HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Iphigénie en Tauride (tragédie complète)

γειτόνων



Texte grec :

[250] (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) τῶι ξυζύγωι δὲ τοῦ ξένου τί τοὔνομ´ ἦν;
251 (ΒΟΥΚΟΛΟΣ) οὐδεὶς τόδ´ οἶδεν· οὐ γὰρ εἰσηκούσαμεν.
252 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) ποῦ δ´ εἴδετ´ αὐτοὺς κἀντυχόντες εἵλετε;
253 (ΒΟΥΚΟΛΟΣ) ἄκραις ἐπὶ ῥηγμῖσιν ἀξένου πόρου.
254 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) καὶ τίς θαλάσσης βουκόλοις κοινωνία;
255 (ΒΟΥΚΟΛΟΣ) βοῦς ἤλθομεν νίψοντες ἐναλίαι δρόσωι.
256 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) ἐκεῖσε δὴ ´πάνελθε, πῶς νιν εἵλετε
257 τρόπωι θ´ ὁποίωι· τοῦτο γὰρ μαθεῖν θέλω.
258 {χρόνιοι γὰρ ἥκους´· οὐδέ πω βωμὸς θεᾶς
259 Ἑλληνικαῖσιν ἐξεφοινίχθη ῥοαῖς.}
260 (ΒΟΥΚΟΛΟΣ) ἐπεὶ τὸν ἐκρέοντα διὰ Συμπληγάδων
261 βοῦς ὑλοφορβοὺς πόντον εἰσεβάλλομεν,
262 ἦν τις διαρρὼξ κυμάτων πολλῶι σάλωι
263 κοιλωπὸς ἀγμός, πορφυρευτικαὶ στέγαι.
264 ἐνταῦθα δισσοὺς εἶδέ τις νεανίας
265 βουφορβὸς ἡμῶν, κἀνεχώρησεν πάλιν
266 ἄκροισι δακτύλοισι πορθμεύων ἴχνος.
267 ἔλεξε δ´· Οὐχ ὁρᾶτε; δαίμονές τινες
268 θάσσουσιν οἵδε. θεοσεβὴς δ´ ἡμῶν τις ὢν
269 ἀνέσχε χεῖρα καὶ προσηύξατ´ εἰσιδών·
270 Ὦ ποντίας παῖ Λευκοθέας, νεῶν φύλαξ,
271 δέσποτα Παλαῖμον, ἵλεως ἡμῖν γενοῦ,
272 εἴτ´ οὖν ἐπ´ ἀκταῖς θάσσετον Διοσκόρω,
273 ἢ Νηρέως ἀγάλμαθ´, ὃς τὸν εὐγενῆ
274 ἔτικτε πεντήκοντα Νηρήιδων χορόν.
275 ἄλλος δέ τις μάταιος, ἀνομίαι θρασύς,
276 ἐγέλασεν εὐχαῖς, ναυτίλους δ´ ἐφθαρμένους
277 θάσσειν φάραγγ´ ἔφασκε τοῦ νόμου φόβωι,
278 κλύοντας ὡς θύοιμεν ἐνθάδε ξένους.
279 ἔδοξε δ´ ἡμῶν εὖ λέγειν τοῖς πλείοσιν,
280 θηρᾶν τε τῆι θεῶι σφάγια τἀπιχώρια.
281 κἀν τῶιδε πέτραν ἅτερος λιπὼν ξένοιν
282 ἔστη κάρα τε διετίναξ´ ἄνω κάτω
283 κἀνεστέναξεν ὠλένας τρέμων ἄκρας,
284 μανίαις ἀλαίνων, καὶ βοᾶι κυναγὸς ὥς·
285 Πυλάδη, δέδορκας τήνδε; τήνδε δ´ οὐχ ὁρᾶις
286 Ἅιδου δράκαιναν ὥς με βούλεται κτανεῖν
287 δειναῖς ἐχίδναις εἰς ἔμ´ ἐστομωμένη;
288 ἡ ´κ γειτόνων δὲ πῦρ πνέουσα καὶ φόνον
289 πτεροῖς ἐρέσσει, μητέρ´ ἀγκάλαις ἐμὴν
290 ἔχουσα, πέτρινον ἄχθος, ὡς ἐπεμβάληι.
291 οἴμοι, κτενεῖ με· ποῖ φύγω; παρῆν δ´ ὁρᾶν
292 οὐ ταῦτα μορφῆς σχήματ´, ἀλλ´ ἠλλάσσετο
293 φθογγάς τε μόσχων καὶ κυνῶν ὑλάγματα,
294 ἃς φᾶς´ Ἐρινῦς ἱέναι μιμήματα.
295 ἡμεῖς δὲ συσταλέντες, ὡς θανουμένου,
296 σιγῆι καθήμεθ´· ὁ δὲ χερὶ σπάσας ξίφος,
297 μόσχους ὀρούσας ἐς μέσας λέων ὅπως,
298 παίει σιδήρωι λαγόνας ἐς πλευράς θ´ ἱείς,
299 δοκῶν Ἐρινῦς θεὰς ἀμύνεσθαι τάδε,

