HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Iphigénie en Tauride (tragédie complète)

πᾶσάν



Texte grec :

[1400] ἐκ βαρβάρου γῆς καὶ κλοπαῖς σύγγνωθ´ ἐμαῖς.
1401 φιλεῖς δὲ καὶ σὺ σὸν κασίγνητον, θεά·
1402 φιλεῖν δὲ κἀμὲ τοὺς ὁμαίμονας δόκει.
1403 ναῦται δ´ ἐπευφήμησαν εὐχαῖσιν κόρης
1404 παιᾶνα, γυμνὰς ἐκ πέπλων ἐπωμίδας
1405 κώπηι προσαρμόσαντες ἐκ κελεύσματος.
1406 μᾶλλον δὲ μᾶλλον πρὸς πέτρας ἤιει σκάφος·
1407 χὠ μέν τις ἐς θάλασσαν ὡρμήθη ποσίν,
1408 ἄλλος δὲ πλεκτὰς ἐξανῆπτεν ἀγκύλας.
1409 κἀγὼ μὲν εὐθὺς πρὸς σὲ δεῦρ´ ἀπεστάλην,
1410 σοὶ τὰς ἐκεῖθεν σημανῶν, ἄναξ, τύχας.
1411 ἀλλ´ ἕρπε, δεσμὰ καὶ βρόχους λαβὼν χεροῖν·
1412 εἰ μὴ γὰρ οἶδμα νήνεμον γενήσεται,
1413 οὐκ ἔστιν ἐλπὶς τοῖς ξένοις σωτηρίας.
1414 πόντου δ´ ἀνάκτωρ Ἴλιόν τ´ ἐπισκοπεῖ
1415 σεμνὸς Ποσειδῶν, Πελοπίδαις ἐναντίος,
1416 καὶ νῦν παρέξει τὸν Ἀγαμέμνονος γόνον
1417 σοὶ καὶ πολίταις, ὡς ἔοικεν, ἐν χεροῖν
1418 λαβεῖν ἀδελφήν θ´, ἣ φόνου τοῦ ´ν Αὐλίδι
1419 ἀμνημόνευτος θεὰν προδοῦς´ ἁλίσκεται.
1420 (ΧΟΡΟΣ) ὦ τλῆμον Ἰφιγένεια, συγγόνου μέτα
1421 θανῆι πάλιν μολοῦσα δεσποτῶν χέρας.
1422 (ΘΟΑΣ) ὦ πάντες ἀστοὶ τῆσδε βαρβάρου χθονός,
1423 οὐκ εἶα πώλοις ἐμβαλόντες ἡνίας
1424 παράκτιοι δραμεῖσθε κἀκβολὰς νεὼς
1425 Ἑλληνίδος δέξεσθε, σὺν δὲ τῆι θεῶι
1426 σπεύδοντες ἄνδρας δυσσεβεῖς θηράσετε,
1427 οἱ δ´ ὠκυπόμπους ἕλξετ´ ἐς πόντον πλάτας,
1428 ὡς ἐκ θαλάσσης ἔκ τε γῆς ἱππεύμασιν
1429 λαβόντες αὐτοὺς ἢ κατὰ στύφλου πέτρας
1430 ῥίψωμεν ἢ σκόλοψι πήξωμεν δέμας;
1431 ὑμᾶς δὲ τὰς τῶνδ´ ἴστορας βουλευμάτων,
1432 γυναῖκες, αὖθις, ἡνίκ´ ἂν σχολὴν λάβω,
1433 ποινασόμεσθα· νῦν δὲ τὴν προκειμένην
1434 σπουδὴν ἔχοντες οὐ μενοῦμεν ἥσυχοι.
1435 (ΑΘΗΝΑ)
1435 ποῖ ποῖ διωγμὸν τόνδε πορθμεύεις, ἄναξ
1436 Θόας; ἄκουσον τῆσδ´ Ἀθηναίας λόγους.
1437 παῦσαι διώκων ῥεῦμά τ´ ἐξορμῶν στρατοῦ·
1438 πεπρωμένον γὰρ θεσφάτοισι Λοξίου
1439 δεῦρ´ ἦλθ´ Ὀρέστης, τόν τ´ Ἐρινύων χόλον
1440 φεύγων ἀδελφῆς τ´ Ἄργος ἐσπέμψων δέμας
1441 ἄγαλμά θ´ ἱερὸν εἰς ἐμὴν ἄξων χθόνα,
1441b τῶν νῦν παρόντων πημάτων ἀναψυχάς.
1442 πρὸς μὲν ς´ ὅδ´ ἡμῖν μῦθος· ὃν δ´ ἀποκτενεῖν
1443 δοκεῖς Ὀρέστην ποντίωι λαβὼν σάλωι,
1444 ἤδη Ποσειδῶν χάριν ἐμὴν ἀκύμονα
1445 πόντου τίθησι νῶτα πορθμεύειν πλάτην.
1446 μαθὼν δ´, Ὀρέστα, τὰς ἐμὰς ἐπιστολὰς
1447 (κλύεις γὰρ αὐδὴν καίπερ οὐ παρὼν θεᾶς),
1448 χώρει λαβὼν ἄγαλμ σύγγονόν τε σήν.
1449 ὅταν δ´ Ἀθήνας τὰς θεοδμήτους μόληις,

