HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Euripide, Les Phéniciennes

εἰς



Texte grec :

[450] κοινὰς βραβείας, αἷς ὑπόσπονδον μολεῖν
451 τόνδ´ εἰσεδέξω τειχέων πείσασά με.}
452 (ΙΟΚΑΣΤΗ) ἐπίσχες· οὔτοι τὸ ταχὺ τὴν δίκην ἔχει,
453 βραδεῖς δὲ μῦθοι πλεῖστον ἀνύτουσιν σοφοῖς.
454 σχάσον δὲ δεινὸν ὄμμα καὶ θυμοῦ πνοάς·
455 οὐ γὰρ τὸ λαιμότμητον εἰσορᾶις κάρα
456 Γοργόνος, ἀδελφὸν δ´ εἰσορᾶις ἥκοντα σόν.
457 σύ τ´ αὖ πρόσωπον πρὸς κασίγνητον στρέφε,
458 Πολύνεικες· ἐς γὰρ ταὐτὸν ὄμμασιν βλέπων
459 λέξεις τ´ ἄμεινον τοῦδέ τ´ ἐνδέξηι λόγους.
460 παραινέσαι δὲ σφῶιν τι βούλομαι σοφόν·
461 ὅταν φίλος τις ἀνδρὶ θυμωθεὶς φίλωι
462 ἐς ἓν συνελθὼν ὄμματ´ ὄμμασιν διδῶι,
463 ἐφ´ οἷσιν ἥκει, ταῦτα χρὴ μόνον σκοπεῖν,
464 κακῶν δὲ τῶν πρὶν μηδενὸς μνείαν ἔχειν.
465 λόγος μὲν οὖν σὸς πρόσθε, Πολύνεικες τέκνον·
466 σὺ γὰρ στράτευμα Δαναϊδῶν ἥκεις ἄγων,
467 ἄδικα πεπονθώς, ὡς σὺ φήις· κριτὴς δέ τις
468 θεῶν γένοιτο καὶ διαλλακτὴς κακῶν.
469 (ΠΟΛΥΝΕΙΚΗΣ) ἁπλοῦς ὁ μῦθος τῆς ἀληθείας ἔφυ,
470 κοὐ ποικίλων δεῖ τἄνδιχ´ ἑρμηνευμάτων·
471 ἔχει γὰρ αὐτὰ καιρόν· ὁ δ´ ἄδικος λόγος
472 νοσῶν ἐν αὑτῶι φαρμάκων δεῖται σοφῶν.
473 ἐγὼ δὲ πατρὸς δωμάτων προυσκεψάμην
474 τοὐμόν τε καὶ τοῦδ´, ἐκφυγεῖν χρήιζων ἀρὰς
475 ἃς Οἰδίπους ἐφθέγξατ´ εἰς ἡμᾶς ποτε·
476 ἐξῆλθον ἔξω τῆσδ´ ἑκὼν αὐτὸς χθονός,
477 δοὺς τῶιδ´ ἀνάσσειν πατρίδος ἐνιαυτοῦ κύκλον
478 {ὥστ´ αὐτὸς ἄρχειν αὖθις ἀνὰ μέρος λαβὼν
479 καὶ μὴ δι´ ἔχθρας τῶιδε καὶ φθόνου μολὼν
480 κακόν τι δρᾶσαι καὶ παθεῖν, ἃ γίγνεται}.
481 ὁ δ´ αἰνέσας ταῦθ´ ὁρκίους τε δοὺς θεοὺς
482 ἔδρασεν οὐδὲν ὧν ὑπέσχετ´, ἀλλ´ ἔχει
483 τυραννίδ´ αὐτὸς καὶ δόμων ἐμὸν μέρος.
484 καὶ νῦν ἕτοιμός εἰμι τἀμαυτοῦ λαβὼν
485 στρατὸν μὲν ἔξω τῆσδ´ ἀποστεῖλαι χθονός,
486 οἰκεῖν δὲ τὸν ἐμὸν οἶκον ἀνὰ μέρος λαβὼν
487 καὶ τῶιδ´ ἀφεῖναι τὸν ἴσον αὖθις ἐς χρόνον,
488 καὶ μήτε πορθεῖν πατρίδα μήτε προσφέρειν
489 πύργοισι πηκτῶν κλιμάκων προσαμβάσεις·
490 ἃ μὴ κυρήσας τῆς δίκης πειράσομαι
491 δρᾶν. μάρτυρας δὲ τῶνδε δαίμονας καλῶ
492 ὡς πάντα πράσσων σὺν δίκηι δίκης ἄτερ
493 ἀποστεροῦμαι πατρίδος ἀνοσιώτατα.
494 ταῦτ´ αὔθ´ ἕκαστα, μῆτερ, οὐχὶ περιπλοκὰς
495 λόγων ἀθροίσας εἶπον ἀλλὰ καὶ σοφοῖς
496 καὶ τοῖσι φαύλοις ἔνδιχ´, ὡς ἐμοὶ δοκεῖ.
497 (ΧΟΡΟΣ) ἐμοὶ μέν, εἰ καὶ μὴ καθ´ Ἑλλήνων χθόνα
498 τεθράμμεθ´, ἀλλ´ οὖν ξυνετά μοι δοκεῖς λέγειν.
499 (ΕΤΕΟΚΛΗΣ) εἰ πᾶσι ταὐτὸν καλὸν ἔφυ σοφόν θ´ ἅμα,

