HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Euripide, Iphigenie à Aulis

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Texte grec :

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[600] ἄπο μὴ σφαλερῶς ἐπὶ γαῖαν,
601 ἀγανῶς δὲ χεροῖν, μαλακῆι γνώμηι,
602 μὴ ταρβήσηι νεωστί μοι μολὸν
603 κλεινὸν τέκνον Ἀγαμέμνονος,
604 μηδὲ θόρυβον μηδ´ ἔκπληξιν
605 ταῖς Ἀργείαις
606 ξεῖναι ξείναις παρέχωμεν.
607 (ΚΛΥΤΑΙΜΗΣΤΡΑ)
607 ὄρνιθα μὲν τόνδ´ αἴσιον ποιούμεθα,
608 τὸ σόν τε χρηστὸν καὶ λόγων εὐφημίαν·
609 ἐλπίδα δ´ ἔχω τιν´ ὡς ἐπ´ ἐσθλοῖσιν γάμοις
610 πάρειμι νυμφαγωγός. ἀλλ´ ὀχημάτων
611 ἔξω πορεύεθ´ ἃς φέρω φερνὰς κόρηι
612 καὶ πέμπετ´ ἐς μέλαθρον εὐλαβούμενοι.
613 σὺ δ´, ὦ τέκνον μοι, λεῖπε πωλικοὺς ὄχους,
614 ἁβρὸν τιθεῖσα κῶλον ἀσθενές θ´ ἅμα.
615 ὑμεῖς δὲ νεάνιδές νιν ἀγκάλαις ἔπι
616 δέξασθε καὶ πορεύσατ´ ἐξ ὀχημάτων.
617 κἀμοὶ χερός τις ἐνδότω στηρίγματα,
618 θάκους ἀπήνης ὡς ἂν ἐκλίπω καλῶς.
619 αἱ δ´ ἐς τὸ πρόσθεν στῆτε πωλικῶν ζυγῶν·
620 φοβερὸν γὰρ ἀπαράμυθον ὄμμα πωλικόν.
621 καὶ παῖδα τόνδε, τὸν Ἀγαμέμνονος γόνον,
622 λάζυσθ´, Ὀρέστην· ἔτι γάρ ἐστι νήπιος.
623 τέκνον, καθεύδεις, πωλικῶι δαμεὶς ὄχωι;
624 ἔγειρ´ ἀδελφῆς ἐφ´ ὑμέναιον εὐτυχῶς·
625 ἀνδρὸς γὰρ ἀγαθοῦ κῆδος αὐτὸς ἐσθλὸς ὢν
626 λήψηι, κόρης Νηρῆιδος ἰσοθέου γένους.
627 ἑξῆς κάθησο δεῦρό μου ποδός, τέκνον·
628 πρὸς μητέρ´, Ἰφιγένεια, μακαρίαν δέ με
629 ξέναισι ταῖσδε πλησία σταθεῖσα δός,
630 καὶ δεῦρο δὴ πατέρα πρόσειπε σὸν φίλον.
633 ὦ σέβας ἐμοὶ μέγιστον, Ἀγαμέμνων ἄναξ,
634 ἥκομεν, ἐφετμαῖς οὐκ ἀπιστοῦσαι σέθεν.
631 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ)
631 ὦ μῆτερ, ὑποδραμοῦσά ς´ - ὀργισθῆις δὲ μή -
632 πρὸς στέρνα πατρὸς στέρνα τἀμὰ προσβαλῶ.
635 ἐγὼ δὲ βούλομαι τὰ σὰ στέρν´, ὦ πάτερ,
636 ὑποδραμοῦσα προσβαλεῖν διὰ χρόνου·
637 ποθῶ γὰρ ὄμμα δὴ σόν· ὀργισθῆις δὲ μή.
638 (ΚΛΥΤΑΙΜΗΣΤΡΑ) ἀλλ´, ὦ τέκνον, χρή· φιλοπάτωρ δ´ ἀεί ποτ´ εἶ
639 μάλιστα παίδων τῶιδ´ ὅσους ἐγὼ ´τεκον.
640 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) ὦ πάτερ, ἐσεῖδόν ς´ ἀσμένη πολλῶι χρόνωι.
641 (ΑΓΑΜΕΜΝΩΝ) καὶ γὰρ πατὴρ σέ· τόδ´ ἴσον ὑπὲρ ἀμφοῖν λέγεις.
642 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) χαῖρ´· εὖ δέ μ´ ἀγαγὼν πρὸς ς´ ἐποίησας, πάτερ.
643 (ΑΓΑΜΕΜΝΩΝ) οὐκ οἶδ´ ὅπως φῶ τοῦτο καὶ μὴ φῶ, τέκνον.
644 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) ἔα·
644 ὡς οὐ βλέπεις εὔκηλον ἄσμενός μ´ ἰδών.
645 (ΑΓΑΜΕΜΝΩΝ) πόλλ´ ἀνδρὶ βασιλεῖ καὶ στρατηλάτηι μέλει.
646 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) παρ´ ἐμοὶ γενοῦ νῦν, μὴ ´πὶ φροντίδας τρέπου.
647 (ΑΓΑΜΕΜΝΩΝ) ἀλλ´ εἰμὶ παρὰ σοὶ νῦν ἅπας κοὐκ ἄλλοθι.
648 (ΙΦΙΓΕΝΕΙΑ) μέθες νυν ὀφρὺν ὄμμα τ´ ἔκτεινον φίλον.
649 (ΑΓΑΜΕΜΝΩΝ) ἰδού, γέγηθά ς´ ὡς γέγηθ´ ὁρῶν, τέκνον.

