HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Ion (tragédie complète)

γενναίων



Texte grec :

[400] μισούμεθ´· οὕτω δυστυχεῖς πεφύκαμεν.
401 {ΞΟΥΘΟΣ}
401 πρῶτον μὲν ὁ θεὸς τῶν ἐμῶν προσφθεγμάτων
402 λαβὼν ἀπαρχὰς χαιρέτω, σύ τ´, ὦ γύναι.
403 μῶν χρόνιος ἐλθών ς´ ἐξέπληξ´ ὀρρωδίαι;
404 (ΚΡΕΟΥΣΑ) οὐδέν γ´· ἀφίγμην δ´ ἐς μέριμναν. ἀλλά μοι
405 λέξον, τί θέσπισμ´ ἐκ Τροφωνίου φέρεις,
406 παίδων ὅπως νῶιν σπέρμα συγκραθήσεται;
407 (ΞΟΥΘΟΣ) οὐκ ἠξίωσε τοῦ θεοῦ προλαμβάνειν
408 μαντεύμαθ´· ἓν δ´ οὖν εἶπεν· οὐκ ἄπαιδά με
409 πρὸς οἶκον ἥξειν οὐδὲ ς´ ἐκ χρηστηρίων.
410 (ΚΡΕΟΥΣΑ) ὦ πότνια Φοίβου μῆτερ, εἰ γὰρ αἰσίως
411 ἔλθοιμεν, ἅ τε νῶιν συμβόλαια πρόσθεν ἦν
412 ἐς παῖδα τὸν σὸν μεταπέσοι βελτίονα.
413 (ΞΟΥΘΟΣ) ἔσται τάδ´· ἀλλὰ τίς προφητεύει θεοῦ;
414 (ΙΩΝ) ἡμεῖς τά γ´ ἔξω, τῶν ἔσω δ´ ἄλλοις μέλει,
415 οἳ πλησίον θάσσουσι τρίποδος, ὦ ξένε,
416 Δελφῶν ἀριστῆς, οὓς ἐκλήρωσεν πάλος.
417 (ΞΟΥΘΟΣ) καλῶς· ἔχω δὴ πάνθ´ ὅσων ἐχρήιζομεν.
418 στείχοιμ´ ἂν εἴσω· καὶ γάρ, ὡς ἐγὼ κλύω,
419 χρηστήριον πέπτωκε τοῖς ἐπήλυσιν
420 κοινὸν πρὸ ναοῦ· βούλομαι δ´ ἐν ἡμέραι
421 τῆιδ´ (αἰσία γάρ) θεοῦ λαβεῖν μαντεύματα.
422 σὺ δ´ ἀμφὶ βωμούς, ὦ γύναι, δαφνηφόρους
423 λαβοῦσα κλῶνας, εὐτέκνους εὔχου θεοῖς
424 χρησμούς μ´ ἐνεγκεῖν ἐξ Ἀπόλλωνος δόμων.
425 (ΚΡΕΟΥΣΑ) ἔσται τάδ´, ἔσται. Λοξίας δ´, ἐὰν θέληι
426 νῦν ἀλλὰ τὰς πρὶν ἀναλαβεῖν ἁμαρτίας,
427 ἅπας μὲν οὐ γένοιτ´ ἂν εἰς ἡμᾶς φίλος,
428 ὅσον δὲ χρήιζει (θεὸς γάρ ἐστι) δέξομαι.
429 (ΙΩΝ) τί ποτε λόγοισιν ἡ ξένη πρὸς τὸν θεὸν
430 κρυπτοῖσιν αἰεὶ λοιδοροῦς´ αἰνίσσεται;
431 ἤτοι φιλοῦσά γ´ ἧς ὕπερ μαντεύεται,
432 ἢ καί τι σιγῶς´ ὧν σιωπᾶσθαι χρεών;
433 ἀτὰρ θυγατρὸς τῆς Ἐρεχθέως τί μοι
434 μέλει; προσήκει γ´ οὐδέν. ἀλλὰ χρυσέαις
435 πρόχοισιν ἐλθὼν εἰς ἀπορραντήρια
436 δρόσον καθήσω. νουθετητέος δέ μοι
437 Φοῖβος, τί πάσχει· παρθένους βίαι γαμῶν
438 προδίδωσι; παῖδας ἐκτεκνούμενος λάθραι
439 θνήισκοντας ἀμελεῖ; μὴ σύ γ´· ἀλλ´, ἐπεὶ κρατεῖς,
440 ἀρετὰς δίωκε. καὶ γὰρ ὅστις ἂν βροτῶν
441 κακὸς πεφύκηι, ζημιοῦσιν οἱ θεοί.
442 πῶς οὖν δίκαιον τοὺς νόμους ὑμᾶς βροτοῖς
443 γράψαντας αὐτοὺς ἀνομίαν ὀφλισκάνειν;
444 εἰ δ´ (οὐ γὰρ ἔσται, τῶι λόγωι δὲ χρήσομαι)
445 δίκας βιαίων δώσετ´ ἀνθρώποις γάμων
446 σὺ καὶ Ποσειδῶν Ζεύς θ´ ὃς οὐρανοῦ κρατεῖ,
447 ναοὺς τίνοντες ἀδικίας κενώσετε.
448 τὰς ἡδονὰς γὰρ τῆς προμηθίας πέρα
449 σπεύδοντες ἀδικεῖτ´. οὐκέτ´ ἀνθρώπους κακοὺς