Traduction française :

[450] puisque tu t'es posée en arbitre entre nous deux, et que j'ai
pour cette raison consenti, sur tes instances, à la trêve qui a permis
à cet homme d'entrer dans la ville et à toi de l'y recevoir.
(JOCASTE) Arrête. La précipitation est contraire à la justice,
et le calme du langage est une condition de sagesse. Apaise
la fureur de ton regard et le souffle de ta colère : ce n'est
pas la tête fraîchement coupée de la Gorgone que tu as
devant les yeux, c'est ton frère, venu à toi. Et toi aussi,
Polynice, tourne ton visage vers ton frère : en arrêtant tes
regards sur les siens, tu seras mieux disposé à lui parler et
à l'entendre. Je veux vous donner un sage conseil. Si deux
amis irrités se rapprochent, si leurs yeux se rencontrent, ils
doivent songer uniquement au motif qui les réunit, et ne
garder aucun souvenir de leurs anciens dissentiments. C'est
à toi de parler le premier, Polynice, mon fils, puisque c'est
toi qui amènes ici une armée d'Argiens, et que tu as, dis-tu,
à te plaindre d'une injustice. Qu'un dieu décide entre vous,
et mette fin à vos discordes!
(POLYNICE) Simple est le langage de la vérité. La justice n'a
pas besoin de subtils commentaires : elle puise sa force en
elle-même. L'injustice, au contraire, qui se sent faible, appelle
à son aide toutes les ressources de l'art. Je n'ai eu en
vue que l'intérêt de la maison paternelle, le mien comme
le sien : pour échapper aux imprécations qu'OEdipe a jadis
lancées contre nous deux, j'ai quitté volontairement ce pays
et laissé pour un an la royauté à mon frère, mais à condition
de la reprendre et de l'exercer à mon tour, au lieu d'en
venir contre lui à la haine et au meurtre {et de nous per-
dre l'un l'autre, comme il arrive aujourd'hui}. Il y a consenti,
il a pris les dieux à témoin ; mais il n'a pas tenu sa
promesse : il garde pour lui seul la royauté et ma part de
l'héritage paternel. Maintenant encore, je suis prêt, s'il me
rend ce qui m'appartient, à renvoyer de Thèbes mon armée,
mais aussi à reprendre et habiter à mon tour ce palais, que
je lui rendrai après un égal espace de temps, sans ravager
ma patrie, sans appliquer des échelles contre les remparts
pour monter à l'assaut : ce que je ferai, au contraire, si je
n'obtiens pas justice. J'en atteste les dieux, je n'ai rien fait
que de juste, et cependant je suis injustement chassé de ma
patrie au mépris des lois les plus saintes. Sur chacun de ces
points, ô ma mère, je t'ai dit la vérité même, sans l'envelopper
des artifices du langage : à tous les esprits, éclairés
ou non, il paraîtra, je crois, évident que ma cause est juste.
(LE CHOEUR) Je n'ai pas été élevée en Grèce : il me semble
pourtant que tu as parlé avec sagesse.
(ÉTÉOCLE) Si tous les hommes donnaient le même sens à ce
qu'ils appellent beau et sage,





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Dernière mise à jour : 14/09/2006