HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Les Suppliantes (tragédie complète)

Vers 900-949

  Vers 900-949

[900] ἔχων ἐφρούρει μηδὲν ἐξαμαρτάνειν.
901 Τυδέως δ´ ἔπαινον ἐν βραχεῖ θήσω μέγαν·
902 {οὐκ ἐν λόγοις ἦν λαμπρὸς ἀλλ´ ἐν ἀσπίδι
903 δεινὸς σοφιστὴς πολλά τ´ ἐξευρεῖν σοφά.
904 γνώμηι δ´ ἀδελφοῦ Μελεάγρου λελειμμένος
905 ἴσον παρέσχεν ὄνομα διὰ τέχνης δορός,
906 εὑρὼν ἀκριβῆ μουσικὴν ἐν ἀσπίδι.}
907 φιλότιμον ἦθος πλούσιον, φρόνημα δὲ
908 ἐν τοῖσιν ἔργοις οὐχὶ τοῖς λόγοις ἴσον.
909 ἐκ τῶνδε μὴ θαύμαζε τῶν εἰρημένων,
910 Θησεῦ, πρὸ πύργων τούσδε τολμῆσαι θανεῖν.
911 τὸ γὰρ τραφῆναι μὴ κακῶς αἰδῶ φέρει·
912 αἰσχύνεται δὲ τἀγάθ´ ἀσκήσας ἀνὴρ
913 κακὸς γενέσθαι πᾶς τις. δ´ εὐανδρία
914 διδακτόν, εἴπερ καὶ βρέφος διδάσκεται
915 λέγειν ἀκούειν θ´ ὧν μάθησιν οὐκ ἔχει.
916 δ´ ἂν μάθηι τις, ταῦτα σώιζεσθαι φιλεῖ
917 πρὸς γῆρας. οὕτω παῖδας εὖ παιδεύετε.
918 (ΧΟΡΟΣ) ἰὼ τέκνον, δυστυχῆ
919 ς´ ἔτρεφον ἔφερον ὑφ´ ἥπατος
920 πόνους ἐνεγκοῦς´ ἐν ὠδῖσι· καὶ
921 νῦν τὸν ἐμὸν Ἀίδας
922 ἔχει μόχθον ἀθλίας,
923 ἐγὼ δὲ γηροβοσκὸν οὐκ ἔχω, τεκοῦς´
924 τάλαινα παῖδα.
925 (ΘΗΣΕΥΣ) καὶ μὴν τὸν Οἰκλέους γε γενναῖον τόκον
926 θεοὶ ζῶντ´ ἀναρπάσαντες ἐς μυχοὺς χθονὸς
927 αὐτοῖς τεθρίπποις εὐλογοῦσιν ἐμφανῶς.
928 τὸν Οἰδίπου δὲ παῖδα, Πολυνείκη λέγω,
929 ἡμεῖς ἐπαινέσαντες οὐ ψευδοίμεθ´ ἄν.
930 ξένος γὰρ ἦν μοι πρὶν λιπὼν Κάδμου πόλιν
931 φυγῆι πρὸς Ἄργος διαβαλεῖν αὐθαιρέτωι.
932 ἀλλ´ οἶσθ´ δρᾶν σε βούλομαι τούτων πέρι;
933 (ΑΔΡΑΣΤΟΣ) οὐκ οἶδα πλὴν ἕν, σοῖσι πείθεσθαι λόγοις.
934 (ΘΗΣΕΥΣ) τὸν μὲν Διὸς πληγέντα Καπανέα πυρὶ
935 (ΑΔΡΑΣΤΟΣ) χωρὶς ἱερὸν ὡς νεκρὸν θάψαι θέλεις;
936 (ΘΗΣΕΥΣ) ναί· τοὺς δέ γ´ ἄλλους πάντας ἐν μιᾶι πυρᾶι.
937 (ΑΔΡΑΣΤΟΣ) ποῦ δῆτα θήσεις μνῆμα τῶιδε χωρίσας;
938 (ΘΗΣΕΥΣ) αὐτοῦ παρ´ οἴκους τούσδε συμπήξας τάφον.
939 (ΑΔΡΑΣΤΟΣ) οὗτος μὲν ἤδη δμωσὶν ἂν μέλοι πόνος.
940 (ΘΗΣΕΥΣ) ἡμῖν δέ γ´ οἵδε· στειχέτω δ´ ἄχθη νεκρῶν.
941 (ΑΔΡΑΣΤΟΣ) ἴτ´, τάλαιναι μητέρες, τέκνων πέλας.
942 (ΘΗΣΕΥΣ) ἥκιστ´, Ἄδραστε, τοῦτο πρόσφορον λέγεις.
943 (ΑΔΡΑΣΤΟΣ) πῶς; τὰς τεκούσας οὐ χρεὼν ψαῦσαι τέκνων;
944 (ΘΗΣΕΥΣ) ὄλοιντ´ ἰδοῦσαι τούσδ´ ἂν ἠλλοιωμένους.
945 (ΑΔΡΑΣΤΟΣ) πικρὰ γὰρ ὄψις αἷμα κὠτειλαὶ νεκρῶν.
946 (ΘΗΣΕΥΣ) τί δῆτα λύπην ταῖσδε προσθεῖναι θέλεις;
947 (ΑΔΡΑΣΤΟΣ) νικᾶις. μένειν χρὴ τλημόνως· λέγει γὰρ εὖ
948 Θησεύς. ὅταν δὲ τούσδε προσθῶμεν πυρί,
949 ὀστᾶ προσάξεσθ´. ταλαίπωροι βροτῶν,
