HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Ion (tragédie complète)

οἰνηρὰ



Texte grec :

[1150] μελάμπεπλος δὲ Νὺξ ἀσείρωτον ζυγοῖς
1151 ὄχημ´ ἔπαλλεν, ἄστρα δ´ ὡμάρτει θεᾶι·
1152 Πλειὰς μὲν ἤιει μεσοπόρου δι´ αἰθέρος
1153 ὅ τε ξιφήρης Ὠρίων, ὕπερθε δὲ
1154 Ἄρκτος στρέφους´ οὐραῖα χρυσήρη πόλωι·
1155 κύκλος δὲ πανσέληνος ἠκόντιζ´ ἄνω
1156 μηνὸς διχήρης, Ὑάδες τε, ναυτίλοις
1157 σαφέστατον σημεῖον, ἥ τε φωσφόρος
1158 Ἕως διώκους´ ἄστρα. τοίχοισιν δ´ ἔπι
1159 ἤμπισχεν ἄλλα βαρβάρων ὑφάσματα·
1160 εὐηρέτμους ναῦς ἀντίας Ἑλληνίσιν
1161 καὶ μιξόθηρας φῶτας ἱππείας τ´ ἄγρας
1162 ἐλάφων λεόντων τ´ ἀγρίων θηράματα.
1163 κατ´ εἰσόδους δὲ Κέκροπα θυγατέρων πέλας
1164 σπείραισιν εἱλίσσοντ´, Ἀθηναίων τινὸς
1165 ἀνάθημα, χρυσέους τ´ ἐν μέσωι συσσιτίωι
1166 κρατῆρας ἔστης´. ἐν δ´ ἄκροισι βὰς ποσὶν
1167 κῆρυξ ἀνεῖπε τὸν θέλοντ´ ἐγχωρίων
1168 ἐς δαῖτα χωρεῖν. ὡς δ´ ἐπληρώθη στέγη,
1169 στεφάνοισι κοσμηθέντες εὐόχθου βορᾶς
1170 ψυχὴν ἐπλήρουν. ὡς δ´ ἀνεῖσαν ἡδονὴν
1171 παρελθὼν πρέσβυς ἐς μέσον πέδον
1172 ἔστη, γέλων δ´ ἔθηκε συνδείπνοις πολὺν
1173 πρόθυμα πράσσων· ἔκ τε γὰρ κρωσσῶν ὕδωρ
1174 χεροῖν ἔπεμπε νίπτρα κἀξεθυμία
1175 σμύρνης ἱδρῶτα χρυσέων τ´ ἐκπωμάτων
1176 ἦρχ´, αὐτὸς αὑτῶι τόνδε προστάξας πόνον.
1177 ἐπεὶ δ´ ἐς αὐλοὺς ἧκον ἐς κρατῆρά τε
1178 κοινόν, γέρων ἔλεξ´· Ἀφαρπάζειν χρεὼν
1179 οἰνηρὰ τεύχη σμικρά, μεγάλα δ´ ἐσφέρειν,
1180 ὡς θᾶσσον ἔλθως´ οἵδ´ ἐς ἡδονὰς φρενῶν.
1181 ἦν δὴ φερόντων μόχθος ἀργυρηλάτους
1182 χρυσέας τε φιάλας· ὁ δὲ λαβὼν ἐξαίρετον,
1183 ὡς τῶι νέωι δὴ δεσπότηι χάριν φέρων,
1184 ἔδωκε πλῆρες τεῦχος, εἰς οἶνον βαλὼν
1185 ὅ φασι δοῦναι φάρμακον δραστήριον
1186 δέσποιναν, ὡς παῖς ὁ νέος ἐκλίποι φάος.
1187 κοὐδεὶς τάδ´ ἤιδειν. ἐν χεροῖν ἔχοντι δὲ
1188 σπονδὰς μετ´ ἄλλων παιδὶ τῶι πεφηνότι
1189 βλασφημίαν τις οἰκετῶν ἐφθέγξατο.
1190 ὁ δ´, ὡς ἐν ἱερῶι μάντεσίν τ´ ἐσθλοῖς τραφείς,
1191 οἰωνὸν ἔθετο κἀκέλευς´ ἄλλον νέον
1192 κρατῆρα πληροῦν· τὰς δὲ πρὶν σπονδὰς θεοῦ
1193 δίδωσι γαίαι πᾶσί τ´ ἐκσπένδειν λέγει.
1194 σιγὴ δ´ ὑπῆλθεν· ἐκ δ´ ἐπίμπλαμεν δρόσου
1195 κρατῆρας ἱεροὺς Βιβλίνου τε πώματος.
1196 κἀν τῶιδε μόχθωι πτηνὸς ἐσπίπτει δόμους
1197 κῶμος πελειῶν (Λοξίου γὰρ ἐν δόμοις
1198 ἄτρεστα ναίους´), ὡς δ´ ἀπέσπεισαν μέθυ
1199 ἐς αὐτὸ χείλη πώματος κεχρημέναι