Traduction française :

[250] IPHIGÉNIE. Et quel était celui de son compagnon ? LE BERGER. Personne ne le sait ; nous ne l'avons pas entendu. IPHIGÉNIE Comment les avez-vous vus, et comment les avez-vous pris? LE BERGER. Sur les bords de cette mer inhospitalière. IPHIGÉNIE. Et qu'est-ce que des bergers ont à faire avec la mer ? LE BERGER. Nous allions baigner nos boeufs dans ses eaux. IPHIGÉNIE. (256) Reviens à ma question : Comment les avez-vous pris, et par quel moyen? C'est ce que je veux savoir. Ils sont venus de bonne heure, et l'autel de la déesse n'a pas encore été arrosé de sang grec. LE BERGER. (260) Nous avions conduit nos boeufs habitués à paître dans les bois, au bras de mer qui sépare les Symplégades : là est une roche escarpée, et creusée par l'agitation des vagues, retraite pour ceux qui pêchent le coquillage dont on tire la pourpre. Là, un des bergers vit deux jeunes gens, et il se retira sur la pointe des pieds, en disant : « Ne voyez-vous pas? il y a là des divinités. » Un de nous, homme pieux, leva les mains et les adora avec respect. « O fils de Leucothée déesse des mers, protecteur des navires, divin Palémon, sois-nous propice. Ou peut-être êtes-vous les deux Dioscures, ou les fils de Nérée, qui engendra la noble troupe des cinquante Néréides. » Mais un autre, plus léger, et d'une impiété hardie, se moqua de ces prières, et dit que c'étaient des matelots naufragés, qui s'étaient cachés dans la caverne, par crainte de l'usage établi parmi nous d'immoler les étrangers. Son avis parut sensé à la plupart de nous, et l'on convint de donner la chasse à ces victimes destinées à la déesse. Cependant l'un des deux étrangers sortit de la grotte, et debout, agitant la tête d'un air égaré, il poussait de profonds soupirs : ses bras étaient saisis d'un affreux tremblement, et, dans les transports de sa fureur, il poussait des cris comme un chasseur : « Pylade, vois-tu celle-ci ? ne vois-tu pas cette furie infernale? elle veut me tuer, en tournant contre moi les horribles serpents dont elle est armée. Elle respire la flamme et le sang, et sous les voiles qui l'enveloppent elle agite ses ailes, tenant ma mère entre ses bras, pour m'écraser sous cet énorme rocher . . . Ah ! elle va me tuer. Où fuir ? » On ne voyait pas ces formes elles-mêmes, mais il poussait tantôt des mugissements comme un taureau, tantôt des aboiements comme les chiens, dont les Furies imitent, dit-on, les cris. Pour nous, frappés d'effroi et comme de stupeur, nous restions en silence. Mais lui, tirant son épée, se précipite au milieu de nos troupeaux comme un lion ; il frappe, il perce leurs entrailles, croyant se défendre ainsi contre les Furies ;





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Dernière mise à jour : 2/10/2009