HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Euripide, Les Phéniciennes

ΙΟΚΑΣΤΗ



Texte grec :

[250] ἀμφὶ δὲ πτόλιν νέφος
251 ἀσπίδων πυκνὸν φλέγει,
252 σῆμα φοινίου μάχας,
253 ἃν Ἄρης τάχ´ εἴσεται
254 παισὶν Οἰδίπου φέρων
255 πημονὰν Ἐρινύων.
256 Ἄργος ὦ Πελασγικόν,
257 δειμαίνω τὰν σὰν ἀλκὰν
258 καὶ τὸ θεόθεν· οὐ γὰρ ἄδικον
259 εἰς ἀγῶνα τάνδ´ ἔνοπλος ὁρμὰν
260 παῖς μετέρχεται δόμους.
261 (ΠΟΛΥΝΕΙΚΗΣ)
261 τὰ μὲν πυλωρῶν κλῆιθρά μ´ εἰσεδέξατο
262 δι´ εὐπετείας τειχέων ἔσω μολεῖν.
263 ὃ καὶ δέδοικα μή με δικτύων ἔσω
264 λαβόντες οὐκ ἐκφρῶς´ ἀναίμακτον χρόα.
265 ὧν οὕνεκ´ ὄμμα πανταχῆι διοιστέον
266 κἀκεῖσε καὶ τὸ δεῦρο, μὴ δόλος τις ἦι.
267 ὡπλισμένος δὲ χεῖρα τῶιδε φασγάνωι
268 τὰ πίστ´ ἐμαυτῶι τοῦ θράσους παρέξομαι.
269 ὠή, τίς οὗτος; ἢ κτύπον φοβούμεθα;
270 ἅπαντα γὰρ τολμῶσι δεινὰ φαίνεται,
271 ὅταν δι´ ἐχθρᾶς ποὺς ἀμείβηται χθονός.
272 πέποιθα μέντοι μητρὶ κοὐ πέποιθ´ ἅμα,
273 ἥτις μ´ ἔπεισε δεῦρ´ ὑπόσπονδον μολεῖν.
274 ἀλλ´ ἐγγὺς ἀλκή (βώμιοι γὰρ ἐσχάραι
275 πέλας πάρεισι) κοὐκ ἔρημα δώματα,
276 φέρ´ ἐς σκοτεινὰς περιβολὰς μεθῶ ξίφος
277 καὶ τάσδ´ ἔρωμαι, τίνες ἐφεστᾶσιν δόμοις.
278 ξέναι γυναῖκες, εἴπατ´, ἐκ ποίας πάτρας
279 Ἑλληνικοῖσι δώμασιν πελάζετε;
280 (ΧΟΡΟΣ) Φοίνισσα μὲν γῆ πατρὶς ἡ θρέψασά με,
281 Ἀγήνορος δὲ παῖδες ἐκ παίδων δορὸς
282 Φοίβωι μ´ ἔπεμψαν ἐνθάδ´ ἀκροθίνιον.
283 μέλλων δὲ πέμπειν μ´ Οἰδίπου κλεινὸς γόνος
284 μαντεῖα σεμνὰ Λοξίου τ´ ἐπ´ ἐσχάρας,
285 ἐν τῶιδ´ ἐπεστράτευσαν Ἀργεῖοι πόλιν.
286 σὺ δ´ ἀντάμειψαί μ´, ὅστις ὢν ἐλήλυθας
287 ἑπτάστομον πύργωμα Θηβαίας χθονός.
288 (ΠΟΛΥΝΕΙΚΗΣ) πατὴρ μὲν ἡμῖν Οἰδίπους ὁ Λαΐου,
289 ἔτικτε δ´ Ἰοκάστη με, παῖς Μενοικέως·
290 καλεῖ δὲ Πολυνείκη με Θηβαῖος λεώς.
291 (ΧΟΡΟΣ) {ὦ συγγένεια τῶν Ἀγήνορος τέκνων,
292 ἐμῶν τυράννων, ὧν ἀπεστάλην ὕπο,}
293 γονυπετεῖς ἕδρας προσπίτνω ς´, ἄναξ,
294 τὸν οἴκοθεν σέβουσα νόμον·
295 ἔβας ὢ χρόνωι γᾶν πατρώιαν.
296 ἰὼ ἰώ· πότνια πότνια, μόλε πρόδομος,
297 ἀμπέτασον πύλας.
298 κλύεις, ὦ τεκοῦσα τόνδε μᾶτερ;
299 τί μέλλεις ὑπώροφα μέλαθρα περᾶν

Traduction française :

[250] Autour de la ville étincelle une épaisse nuée de boucliers,
présage du sanglant combat dont Arès va donner le signal
entre les fils d'OEdipe, condamnés à périr par les Érinyes.
O Argos Pélasgique! je redoute ta puissance et l'arrêt des
dieux : car ce n'est pas pour une injuste guerre qu'il s'élance
en armes contre ce pays, le fils qui vient réclamer l'héritage paternel.
(POLYNICE) Les portes de Thèbes se sont ouvertes pour moi,
et ceux qui les gardent m'ont bien facilement laissé entrer
dans la ville. C'est ce qui me fait craindre qu'ils ne m'aient
pris dans leurs filets et ne me lâchent plus sans avoir versé
mon sang. Il me faut donc promener; partout mes regards,
à droite, à gauche, de peur qu'il n'y ait ici quelque piège.
Ce glaive, dont mon bras est armé, me rassure sur ma hardiesse.
Hé! qui va là? Serait-ce d'un bruit que j'ai peur? Le
plus entreprenant voit partout quelque sujet d'alarme, lorsqu'il
met le pied sur une terre ennemie. Je me fie à ma
mère, qui m'a persuadé de venir ici sur la foi d'une trêve, et
en même temps je me défie d'elle. Mais le secours ne serait
pas loin : voilà près d'ici le foyer d'un autel; et je vois aussi
que la maison n'est pas déserte. Allons! faisons rentrer mon
épée dans son obscure enveloppe. Je veux interroger ces
femmes, qui se tiennent devant le palais, et leur demander
qui elles sont. Étrangères, dites-moi, de quel pays êtes-vous
venues en nos maisons de Grèce?
(LE CHOEUR) La Phénicie est la terre qui m'a vue naître et
qui m'a élevée. Ce sont les fils des fils d'Agénor qui m'ont
envoyée ici pour être consacrée à Phoebos en souvenir de
leurs victoires. L'illustre fils d'OEdipe allait me faire partir
pour le divin oracle et les autels d'Apollon, quand l'armée
d'Argos est venue attaquer cette ville. Dis-nous à ton tour
qui tu es, et pourquoi tu es entré dans ces murs de Thèbes
aux sept portes.
(POLYNICE) Mon père est OEdipe, fils de Laïos; et ma mère,
Jocaste, fille de Ménoecée. Polynice est le nom que me donne
le peuple thébain.
(LE CHOEUR) O toi qui es du même sang que les fils d'Agénor,
mes rois, dont les ordres m'ont envoyée ici, je me prosterne
à tes pieds, suivant la coutume de mon pays. Ah ! te voilà
donc enfin revenu dans ta patrie. Holà! holà! viens, accours,
auguste reine, ouvre les portes. N'entends-tu pas, ô mère de
Polynice? Que tardes-tu à franchir le seuil de ce haut palais





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Dernière mise à jour : 14/09/2006