HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Euripide, Iphigenie à Aulis

στὰς



Texte grec :

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[1600] λιπόντας ἡμᾶς Αὐλίδος κοιλοὺς μυχοὺς
1601 Αἴγαιον οἶδμα διαπερᾶν. ἐπεὶ δ´ ἅπαν
1602 κατηνθρακώθη θῦμ´ ἐν Ἡφαίστου φλογί,
1603 τὰ πρόσφορ´ ηὔξαθ´, ὡς τύχοι νόστου στρατός.
1604 πέμπει δ´ Ἀγαμέμνων μ´ ὥστε σοι φράσαι τάδε
1605 λέγειν θ´ ὁποίας ἐκ θεῶν μοίρας κυρεῖ
1606 καὶ δόξαν ἔσχεν ἄφθιτον καθ´ Ἑλλάδα.
1607 ἐγὼ παρών τε καὶ τὸ πρᾶγμ´ ὁρῶν λέγω·
1608 ἡ παῖς σαφῶς σοι πρὸς θεοὺς ἀφίπτατο.
1609 λύπης δ´ ἀφαίρει καὶ πόσει πάρες χόλον·
1610 ἀπροσδόκητα δὲ βροτοῖς τὰ τῶν θεῶν,
1611 σώιζουσί θ´ οὓς φιλοῦσιν· ἦμαρ γὰρ τόδε
1612 θανοῦσαν εἶδε καὶ βλέπουσαν παῖδα σήν.
1613 (ΧΟΡΟΣ) ὡς ἥδομαί τοι ταῦτ´ ἀκούσας´ ἀγγέλου·
1614 ζῶν δ´ ἐν θεοῖσι σὸν μένειν φράζει τέκος.
1615 (ΚΛΥΤΑΙΜΗΣΤΡΑ) ὦ παῖ, θεῶν τοῦ κλέμμα γέγονας;
1616 πῶς σε προσείπω; πῶς δ´ οὐ φῶ
1617 παραμυθεῖσθαι τούσδε μάτην
1618a μύθους, ὥς σου
1619 πένθους λυγροῦ παυσαίμην;
1619 (ΧΟΡΟΣ) καὶ μὴν Ἀγαμέμνων ἄναξ στείχει,
1620 τούσδ´ αὐτοὺς ἔχων σοι φράζειν μύθους.
1621 (ΑΓΑΜΕΜΝΩΝ) γύναι, θυγατρὸς ἕνεκ´ ὄλβιοι γενοίμεθ´ ἄν·
1622 ἔχει γὰρ ὄντως ἐν θεοῖς ὁμιλίαν.
1623 χρὴ δέ σε λαβοῦσαν τόνδε μόσχον νεαγενῆ
1624 στείχειν πρὸς οἴκους· ὡς στρατὸς πρὸς πλοῦν ὁρᾶι.
1625 καὶ χαῖρε· χρόνιά γε τἀμά σοι προσφθέγματα
1626 Τροίηθεν ἔσται· καὶ γένοιτό σοι καλῶς.
1627 (ΧΟΡΟΣ) χαίρων, Ἀτρείδη, γῆν ἱκοῦ
1628 Φρυγίαν, χαίρων δ´ ἐπάνηκε,
1629 κάλλιστά μοι σκῦλ´ ἀπὸ Τροίας ἑλών.

Traduction française :

[1600] Il nous faut aujourd'hui quitter le golfe profond d'Aulis,
et fendre les vagues de la mer Égée.
Dès que la victime entière est consumée par la flamme
d'Héphæstos, Calchas prie, comme il convient, pour l'heureux
retour de l'armée. C'est le roi qui m'envoie pour te faire ce
récit, et te dire quel sort ta fille a reçu des dieux en partage,
quelle gloire impérissable parmi les Grecs. Pour moi, j'étais
là, et je te le dis, parce que je l'ai vu : ta fille sûrement s'est
envolée au séjour des dieux. Calme donc ta douleur et tes
ressentiments contre ton époux. C'est quand les mortels s'y
attendent le moins que les dieux leur manifestent leur
volonté, et sauvent ceux qu'ils aiment. Ce jour a vu ta fille
morte et vivante.
LE CHOEUR. Avec quelle joie j'ai entendu ce récit du messager!
Il dit que ta fille est vivante et demeure parmi les dieux.
CLYTEMNESTRE. O ma fille, un dieu t'a donc ravie? Quel
nom te donner maintenant? Comment ne pas croire que ces
discours m'abusent par de vaines consolations, pour m'arracher
au deuil amer que me cause ta perte?
LE CHOEUR. Voici le roi: il pourra te confirmer ce récit.
AGAMEMNON. Femme, réjouissons-nous du sort de notre
fille : elle habite réellement parmi les dieux. Prends donc ce
tendre enfant de noble race et rentre au foyer. L'armée
va mettre à la voile. Adieu. Nous ne nous reverrons plus
qu'après bien longtemps, à mon retour de Troie : puisse-t-il
nous être propice!
LE CHOEUR. Fils d'Atrée, arrive heureux sur la terre phrygienne,
et reviens heureux, chargé des glorieuses dépouilles de Troie.





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Dernière mise à jour : 29/11/2006