Traduction française :

[600] à sa descente du char, et prenons garde que
son pied ne glisse en touchant le sol. {Soutenons-la doucement
de nos mains, et montrons-lui un coeur bienveillant,
pour rassurer la jeune fille que nous voyons venir avec elle,
l'illustre enfant d'Agamemnon. Étrangères, ne causons ni
trouble ni effroi aux étrangères d'Argos.}
CLYTEMNESTRE. Nous regardons comme un présage favorable
et votre bienveillant accueil et ces paroles de bon augure. Oui,
je l'espère, c'est pour un heureux mariage que j'amène ici la
fiancée. Vous, retirez du char les présents de noces destinés
à ma fille, et portez-les avec précaution dans la tente du
roi. Toi, mon enfant, quitte cet attelage, et pose sur le sol
ton pied délicat et tremblant. Jeunes femmes, recevez-la
dans vos bras, et aidez-la à descendre du char. Que l'une
de vous me prête aussi l'appui de sa main, pour que je
puisse sans peine quitter ce siège. Vous autres, tenez-vous
au devant des chevaux : ils s'effarouchent vite, si on ne les
rassure. Et cet entant, le fils d'Agamemnon, Oreste, prenez-le :
car il est encore tout petit. Tu dors, mon enfant, assoupi
par le mouvement du char? Réveille-toi joyeusement pour
l'hymen de ta sœur. Tu es déjà de grande race, et tu vas
encore t'anoblir d'une glorieuse alliance, celle du fils de
Thétis, égal aux dieux. Iphigénie, viens ici, tout près de
moi, la fille près de la mère; et, debout à mes côtés, montre
à ces femmes étrangères combien je suis heureuse. Je vois
venir ton père chéri : adressons-lui la parole. O toi, que je
révère au-dessus de tout, roi Agamemnon, nous voilà : nous
avons obéi à tes ordres.
IPHIGÉNIE. O ma mère, laisse-moi prendre les devants,
— ne m'en blâme pas, — et me jeter dans les bras de mon
père. {Je cours à toi, ô mon père : serre-moi sur ta poitrine,
après une si longue absence! Je désire rencontrer ton regard :
ne me le reproche pas.}
CLYTEMNESTRE. Mais, ma fille, c'est ton devoir : de tous les
enfants que j'ai donnés à ton père, c'est toi qui l'as toujours le plus aimé.
IPHIGÉNIE. O mon père, que je suis heureuse de te revoir
après un si long temps!
AGAMEMNON. Ton père aussi, ma fille : ce que tu dis est vrai
de nous deux.
IPHIGÉNIE. Salut! tu as bien fait de m'appeler auprès de
toi, ô mon père.
AGAMEMNON. Ai-je bien fait, ou non? je l'ignore, mon enfant.
IPHIGÉNIE. Tu me revois avec plaisir; et cependant, hélas!
de quel air soucieux tu me regardes!
AGMEMNON. Bien des soins préoccupent un roi, un chef d'armée.
IPHIGÉNIE. Sois maintenant tout à moi; ne te laisse pas
aller à d'antres pensées.
AGAMEMNON. Mais c'est près de toi, de toi seule, que je suis
en ce moment, et non ailleurs.
IPHIGÉNIE. Allons! déride ton front : épanouis un tendre regard.
AGAMEMNON. Vois, je me réjouis autant que je puis me réjouir
à ta vue, ô ma fille !





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Dernière mise à jour : 29/11/2006