[900] il conserva toujours une pureté sans reproche. — Pour Tydée, je ferai de lui un grand éloge en peu de mots : il ne brillait pas par la parole, mais sous le bouclier il avait l'esprit ingénieux et fécond en stratagèmes : inférieur à son frère Méléagre par la prudence, il se fit un nom égal dans la science de la guerre, et mit tout son génie inventif dans l'art de combattre : cœur avide de gloire, esprit riche et fécond pour agir, inférieur lorsqu'il s'agissait de parler. Après ce que je viens de te dire, ne t'étonne plus, Thésée, que de tels hommes aient affronté la mort devant Thèbes : la bonne éducation inspire le sentiment de l'honneur ; l'homme exercé à la vertu rougirait de devenir un méchant. Le courage peut s'apprendre, puisqu'on enseigne à l'enfant à entendre et à répéter les connaissances qu'il ignore. Ce qu'on a appris dans l'enfance, on le conserve jusque dans la vieillesse. Pères, élevez donc bien vos enfants. 918 LE CHŒUR. O mon fils! c'est pour mon malheur que je t'ai nourri, que je t'ai porté dans mon sein, que j'ai souffert les douleurs de l'enfantement. Et maintenant Pluton jouit de mes peines, et je n'ai plus de soutien pour ma vieillesse, moi qui avais mis au monde un fils. 925 THÉSÉE. Les dieux, en engloutissant dans les entrailles de la terre le généreux fils d'Oïclée avec son quadrige, ont fait hautement son éloge. Le fils d'OEdipe, Polynice, mérite aussi nos louanges ; car il était mon hôte avant qu'il ne quittât sa patrie pour se retirer dans Argos par un exil volontaire. Mais sais-tu ce que je désire pour la sépulture de ces corps ? ADRASTE. Je ne sais, si ce n'est que je suivrai tes ordres. THÉSÉE. Pour Capanée, que la foudre de Jupiter a frappé. ADRASTE. Veux-tu l'ensevelir séparément, comme sacré? THÉSÉE. Sans doute; et tous les autres sur un bûcher commun. ADRASTE. Où placeras-tu le monument séparé de Capanée ? THÉSÉE. Ici, près de ce palais, on élèvera le tombeau. Laissons-en le soin aux esclaves; et nous, chargeons-nous des autres. Qu'on porte les cadavres devant nous. ADRASTE. Mères infortunées, suivez les corps de vos fils. THÉSÉE. Ce que tu dis là, Adraste, est sans utilité. ADRASTE. Comment? THÉSÉE. Il ne convient pas aux mères de toucher les corps de leurs enfants : elles mourraient en les voyant si défigurés. C'est un spectacle odieux, même au prince des morts. Pourquoi donc veux-tu ajouter à la douleur de ces femmes? 947 ADRASTE. Tu dis vrai. — Vous, restez ici patiemment; Thésée a raison. Lorsque nous aurons mis les corps sur le bûcher, vous viendrez recueillir leurs ossements. Mortels infortunés,


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Dernière mise à jour : 1/10/2009