Traduction française :

[1400] favorise mon retour d'un pays barbare dans la Grèce, et pardonne-moi mon larcin. Tu aimes aussi ton frère, ô déesse ; pense que j'aime aussi le mien. » Les nautoniers répondent à la prière de la jeune vierge par de joyeuses acclamations, et de leurs bras nerveux ils font voler les rames, en s'animant par leurs chants cadencés. Le vaisseau s'avançait de plus en plus vers le détroit : un des matelots sauta dans la mer, un autre attacha des câbles aux flancs du navire. Et moi je suis accouru aussitôt ici, pour t'annoncer ce qui se passe. Va donc, et fais porter des chaînes pour les fugitifs; car si la violence, de la mer ne se calme, il n'y a point de salut à espérer pour eux. Le dieu de la mer, le puissant Neptune, est fidèle à la cause de Troie, et ennemi de la race de Pélops, il fera tomber entre tes mains le fils d'Agamemnon, et te livrera sa sœur, qui oublie le sacrifice accompli en Aulide, et trahit la déesse sa libératrice. LE CHOEUR. O malheureuse Iphigénie, tu vas périr avec ton frère, après être retombée dans les mains de tes maîtres. THOAS. (1422) Vous tous, citoyens de cette terre barbare, saisissez les rênes de vos coursiers et volez sur le rivage. N'empêcherez-vous pas le départ d'un vaisseau grec? Avec l'aide de la déesse, hâtez-vous, et saisissez ces hommes impies : lancez sur les flots des navires rapides, afin que, poursuivis sur mer comme sur la terre, ils ne puissent échapper, et qu'ils soient précipités du haut d'un rocher escarpé, ou empalés sur des pieux aigus. Pour vous, femmes perfides, complices de leurs desseins, plus tard, quand j'en aurai le loisir, je vous punirai. Pour le moment, occupé de soins plus pressants, je ne dois pas rester tranquille en ces lieux. MINERVE. (1435) O roi Thoas, où conduis-tu cette troupe à la poursuite des Grecs? Écoute Minerve qui te parle. Cesse de les poursuivre et de lancer contre eux ces flots de combattants. C'est par obéissance aux oracles d'Apollon, interprètes des destins, qu'Oreste est venu en ces lieux pour échapper à la colère des Furies, pour ramener sa sœur à Argos, et rapporter sur la terre que je protège la statue sacrée qui doit mettre fin aux malheurs présents. Voilà ce que j'avais à te dire. Quant à Oreste, à qui tu veux donner la mort en le surprenant sur les flots, déjà Neptune, en ma faveur, a calmé la surface de la mer; il a guidé lui-même la marche de son navire. Toi donc, Oreste, écoute mes ordres (car, malgré ton éloignement, tu entends la voix d'une déesse) : poursuis ta route, accompagné de la statue et de ta sœur Iphigénie. Lorsque tu seras arrivé dans Athènes, bâtie par une main divine,





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Dernière mise à jour : 2/10/2009