HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Euripide, Les Phéniciennes

ἰώ



Texte grec :

[650] Διὸς γάμοισι,
651 κισσὸς ὃν περιστεφὴς
652 ἑλικτὸς εὐθὺς ἔτι βρέφος
653 χλοηφόροισιν ἔρνεσιν
654 κατασκίοισιν ὀλβίσας ἐνώτισεν,
655a βάκχιον χόρευμα παρθένοισι
656 Θηβαΐαισι
656 καὶ γυναιξὶν εὐίοις.
657 ἔνθα φόνιος ἦν δράκων
658 Ἄρεος, ὠμόφρων φύλαξ,
659 νάματ´ ἔνυδρα καὶ ῥέεθρα
660 χλοερὰ δεργμάτων κόραισι
661 πολυπλάνοις ἐπισκοπῶν·
662 ὃν ἐπὶ χέρνιβας μολὼν
663 Κάδμος ὄλεσε μαρμάρωι,
664 κρᾶτα φόνιον ὀλεσίθηρος
665 ὠλένας δικὼν βολαῖς·
666 δίας ἀμάτορος
667 Παλλάδος φραδαῖσι
668 γαπετεῖς δικὼν ὀδόντας
669 ἐς βαθυσπόρους γύας·
670 ἔνθεν ἐξανῆκε γᾶ
671 πάνοπλον ὄψιν ὑπὲρ ἄκρων
672 ὅρων χθονός· σιδαρόφρων
673 δέ νιν φίλαι ξυνῆψε γᾶι φόνος πάλιν.
674a αἵματος δ´ ἔδευσε γαῖαν,
675 ἅ νιν εὐαλίοισι
675 δεῖξεν αἰθέρος πνοαῖς.
676 καὶ σέ, τὸν προμάτορος
677 Ἰοῦς ποτ´ ἔκγονον
678 Ἔπαφον, ὦ Διὸς γένεθλον,
679 ἐκάλες´ ἐκάλεσα βαρβάρωι βοᾶι,
680 ἰώ, βαρβάροις λιταῖς·
681 βᾶθι βᾶθι τάνδε γᾶν·
682 σοί νιν ἔκγονοι κτίσαν,
683 καὶ διώνυμοι θεαί,
684 Περσέφασσα καὶ φίλα
685 Δαμάτηρ θεά,
686 πάντων ἄνασσα, πάντων δὲ Γᾶ τροφός,
687 κτήσαντο· πέμπε πυρφόρους
688 θεάς, ἄμυνε τᾶιδε γᾶι·
689 πάντα δ´ εὐπετῆ θεοῖς.
690 {(ΕΤΕΟΚΛΗΣ) χώρει σὺ καὶ κόμιζε τὸν Μενοικέως
691 Κρέοντ´, ἀδελφὸν μητρὸς Ἰοκάστης ἐμῆς,
692 λέγων τάδ´, ὡς οἰκεῖα καὶ κοινὰ χθονὸς
693 θέλω πρὸς αὐτὸν συμβαλεῖν βουλεύματα,
694 πρὶν ἐς μάχην τε καὶ δορὸς τάξιν μολεῖν.
695 καίτοι ποδῶν σῶν μόχθον ἐκλύει παρών·
696 ὁρῶ γὰρ αὐτὸν πρὸς δόμους στείχοντ´ ἐμούς.}
697 (ΚΡΕΩΝ)
697 ἦ πόλλ´ ἐπῆλθον εἰσιδεῖν χρήιζων ς´, ἄναξ
698 Ἐτεόκλεες, πέριξ δὲ Καδμείων πύλας
699 φυλακάς τ´ ἐπῆλθον σὸν δέμας θηρώμενος.

Traduction française :

[650] et virent naître Bromios, fruit des amours de Zeus et de Sémélé,
qui, depuis le jour où les rameaux entrelacés du flexible
lierre enveloppèrent l'enfant divin de leur merveilleux ombrage,
est célébré par les choeurs bachiques des vierges et
des mères thébaines, aux cris d'Évoé!
Là se tenait un dragon sanguinaire, né d'Arès, farouche
gardien de ces ondes limpides et de ces bords fleuris, que
surveillaient les prunelles mobiles de ses yeux. Cadmos vient
puiser l'eau lustrale : d'un bras fatal au monstre, il lui lance
un roc qui le tue, en écrasant sa tête sanglante. Puis, sur le
conseil de Pallas, vierge divine, née sans mère, il répand les
dents du dragon sur le sol, il les sème dans les sillons profonds.
Et l'on vit sortir de la terre et se dresser à sa surface
une multitude de guerriers armés, qu'une sauvage
tuerie rendit à la terre maternelle. Ils l'arrosèrent de leur
sang, alors qu'elle venait à peine de les faire naître aux
tièdes haleines du ciel.
Et toi, fils d'Io, l'aïeule de nos ancêtres, Épaphos, rejeton
de Zeus, laisse-moi, ah ! laisse-moi t'adresser, toute barbare
que je suis, ma prière barbare : viens, viens sur cette terre
que tes descendants ont fondée, et qu'ont possédée les deux
déesses qu'on invoque ensemble, Perséphone et la bienfaisante
Déméter, souveraine de tous les mortels, et la Terre,
nourrice de tous les êtres ; envoie-les, armées de leurs flambeaux,
au secours de ce pays : car tout est facile aux dieux.
(ÉTÉOCLE) Va, et amène-moi le fils de Ménoecée, Créon,
frère de ma mère Jocaste : dis-lui que je veux l'entretenir de
mes propres affaires et de projets qui intéressent le pays,
avant d'aller au combat et de mettre nos troupes en ligne.
Mais son arrivée t'épargne la peine de cette course : je le
vois s'approcher du palais.
(CRÉON) En vérité, j'ai marché longtemps pour te rencontrer,
Étéocle, j'ai fait le tour de la ville, et t'ai cherché à toutes
les portes, à tous les postes.





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Dernière mise à jour : 14/09/2006