HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Iphigénie en Tauride (tragédie complète)

πάρεισιν



Texte grec :

[1300] (ΧΟΡΟΣ) μαίνηι· τί δ´ ἡμῖν τῶν ξένων δρασμοῦ μέτα;
1301 οὐκ εἶ κρατούντων πρὸς πύλας ὅσον τάχος;
1302 (ΑΓΓΕΛΟΣ) οὔ, πρίν γ´ ἂν εἴπηι τοὔπος ἑρμηνεὺς τόδε,
1303 εἴτ´ ἔνδον εἴτ´ οὐκ ἔνδον ἀρχηγὸς χθονός.
1304 ὠή, χαλᾶτε κλῆιθρα, τοῖς ἔνδον λέγω,
1305 καὶ δεσπότηι σημήναθ´ οὕνεκ´ ἐν πύλαις
1306 πάρειμι, καινῶν φόρτον ἀγγέλλων κακῶν.
1307 (ΘΟΑΣ) τίς ἀμφὶ δῶμα θεᾶς τόδ´ ἵστησιν βοήν,
1308 πύλας ἀράξας καὶ ψόφον πέμψας ἔσω;
1309 (ΑΓΓΕΛΟΣ) ψευδῶς ἔλεγον αἵδε καί μ´ ἀπήλαυνον δόμων,
1310 ὡς ἐκτὸς εἴης· σὺ δὲ κατ´ οἶκον ἦσθ´ ἄρα.
1311 (ΘΟΑΣ) τί προσδοκῶσαι κέρδος ἢ θηρώμεναι;
1312 (ΑΓΓΕΛΟΣ) αὖθις τὰ τῶνδε σημανῶ· τὰ δ´ ἐν ποσὶν
1313 παρόντ´ ἄκουσον. ἡ νεᾶνις ἣ ´νθάδε
1314 βωμοῖς παρίστατ´, Ἰφιγένει´, ἔξω χθονὸς
1315 σὺν τοῖς ξένοισιν οἴχεται, σεμνὸν θεᾶς
1316 ἄγαλμ´ ἔχουσα· δόλια δ´ ἦν καθάρματα.
1317 (ΘΟΑΣ) πῶς φήις; τί πνεῦμα συμφορᾶς κεκτημένη;
1318 (ΑΓΓΕΛΟΣ) σώιζους´ Ὀρέστην· τοῦτο γὰρ σὺ θαυμάσηι.
1319 (ΘΟΑΣ) τὸν ποῖον; ἆρ´ ὃν Τυνδαρὶς τίκτει κόρη;
1320 (ΑΓΓΕΛΟΣ) ὃν τοῖσδε βωμοῖς θεὰ καθωσιώσατο.
1321 (ΘΟΑΣ) ὦ θαῦμα· πῶς σε μεῖζον ὀνομάσας τύχω;
1322 (ΑΓΓΕΛΟΣ) μὴ ´νταῦθα τρέψηις σὴν φρέν´, ἀλλ´ ἄκουέ μου·
1323 σαφῶς δ´ ἀθρήσας καὶ κλύων ἐκφρόντισον
1324 διωγμὸν ὅστις τοὺς ξένους θηράσεται.
1325 (ΘΟΑΣ) λέγ´· εὖ γὰρ εἶπας· οὐ γὰρ ἀγχίπλουν πόρον
1326 φεύγουσιν, ὥστε διαφυγεῖν τοὐμὸν δόρυ.
1327 (ΑΓΓΕΛΟΣ) ἐπεὶ πρὸς ἀκτὰς ἤλθομεν θαλασσίας,
1328 οὗ ναῦς Ὀρέστου κρύφιος ἦν ὡρμισμένη,
1329 ἡμᾶς μέν, οὓς σὺ δεσμὰ συμπέμπεις ξένων
1330 ἔχοντας, ἐξένευς´ ἀποστῆναι πρόσω
1331 Ἀγαμέμνονος παῖς, ὡς ἀπόρρητον φλόγα
1332 θύουσα καὶ καθαρμὸν ὃν μετώιχετο,
1333 αὐτὴ δ´ ὄπισθε δέσμ´ ἔχουσα τοῖν ξένοιν
1334 ἔστειχε χερσί. καὶ τάδ´ ἦν ὕποπτα μέν,
1335 ἤρεσκε μέντοι σοῖσι προσπόλοις, ἄναξ.
1336 χρόνωι δ´, ἵν´ ἡμῖν δρᾶν τι δὴ δοκοῖ πλέον,
1337 ἀνωλόλυξε καὶ κατῆιδε βάρβαρα
1338 μέλη μαγεύους´, ὡς φόνον νίζουσα δή.
1339 ἐπεὶ δὲ δαρὸν ἦμεν ἥμενοι χρόνον,
1340 ἐσῆλθεν ἡμᾶς μὴ λυθέντες οἱ ξένοι
1341 κτάνοιεν αὐτὴν δραπέται τ´ οἰχοίατο.
1342 φόβωι δ´ ἃ μὴ χρῆν εἰσορᾶν καθήμεθα
1343 σιγῆι· τέλος δὲ πᾶσιν ἦν αὑτὸς λόγος,
1344 στείχειν ἵν´ ἦσαν, καίπερ οὐκ ἐωμένοις.
1345 κἀνταῦθ´ ὁρῶμεν Ἑλλάδος νεὼς σκάφος
1346 ταρσῶι κατήρει πίτυλον ἐπτερωμένον,
1347 ναύτας τε πεντήκοντ´ ἐπὶ σκαλμῶν πλάτας
1348 ἔχοντας, ἐκ δεσμῶν δὲ τοὺς νεανίας
1349 ἐλευθέρους πρύμνηθεν ἑστῶτας νεώς.

