HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Euripide, Iphigenie à Aulis

φρονεῖν



Texte grec :

/font>
[50] Φοίβη Κλυταιμήστρα τ´, ἐμὴ ξυνάορος,
51 Ἑλένη τε· ταύτης οἱ τὰ πρῶτ´ ὠλβισμένοι
52 μνηστῆρες ἦλθον Ἑλλάδος νεανίαι.
53 δειναὶ δ´ ἀπειλαὶ καὶ κατ´ ἀλλήλων φθόνος
54 ξυνίσταθ´, ὅστις μὴ λάβοι τὴν παρθένον.
55 τὸ πρᾶγμα δ´ ἀπόρως εἶχε Τυνδάρεωι πατρί,
56 δοῦναί τε μὴ δοῦναί τε, τῆς τύχης ὅπως
57 ἅψαιτ´ ἄριστα. καί νιν εἰσῆλθεν τάδε·
58 ὅρκους συνάψαι δεξιάς τε συμβαλεῖν
59 μνηστῆρας ἀλλήλοισι καὶ δι´ ἐμπύρων
60 σπονδὰς καθεῖναι κἀπαράσασθαι τάδε·
61 ὅτου γυνὴ γένοιτο Τυνδαρὶς κόρη,
62 τούτωι συναμυνεῖν, εἴ τις ἐκ δόμων λαβὼν
63 οἴχοιτο τόν τ´ ἔχοντ´ ἀπωθοίη λέχους,
64 κἀπιστρατεύσειν καὶ κατασκάψειν πόλιν
65 Ἕλλην´ ὁμοίως βάρβαρόν θ´ ὅπλων μέτα.
66 ἐπεὶ δ´ ἐπιστώθησαν (εὖ δέ πως γέρων
67 ὑπῆλθεν αὐτοὺς Τυνδάρεως πυκνῆι φρενί),
68 δίδως´ ἑλέσθαι θυγατρὶ μνηστήρων ἕνα,
69 ὅποι πνοαὶ φέροιεν Ἀφροδίτης φίλαι.
70 ἡ δ´ εἵλεθ´, ὅς σφε μήποτ´ ὤφελεν λαβεῖν,
71 Μενέλαον. ἐλθὼν δ´ ἐκ Φρυγῶν ὁ τὰς θεὰς
72 κρίνας ὅδ´, ὡς ὁ μῦθος ἀνθρώπων ἔχει,
73 Λακεδαίμον´, ἀνθηρὸς μὲν εἱμάτων στολῆι
74 χρυσῶι τε λαμπρός, βαρβάρωι χλιδήματι,
75 ἐρῶν ἐρῶσαν ὤιχετ´ ἐξαναρπάσας
76 Ἑλένην πρὸς Ἴδης βούσταθμ´, ἔκδημον λαβὼν
77 Μενέλαον. ὁ δὲ καθ´ Ἑλλάδ´ οἰστρήσας δρόμωι
78 ὅρκους παλαιοὺς Τυνδάρεω μαρτύρεται,
79 ὡς χρὴ βοηθεῖν τοῖσιν ἠδικημένοις.
80 τοὐντεῦθεν οὖν Ἕλληνες ἄιξαντες δορί,
81 τεύχη λαβόντες στενόπορ´ Αὐλίδος βάθρα
82 ἥκουσι τῆσδε, ναυσὶν ἀσπίσιν θ´ ὁμοῦ
83 ἵπποις τε πολλοῖς ἅρμασίν τ´ ἠσκημένοι.
84 κἀμὲ στρατηγεῖν κἆτα Μενέλεω χάριν
85 εἵλοντο, σύγγονόν γε· τἀξίωμα δὲ
86 ἄλλος τις ὤφελ´ ἀντ´ ἐμοῦ λαβεῖν τόδε.
87 ἠθροισμένου δὲ καὶ ξυνεστῶτος στρατοῦ
88 ἥμεσθ´ ἀπλοίαι χρώμενοι κατ´ Αὐλίδα.
89 Κάλχας δ´ ὁ μάντις ἀπορίαι κεχρημένοις
90 ἀνεῖλεν Ἰφιγένειαν ἣν ἔσπειρ´ ἐγὼ
91 Ἀρτέμιδι θῦσαι τῆι τόδ´ οἰκούσηι πέδον,
92 καὶ πλοῦν τ´ ἔσεσθαι καὶ κατασκαφὰς Φρυγῶν
93 θύσασι, μὴ θύσασι δ´ οὐκ εἶναι τάδε.
94 κλυὼν δ´ ἐγὼ ταῦτ´, ὀρθίωι κηρύγματι
95 Ταλθύβιον εἶπον πάντ´ ἀφιέναι στρατόν,
96 ὡς οὔποτ´ ἂν τλὰς θυγατέρα κτανεῖν ἐμήν.
97 οὗ δή μ´ ἀδελφὸς πάντα προσφέρων λόγον
98 ἔπεισε τλῆναι δεινά. κἀν δέλτου πτυχαῖς
99 γράψας ἔπεμψα πρὸς δάμαρτα τὴν ἐμὴν

