HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Iphigénie en Tauride (tragédie complète)



Texte grec :

[100] ὧν οὐδὲν ἴσμεν; ν δ´ ἀνοίγοντες πύλας
101 ληφθῶμεν ἐσβάσεις τε μηχανώμενοι,
102 θανούμεθ´. ἀλλὰ πρὶν θανεῖν νεὼς ἔπι
103 φεύγωμεν, ἧιπερ δεῦρ´ ἐναυστολήσαμεν.
104 (ΠΥΛΑΔΗΣ) φεύγειν μὲν οὐκ ἀνεκτὸν οὐδ´ εἰώθαμεν,
105 τὸν τοῦ θεοῦ δὲ χρησμὸν οὐκ ἀτιστέον.
106 ναοῦ δ´ ἀπαλλαχθέντε κρύψωμεν δέμας
107 κατ´ ἄντρ´ ἃ πόντος νοτίδι διακλύζει μέλας
108 νεὼς ἄπωθεν, μή τις εἰσιδὼν σκάφος
109 βασιλεῦσιν εἴπηι κἆιτα ληφθῶμεν βίαι.
110 ὅταν δὲ νυκτὸς ὄμμα λυγαίας μόληι,
111 τολμητέον τοι ξεστὸν ἐκ ναοῦ λαβεῖν
112 ἄγαλμα πάσας προσφέροντε μηχανάς.
113 ὅρα δέ γ´ εἴσω τριγλύφων ὅποι κενὸν
114 δέμας καθεῖναι· τοὺς πόνους γὰρ ἁγαθοὶ
115 τολμῶσι, δειλοὶ δ´ εἰσὶν οὐδὲν οὐδαμοῦ.
116 οὔτοι μακρὸν μὲν ἤλθομεν κώπηι πόρον
117 ἐκ τερμάτων δὲ νόστον ἀροῦμεν πάλιν.
118 (ΟΡΕΣΤΗΣ) ἀλλ´ εὖ γὰρ εἶπας, πειστέον· χωρεῖν χρεὼν
119 ὅποι χθονὸς κρύψαντε λήσομεν δέμας.
120 οὐ γὰρ τὸ τοῦ θεοῦ γ´ αἴτιος γενήσομαι
121 πεσεῖν ἄχρηστον θέσφατον· τολμητέον.
122 μόχθος γὰρ οὐδεὶς τοῖς νέοις σκῆψιν φέρει.
123 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) εὐφαμεῖτ´, ὦ
124 πόντου δισσὰς συγχωρούσας
125 πέτρας ἀξείνου ναίοντες.
126 (ΧΟΡΟΣ)
126 ὦ παῖ τᾶς Λατοῦς,
127 Δίκτυνν´ οὐρεία,
128 πρὸς σὰν αὐλάν, εὐστύλων
129 ναῶν χρυσήρεις θριγκούς,
130 ὁσίας ὅσιον πόδα παρθένιον
131 κληιδούχου δούλα πέμπω,
132 Ἑλλάδος εὐίππου πύργους
133 καὶ τείχη χόρτων τ´ εὐδένδρων
135 ἐξαλλάξας´ Εὐρώπαν,
136 πατρώιων οἴκων ἕδρας.
137 ἔμολον· τί νέον; τίνα φροντίδ´ ἔχεις;
138 τί με πρὸς ναοὺς ἄγαγες ἄγαγες,
139 ὦ παῖ τοῦ τᾶς Τροίας πύργους
140 ἐλθόντος κλεινᾶι σὺν κώπαι
141 χιλιοναύτα μυριοτευχοῦς
142 Ἀτρειδᾶν τῶν κλεινῶν;
143 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) ἰὼ δμωαί,
144 δυσθρηνήτοις ὡς θρήνοις
145 ἔγκειμαι, τᾶς οὐκ εὐμούσου
146 μολπᾶς ἀλύροις ἐλέγοις, αἰαῖ,
147 ἐν κηδείοις οἴκτοισιν.
148 ἆταί μοι συμβαίνους´ ἆται
149 σύγγονον ἁμὸν κατακλαιομέναι

Traduction française :

[100] dont le mécanisme nous est inconnu ? et si l'on nous surprend à ouvrir les portes et à vouloir nous introduire, nous mourrons. Mais plutôt que de mourir, fuyons sur le vaisseau qui nous a portés sur ces bords. PYLADE. (104) La fuite ne peut se proposer, et ce n'est pas notre habitude ; il ne faut pas non plus mépriser l'oracle du dieu. Mais écartons- nous du temple et cachons-nous dans les cavernes que la mer baigne de ses eaux sombres, loin de notre vaisseau, de peur que si on le découvre, on n'en prévienne les chefs de ce pays et on ne nous prenne de force. Mais lorsque l'œil de la nuit obscure se montrera, nous tenterons d'enlever du temple la précieuse statue, et nous ferons jouer toutes nos ressources. Vois si dans l'espace de ces triglyphes il y a quelque vide pour y glisser ton corps. Les braves affrontent les dangers, les lâches ne sont bons à rien. Non certes, nous n'aurons pas entrepris une si longue navigation, pour ne penser qu'à notre retour, à peine arrivés au but. ORESTE. Tu as raison, faisons ce que tu dis ; retirons-nous dans quelque endroit où nous puissions nous cacher : le dieu ne sera pas cause lui-même de l'impuissance de son oracle. Il faut oser : la jeunesse n'a point d'excuse pour reculer devant le danger. IPHIGÉNIE. (123) Faites un religieux silence, habitants du Pont-Euxin et des deux îles qui trompent les yeux des voyageurs. O fille de Latone, Diane chasseresse, déesse des montagnes, je porte dans ton temple aux lambris dorés et aux colonnes magnifiques mon pied virginal; sainte prêtresse d'une divinité sainte, j'ai quitté pour toi les murs de la Grèce, ma belliqueuse patrie, pour toi j'ai quitté les bois et les champs fertiles de l'Europe, et le séjour de la maison paternelle. LE CHOEUR. Me voici, qu'y a-t-il de nouveau? quel sujet t'inquiète? Pourquoi m'as-tu fait venir au temple, ô fille de ce roi qui marcha contre les murs de Troie avec mille vaisseaux et l'armée innombrable des illustres Atrides ? IPHIGÉNIE. (143) Chères compagnes, je m'abandonne à mes tristes lamentations, aux chants funèbres d'une voix brisée par la douleur, et que n'accompagne point la lyre. Hélas! hélas! dans le deuil de ma famille, tels sont les maux qui m'accablent : je pleure la mort d'un frère.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 2/10/2009