HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Ion (tragédie complète)

ἀπημπόλα



Texte grec :

[1350] (ΙΩΝ) ἔχει δέ μοι τί κέρδος ἢ τίνα βλάβην;
1351 (ΠΡΕΣΒΥΤΗΣ) ἐνθάδε κέκρυπται σπάργαν´ οἷς ἐνῆσθα σύ.
1352 (ΙΩΝ) μητρὸς τάδ´ ἡμῖν ἐκφέρεις ζητήματα;
1353 (ΠΡΕΣΒΥΤΗΣ) ἐπεί γ´ ὁ δαίμων βούλεται· πάροιθε δ´ οὔ.
1354 (ΙΩΝ) ὦ μακαρία μοι φασμάτων ἥδ´ ἡμέρα.
1355 (ΠΡΕΣΒΥΤΗΣ) λαβών νυν αὐτὰ τὴν τεκοῦσαν ἐκπόνει.
1356 (ΙΩΝ) πᾶσάν γ´ ἐπελθὼν Ἀσιάδ´ Εὐρώπης θ´ ὅρους.
1357 (ΠΡΕΣΒΥΤΗΣ) γνώσηι τάδ´ αὐτός. τοῦ θεοῦ δ´ ἕκατί σε
1358 ἔθρεψά τ´, ὦ παῖ, καὶ τάδ´ ἀποδίδωμί σοι,
1359 ἃ κεῖνος ἀκέλευστόν μ´ ἐβουλήθη λαβεῖν
1360 σῶσαί θ´· ὅτου δ´ ἐβούλεθ´ οὕνεκ´ οὐκ ἔχω λέγειν.
1361 ἤιδει δὲ θνητῶν οὔτις ἀνθρώπων τάδε
1362 ἔχοντας ἡμᾶς οὐδ´ ἵν´ ἦν κεκρυμμένα.
1363 καὶ χαῖρ´· ἴσον γάρ ς´ ὡς τεκοῦς´ ἀσπάζομαι.
1364 {ἄρξαι δ´ ὅθεν σὴν μητέρα ζητεῖν σε χρή·
1365 πρῶτον μὲν εἴ τις Δελφίδων τεκοῦσά σε
1366 ἐς τούσδε ναοὺς ἐξέθηκε παρθένος,
1367 ἔπειτα δ´ εἴ τις Ἑλλάς. ἐξ ἡμῶν δ´ ἔχεις
1368 ἅπαντα Φοίβου θ´, ὃς μετέσχε τῆς τύχης.}
1369 (ΙΩΝ) φεῦ φεῦ· κατ´ ὄσσων ὡς ὑγρὸν βάλλω δάκρυ,
1370 ἐκεῖσε τὸν νοῦν δοὺς ὅθ´ ἡ τεκοῦσά με
1371 κρυφαῖα νυμφευθεῖς´ ἀπημπόλα λάθραι
1372 καὶ μαστὸν οὐκ ἐπέσχεν· ἀλλ´ ἀνώνυμος
1373 ἐν θεοῦ μελάθροις εἶχον οἰκέτην βίον.
1374 τὰ τοῦ θεοῦ μὲν χρηστά, τοῦ δὲ δαίμονος
1375 βαρέα· χρόνον γὰρ ὅν μ´ ἐχρῆν ἐν ἀγκάλαις
1376 μητρὸς τρυφῆσαι καί τι τερφθῆναι βίου
1377 ἀπεστερήθην φιλτάτης μητρὸς τροφῆς.
1378 τλήμων δὲ χἠ τεκοῦσά μ´· ὡς ταὐτὸν πάθος
1379 πέπονθε, παιδὸς ἀπολέσασα χαρμονάς.
1380 καὶ νῦν λαβὼν τήνδ´ ἀντίπηγ´ οἴσω θεῶι
1381 ἀνάθημ´, ἵν´ εὕρω μηδὲν ὧν οὐ βούλομαι.
1382 εἰ γάρ με δούλη τυγχάνει τεκοῦσά τις,
1383 εὑρεῖν κάκιον μητέρ´ ἢ σιγῶντ´ ἐᾶν.
1384 ὦ Φοῖβε, ναοῖς ἀνατίθημι τήνδε σοῖς·
1385 καίτοι τί πάσχω; τοῦ θεοῦ προθυμίαι
1386 πολεμῶ, τὰ μητρὸς σύμβολ´ ὃς σέσωκέ μοι;
1387 ἀνοικτέον τάδ´ ἐστὶ καὶ τολμητέον·
1388 τὰ γὰρ πεπρωμέν´ οὐχ ὑπερβαίην ποτ´ ἄν.
1389 ὦ στέμμαθ´ ἱερά, τί ποτέ μοι κεκεύθατε,
1390 καὶ σύνδεθ´ οἷσι τἄμ´ ἐφρουρήθη φίλα;
1391 ἰδοὺ περίπτυγμ´ ἀντίπηγος εὐκύκλου
1392 ὡς οὐ γεγήρακ´ ἔκ τινος θεηλάτου,
1393 εὐρώς τ´ ἄπεστι πλεγμάτων· ὁ δ´ ἐν μέσωι
1394 χρόνος πολὺς δὴ τοῖσδε θησαυρίσμασιν.
1395 (ΚΡΕΟΥΣΑ) τί δῆτα φάσμα τῶν ἀνελπίστων ὁρῶ;
1396 (ΙΩΝ) σίγα σύ· πῆμα καὶ πάροιθεν ἦσθά μοι.
1397 (ΚΡΕΟΥΣΑ) οὐκ ἐν σιωπῆι τἀμά· μή με νουθέτει.
1398 ὁρῶ γὰρ ἄγγος ὧι ´ξέθηκ´ ἐγώ ποτε
1399 σέ γ´, ὦ τέκνον μοι, βρέφος ἔτ´ ὄντα νήπιον,