Traduction française :

[50] Phoebé, Clytemnestre, ma femme, et Hélène. Celle-ci
fut recherchée par les jeunes princes les plus puissants de
la Grèce, qui s'envoyaient de terribles menaces, et se préparaient
à s'entr'égorger, s'ils n'obtenaient pas la jeune
fille. Le cas était embarrassant pour Tyndare, son père,
qui se demandait s'il devait accorder ou refuser Hélène, et
comment il se tirerait le mieux d'affaire. Voici quelle idée
lui vint à l'esprit. Les prétendants devaient se lier par des
serments, la main dans la main, et verser des libations sur
la flamme des sacrifices, pour prendre cet engagement, confirmé
par leurs imprécations : quel que fût celui dont la fille
de Tyndare deviendrait la femme, ils s'uniraient pour lui venir
en aide, si quelque ravisseur emmenait Hélène loin de son
foyer et frustrait l'époux de sa couche nuptiale; ils lui
feraient la guerre et détruiraient sa ville, grecque ou barbare,
les armes à la main. Quand ils eurent engagé leur foi,
et que la prudence du vieux Tyndare les eût adroitement
amenés à ses fins, il permit à sa fille de choisir un des prétendants,
celui vers qui la porterait le tendre souffle de
Cypris. Elle choisit l'homme qui n'aurait jamais dû l'épouser,
Ménélas. Or, voici que ce berger, qui se mêle de juger les
déesses, arrive, comme le racontent les Grecs, de Phrygie
à Lacédémone, somptueusement paré, brillant d'or et d'un
luxe barbare. Il aime Hélène, s'en fait aimer, l'enlève, et
s'enfuit avec elle vers les prairies de l'Ida : il avait saisi le
moment d'une absence de Ménélas. Celui-ci court à travers
toute la Grèce, poussé par l'aiguillon du désir : il rappelle
l'antique promesse, jurée à Tyndare, de venir en aide à
l'époux outragé. Aussitôt les Grecs se soulèvent, la lance
à la main, revêtus de leurs armures, et ils arrivent à cette
plage du détroit d'Aulis, avec un grand appareil de navires
et de boucliers, de chevaux et de chars. Et c'est moi que,
par égard pour Ménélas, moi, son frère, qu'ils ont pris pour
chef. Plût aux dieux qu'un autre, à ma place, eût reçu cet
honneur! L'armée s'est donc rassemblée : elle est prête. Mais
elle ne peut mettre à la voile, et reste immobile à Aulis.
Que faire? nous interrogeons Calchas, qui nous répond par
cet oracle : Iphigénie, ma fille, doit être immolée à Artémis,
qui règne sur cette contrée : si nous offrons ce sacrifice à la
déesse, nous obtiendrons un vent favorable et la ruine de
Troie; sinon, tout nous sera refusé. Je venais d'entendre cet
arrêt, et j'allais donner l'ordre à Talthybios de proclamer à
haute voix que je renvoyais toute l'armée : car jamais je
n'aurais pu me résoudre à immoler ma fille. C'est alors que
mon frère, alléguant mille raisons, me fit consentir à cet
horrible sacrifice. Je pris des tablettes, et, dans leurs plis,
j'écrivis à ma femme de m'envoyer sa fille,





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 29/11/2006