HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Euripide, Iphigenie à Aulis

Vers 150-199

  Vers 150-199

[150] ἤν νιν πομπαῖς ἀντήσηις,
151 πάλιν ἐξορμάσεις χαλινούς,
152 ἐπὶ Κυκλώπων ἱεὶς θυμέλας.
153 (ΠΡΕΣΒΥΤΗΣ) πιστὸς δὲ φράσας τάδε πῶς ἔσομαι,
154 λέγε, παιδὶ σέθεν τῆι σῆι τ´ ἀλόχωι;
155 (ΑΓΑΜΕΜΝΩΝ) σφραγῖδα φύλασς´ ἣν ἐπὶ δέλτωι
156 τῆιδε κομίζεις. ἴθι· λευκαίνει
157 τόδε φῶς ἤδη λάμπους´ ἠὼς
159 πῦρ τε τεθρίππων τῶν Ἀελίου.
160-161 : σύλλαβε μόχθων. θνητῶν δ´ ὄλβιος
162 ἐς τέλος οὐδεὶς οὐδ´ εὐδαίμων·
163 οὔπω γὰρ ἔφυ τις ἄλυπος.
164 (ΧΟΡΟΣ)
164 ἔμολον ἀμφὶ παρακτίαν
165 ψάμαθον Αὐλίδος ἐναλίας,
166 Εὐρίπου διὰ χευμάτων
167 κέλσασα στενοπόρθμων,
168 Χαλκίδα πόλιν ἐμὰν προλιποῦς´,
169 ἀγχιάλων ὑδάτων τροφὸν
170 τᾶς κλεινᾶς Ἀρεθούσας,
171 Ἀχαιῶν στρατιὰν ὡς ἐσιδοίμαν
172 Ἀχαιῶν τε πλάτας ναυσιπόρους ἡμιθέων,
173 οὓς ἐπὶ Τροίαν
174 ἐλάταις χιλιόναυσιν
175 τὸν ξανθὸν Μενέλαόν θ´
176 ἁμέτεροι πόσεις
177 ἐνέπους´ Ἀγαμέμνονά τ´ εὐπατρίδαν στέλλειν
178 ἐπὶ τὰν Ἑλέναν, ἀπ´ Εὐρώτα
179 δονακοτρόφου
180 Πάρις βουκόλος ἃν ἔλαβε
181 δῶρον τᾶς Ἀφροδίτας,
182 ὅτ´ ἐπὶ κρηναίαισι δρόσοις
183 Ἥραι Παλλάδι τ´ ἔριν ἔριν
184 μορφᾶς Κύπρις ἔσχεν.
185 πολύθυτον δὲ δι´ ἄλσος Ἀρτέμιδος
186 ἤλυθον ὀρομένα,
187 φοινίσσουσα παρῆιδ´ ἐμὰν
188 αἰσχύναι νεοθαλεῖ,
189 ἀσπίδος ἔρυμα καὶ κλισίας
190 ὁπλοφόρους Δαναῶν θέλους´
191 ἵππων τ´ ὄχλον ἰδέσθαι.
192 κατεῖδον δὲ δύ´ Αἴαντε συνέδρω,
193 τὸν Οἰλέως Τελαμῶνός τε γόνον, τὸν
194 Σαλαμῖνος στέφανον, Πρωτεσίλαόν
195 τ´ ἐπὶ θάκοις
196 πεσσῶν ἡδομένους μορφαῖσι
197 πολυπλόκοις
198 Παλαμήδεά θ´, ὃν τέκε παῖς Ποσειδᾶνος,
199 Διομήδεά θ´ ἡδοναῖς
[150] avec les jeunes filles qui sont sorties de leurs retraites pour
l'accompagner, fais-la retourner en arrière, secoue les rênes,
et renvoie le char aux murs sacrés bâtis par les Cyclopes.
LE VIEILLARD. Et comment, dis-moi, me ferai-je croire de ta
fille et de ta femme, quand je leur parlerai en ton nom?
AGAMEMNON. Conserve le sceau que portent ces tablettes. Pars
donc. Vois l'horizon que blanchit déjà la brillante aurore et
le quadrige enflammé du soleil. Prends part à mes souffrances.
Nul parmi les mortels n'est jusqu'à la fin favorisé du
sort et des dieux. Personne encore n'est venu au monde pour
échapper à la douleur.
LE CHOEUR. Me voici au rivage d'Aulis, sur sa grève sablonneuse,
où m'a portée, à travers les courants de l'étroit Euripe,
la barque partie de Chalcis, ma ville natale, qu'arrose, près
des flots salés, l'eau pure de l'illustre Aréthuse : je viens voir
l'armée des Achéens et ies rapides navires des brillants héros,
que conduisent contre Troie sur leurs mille vaisseaux de bois le
blond Ménélas et le noble Agamemnon, — nos maris nous l'ont
raconté, — pour reprendre cette Hélène, enlevée jadis sur
les bords fleuris de l'Eurotas par le berger Pâris, qui l'avait
reçue en don d'Aphrodite, le jour où, près d'une fraîche fontaine,
Cypris engagea la lutte contre Héra et Pallas, une lutte
de beauté.
A travers le bois sacré où Artémis reçoit d'innombrables
sacrifices, j'accours, toute rougissante d'une virginale pudeur,
curieuse de voir le rempart avec ses boucliers, et les tentes
guerrières, et les troupes de cavaliers. J'ai vu, assis l'un près
de l'autre, les deux Ajax, le fils d'Oïlée et le fils de Télamon,
gloire de Salamine. J'ai vu, sur des sièges, prenant
plaisir aux aspects compliqués des pièces du jeu, Protésilas
et Palamède, petit-fils de Poseidon; et Diomède s'amusant


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Dernière mise à jour : 29/11/2006