Traduction française :

[1350] ION. Quel bien ou quel dommage peut-il m'en arriver ? LA PYTHIE. Là sont cachés les langes dans lesquels tu étais enveloppé. ION. Ce sont là des indices utiles pour découvrir ma mère. LA PYTHIE. Au moment où le dieu le veut, et non auparavant. ION. Oh! que d'heureuses révélations ce jour m'a envoyées! LA PYTHIE. 1355 Prends ces objets, et cherche avec soin celle qui t'a donné le jour. Parcours l'Europe et l'Asie, et ne t'en fie qu'à toi-même. Pour obéir au dieu, je t'élevai, ô mon fils; je te rends ce dépôt, qu'il voulut que je conservasse, par un mouvement libre de mon cœur ; mais les motifs de sa volonté, je ne puis te les dire. Nul mortel ne savait que ces objets fussent en mon pouvoir, ni où ils étaient cachés. Adieu ; je t'aime à l'égal d'une tendre mère. Par où dois- tu commencer à chercher ta mère ? Examine d'abord si c'est quelque jeune fille de Delphes qui t'a donné le jour, et t'a exposé dans ce temple, et ensuite si c'est quelque Grecque. Voilà ce que je devais te prescrire et ce que te dit Apollon, qui a dirigé ces événements. ION. 1369 Hélas ! hélas ! que de larmes coulent de mes yeux, quand je songe que ma mère, victime d'une union clandestine, m'exposa furtivement, et ne m'a pas nourri de son lait ; mais que, voué à l'obscurité, j'ai mené une vie servile dans le temple du dieu ! Objet des faveurs du dieu et des rigueurs de la fortune, dans l'âge fait pour le bonheur, et qui sollicite les tendres soins d'une mère, je fus éloigné de son sein et privé de ses caresses. Hélas ! sans doute elle fut aussi malheureuse, elle qui souffrit la même privation, et ne put connaître les joies de la maternité. Et maintenant que je retrouve ce berceau, je le consacrerai au dieu comme une offrande, pour ne point pénétrer ce secret que je redoute. Si c'est une esclave qui m'a donné le jour, il sera plus cruel pour moi de trouver ma mère que d'ensevelir mon malheur dans le silence. O Phébus, je dédie ce berceau à ton temple. . . . Mais que fais-je ? n'est-ce pas m'opposer à la volonté du dieu qui m'a conservé les indices propres à découvrir ma mère? Ouvrons; il faut oser; je ne saurais échapper au destin. Pourquoi vous a-t-on dérobées à ma vue, bandelettes sacrées, et vous, liens dans lesquels furent gardés les objets qui me sont chers ? Voici l'enveloppe de la corbeille arrondie ; qu'elle est fraîche et bien conservée, grâce à un miracle divin! Le tissu de jonc en est intact, et cependant il s'est passé bien du temps. CRÉUSE. Dieux ! quel objet a frappé mes regards ! ION. De tout temps tu as su garder le silence. CRÉUSE. 1397 Ah ! le silence n'est plus de saison. Cesse tes avis. Je vois le berceau dans lequel je t'exposai autrefois, ô mon fils, après ta naissance,





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Dernière mise à jour : 8/10/2009