Traduction française :

[1150] la Nuit, couverte d'un voile sombre, conduisait son char léger, et les étoiles suivaient la déesse. Les Pléiades occupaient le milieu de la région céleste, avec Orion ceint de son épée lumineuse. L'Ourse, plus élevée, tournait autour du pôle, auquel sa queue semblait attachée. Le disque de la lune, qui partage les mois, brillait dans son plein. Enfin paraissaient les Hyades, signe redouté des nautoniers, et l'Aurore, dont la lumière chasse les étoiles. Sur les murs, d'autres tapisseries représentaient des flottes barbares combattant les vaisseaux des Grecs, puis des Centaures ; ailleurs, des coursiers agiles poursuivant les cerfs timides, ou des lions sauvages atteints par un chasseur intrépide. A la porte de la tente était peint Cécrops avec une queue de serpent aux replis tortueux, ayant ses filles à ses côtés ; tableau dont un citoyen d'Athènes avait enrichi le temple. Au milieu de la table du banquet, le fils de Xuthus place des coupes d'or; 1167 un héraut se lève aussitôt, et invite à haute voix tous les habitants qui le voudraient à venir au festin. Lorsque la tente est remplie, les convives se couronnent de fleurs, et se livrent au plaisir et à la bonne chère. Déjà leur faim était apaisée, et l'on enlevait les mets dont les tables étaient couvertes, lorsque le vieux gouverneur paraît au milieu de l'assemblée, et excite le rire des convives par son zèle officieux. Il versait aux convives de l'eau pour se laver, puis il brûlait la myrrhe odoriférante, et il revenait aux vases d'or qui contenaient le vin, s'attribuant lui-même le ministère de verser à boire. Lorsqu'on en vint aux joueurs de flûte et à la coupe commune, le vieillard dit qu'il fallait enlever les petites coupes et en servir de grandes, pour se livrer plus tôt à la joie. Aussitôt on apporte les coupes d'or et d'argent ; il choisit la plus belle, comme pour faire honneur à son nouveau maître, et la lui donne pleine, après y avoir mêlé le poison subtil que sa maîtresse lui avait remis, dit-on, pour faire périr son nouveau fils : on l'ignorait alors. Mais, à l'instant où celui- ci allait, avant de boire, faire avec les autres convives la libation accoutumée, un des serviteurs prononce une parole de mauvais augure. Le jeune homme, élevé dans le temple, et instruit des choses sacrées, redoute un tel présage, et demande une coupe nouvelle : il fait cependant avec la première une libation sur la terre, en invitant les convives à l'imiter. On fait un profond silence : nous remplissons de nouveau les coupes sacrées d'une rosée pure mêlée au nectar de Biblos. Au milieu de cette occupation, une troupe de colombes se précipite dans la tente ; car ces oiseaux habitent avec sécurité le temple de Loxias. Les colombes goûtent avidement le vin qu'on vient de répandre; elles s'y plongent,





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Dernière mise à jour : 8/10/2009