Traduction française :

[1300] LE CHOEUR. Tu es fou ; qu'a de commun avec nous la fuite de ces étrangers? Que ne vas-tu au plus tôt à la porte du palais? LE MESSAGER. Non, je veux savoir d'abord si le roi est, ou non, dans le temple. Holà ! ouvrez, vous qui êtes là-dedans, et annoncez au roi que j'attends à la porte, et que j'ai à lui apprendre une nouvelle accablante. THOAS. (1307) Qui pousse ces clameurs autour du temple ? qui frappe à la porte et répand ici l'épouvante? LE MESSAGER. Ces femmes m'ont fait un mensonge; elles voulaient m'éloigner, sous prétexte que tu étais absent ; et cependant tu étais dans le temple. THOAS. Quel profit en espéraient-elles? dans quel but? LE MESSAGER. Je reviendrai plus tard sur ce qui les regarde; mais écoute le plus pressé. La jeune fille qui veillait ici à la garde des autels, Iphigénie, s'enfuit de ces lieux avec les étrangers, emportant la vénérable statue de la déesse : ses expiations n'étaient qu'un artifice. THOAS. Que dis-tu? quel vent l'a poussée? LE MESSAGER. Le désir de sauver Oreste ; c'est là ce qui va te surprendre. THOAS. Quel Oreste ? le fils de Clytemnestre? LE MESSAGER. Celui qu'elle avait consacré à la déesse sur cet autel même. THOAS. O prodige ! quel nom plus fort trouver pour cet événement? LE MESSAGER. Ce n'est pas là ce qui doit occuper ton esprit; mais écoute-moi, et, après avoir attentivement examiné l'affaire, songe aux moyens de reprendre les fugitifs. THOAS. Parle, ton avis est bon; dans leur fuite, ils n'ont pas pris sans doute le chemin de la mer pour échapper à mes armes. LE MESSAGER. (1327) Après que nous fûmes arrivés sur le rivage de la mer où le vaisseau d'Oreste était caché, nous que tu avais chargés de veiller sur les étrangers enchaînés, la fille d'Agamemnon nous fait signe de nous éloigner, comme si elle se disposait à allumer le feu du sacrifice, auquel il n'est pas permis d'assister, et à commencer l'expiation. Elle marchait derrière, tenant dans ses mains les chaînes des deux étrangers. Cela nous semblait suspect ; cependant tes serviteurs ne réclamèrent point. Enfin, pour avoir l'air de faire quelque chose d'important, elle pousse des cris plaintifs, et fait entendre des chants barbares, accompagnés de cérémonies magiques, comme pour l'expiation. Après avoir longtemps attendu, la crainte nous vint que les étrangers, en brisant leurs fers, ne massacrassent la prêtresse et ne prissent la fuite. Mais, pour ne pas risquer de voir des mystères dont la vue nous est interdite, nous restâmes assis en silence. Enfin nous tombâmes tous d'accord d'aller où ils étaient, nonobstant la défense. Là nous voyons un vaisseau grec avec un équipage complet prêt à voler sur les ondes, et cinquante rameurs, les rames levées, et les deux jeunes gens, libres de leurs fers, s'approchant de la poupe.





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Dernière mise à jour : 2/10/2009