Traduction française :

[400] car la condition des femmes est bien malheureuse vis-à-vis des hommes : les bonnes sont confondues dans une haine commune avec les méchantes. XUTHUS. Que mes premières paroles s'adressent au dieu pour lui rendre hommage ; et toi aussi, femme, salut. Mon retour tardif ne t'a-t-il point causé d'inquiétude ? CRÉUSE. 404 Non, mais tu es arrivé à temps pour la prévenir. Mais dis-moi quel oracle tu rapportes de l'antre de Trophonius, et quel espoir il nous reste d'avoir des enfants. XUTHUS. Il n'a pas voulu devancer la réponse du dieu ; il m'a dit seulement que ni toi ni moi nous ne reviendrions de Delphes sans enfant. CRÉUSE. Vénérable mère d'Apollon, puisse notre voyage avoir un heureux succès ! puisse notre démarche auprès de l'oracle mieux réussir auprès de ton fils ! XUTHUS. Il en sera ainsi. Mais où est le prophète du dieu ? ION. Mon ministère ne s'étend qu'au dehors : dans l'intérieur du temple siègent près du trépied sacré les premiers citoyens de Delphes désignés par le sort. XUTHUS. 417 C'est bien, j'ai tout ce que je désirais. J'entre dans le temple. Voici en effet, à ce que j'apprends, le jour marqué par le sort, auquel l'oracle se fait entendre à tous les étrangers ; je n'en puis choisir un plus propice pour interroger le dieu. Pour toi, femme, prends des rameaux de laurier, et prie les dieux que je rapporte du sanctuaire d'Apollon un oracle qui nous promette d'heureux enfants. CRÉUSE. Je le ferai, oui, je le ferai. Si Apollon veut à présent réparer ses anciens torts, sans doute il ne sera pas encore complètement notre ami; mais puisqu'il est dieu, je recevrai toutes les faveurs qu'il voudra nous accorder. ION. 429 Qui peut porter cette étrangère à faire au dieu de secrets reproches ? Est-ce l'amante pour laquelle elle consulte l'oracle? est-ce quelque aventure secrète dont elle doit faire mystère?... Mais que m'importe la fille d'Érechthée? Aucun lien ne m'unit à elle. Je vais puiser de l'eau dans ces vases d'or pour arroser le temple. — Mais puis-je m'empêcher de blâmer Apollon? Abandonner une fille innocente après l'avoir séduite, et laisser mourir l'enfant dont il est le père ! ah ! cette conduite est indigne de toi ; et puisque tu règnes sur les mortels, sois fidèle à la vertu. Les dieux punissent parmi les hommes ceux dont le cœur est pervers : est-il donc juste que, vous qui avez écrit les lois qui nous gouvernent, vous soyez vous-mêmes les violateurs des lois? S'il arrivait (chose impossible, je le sais, mais je le suppose), s'il arrivait qu'un jour les hommes vous fissent porter la peine de vos violences et de vos criminelles amours, bientôt toi, Apollon, et Neptune, et Jupiter, roi du ciel, vous seriez contraints de dépouiller vos temples pour payer le prix de vos fautes. En vous livrant à vos passions au mépris de la sagesse, vous êtes coupables.





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Dernière mise à jour : 8/10/2009