κακῶς κλύουσα διὰ κυβερνήτην κακόν.
881 ὁ δ´ αὖ τρίτος τῶνδ´ Ἱππομέδων τοιόσδ´ ἔφυ·
882 παῖς ὢν ἐτόλμης´ εὐθὺς οὐ πρὸς ἡδονὰς
883 Μουσῶν τραπέσθαι πρὸς τὸ μαλθακὸν βίου,
884 ἀγροὺς δὲ ναίων σκληρὰ τῆι φύσει διδοὺς
885 ἔχαιρε πρὸς τἀνδρεῖον, ἔς τ´ ἄγρας ἰὼν
886 ἵπποις τε χαίρων τόξα τ´ ἐντείνων χεροῖν,
887 πόλει παρασχεῖν σῶμα χρήσιμον θέλων.
888 ὁ τῆς κυναγοῦ δ´ ἄλλος Ἀταλάντης γόνος
889 παῖς Παρθενοπαῖος, εἶδος ἐξοχώτατος,
890 Ἀρκὰς μὲν ἦν, ἐλθὼν δ´ ἐπ´ Ἰνάχου ῥοὰς
891 παιδεύεται κατ´ Ἄργος. ἐκτραφεὶς δ´ ἐκεῖ
892 πρῶτον μέν, ὡς χρὴ τοὺς μετοικοῦντας ξένους,
893 λυπηρὸς οὐκ ἦν οὐδ´ ἐπίφθονος πόλει
894 οὐδ´ ἐξεριστὴς τῶν λόγων, ὅθεν βαρὺς
895 μάλιστ´ ἂν εἴη δημότης τε καὶ ξένος.
896 λόχοις δ´ ἐνεστὼς ὥσπερ Ἀργεῖος γεγὼς
897 ἤμυνε χώραι, χὠπότ´ εὖ πράσσοι πόλις
898 ἔχαιρε, λυπρῶς δ´ ἔφερεν εἴ τι δυστυχοῖ.
899 πολλοὺς δ´ ἐραστὰς κἀπὸ θηλειῶν ὅσας

Traduction française :

[850] et pour ceux qui les écoutent, de prétendre, après avoir pris part à un combat où mille lances ont étincelé à vos yeux, raconter exactement qui s'est comporté en brave. Non, je ne saurais ni faire de pareilles questions, ni croire à ceux qui osent y répondre. A peine a-t-on le temps de veiller à sa propre vie, quand on est en face de l'ennemi. 857 ADRASTE. Écoute donc : c'est une tâche qui m'est douce d'avoir à faire l'éloge de ces amis, dont je ne veux rien dire que de vrai et de juste. Vois-tu celui-ci, que la foudre de Jupiter a frappé? c'est Capanée ; il jouissait d'une brillante fortune, et n'en conçut jamais d'orgueil ; ses sentiments n'avaient rien de plus fier que s'il eût été pauvre, fuyant ceux qui tiraient vanité d'une table somptueuse, et qui dédaignaient une vie frugale : car, disait-il, le mérite ne réside pas dans les mets qui nous servent de pâture, et peu suffît à nos besoins. Il était ami véritable, pour les absents comme en leur présence et le nombre de pareils amis n'est pas grand : cœur sincère, abord affable, jamais de violence envers ses serviteurs, ni envers les citoyens ! Le second est Étéocle, héros exercé à la pratique de la vertu : il était jeune, et dénué des biens de la fortune, mais il obtint de nombreux honneurs dans la terre d'Argos. Ses amis lui offrirent souvent de l'or, qu'il ne voulut point recevoir, pour ne pas laisser asservir son caractère, et ne pas plier sous le joug de l'argent. C'étaient les méchants, et non la cité, qu'il haïssait; car une cité n'est pas coupable du mauvais renom que lui donne un méchant qui la gouverne. — Le troisième est Hippomédon : dès l'enfance, il résolut de négliger les plaisirs des Muses et les douceurs de la vie ; il habitait les champs, et, endurcissant son corps à la fatigue, il aimait tout ce qui fortifie le courage : ardent à la chasse, à monter à cheval, et à tendre l'arc, il voulait offrir à sa patrie un citoyen capable de la défendre. — Cet autre est le fils de la chasseresse Atalante, Parthénopée, qui par sa beauté effaçait tous les autres. Il était d'Arcadie, il vint sur les bords de l'Inachus, et fut élevé dans Argos : et d'abord, comme il convient aux étrangers admis à séjourner dans le pays, il ne se rendit ni à charge ni odieux aux citoyens ; jamais il ne fut querelleur, défaut le plus propre à rendre un homme insupportable, soit citoyen, soit étranger : et lorsqu'il fut admis dans les rangs de l'armée, il défendit le pays comme un véritable Argien : il se réjouissait de ses succès, et s'affligeait de ses revers ; et quoiqu'il eût bien des amants, et qu'il ne fût pas moins aimé des femmes,





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 1/10/2009