HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Hippolyte (tragédie complète)

Ζεῦ



Texte grec :

[550] δρομάδα ναί δ' ὅπως τε βάκχαν
σὺν αἵματι, σὺν καπνῷ,
φονίοισι νυμφείοις
Ἀλκμήνας τόκῳ Κύπρις ἐξέδωκεν·
ὦ τλάμων ὑμεναίων.
(555) Ὦ Θήβας ἱερὸν
τεῖχος, ὦ στόμα Δίρκας, συνείποιτ'
ἂν ἁ Κύπρις οἷον ἕρπει·
βροντᾷ γὰρ ἀμφιπύρῳ
(560) τοκάδα τὰν διγόνοιο Βάκχου
νυμφευσαμένα πότμῳ
φονίῳ κατηύνασεν.
Δεινὰ γὰρ τὰ πάντ' ἐπιπνεῖ, μέλισσα δ'
οἵα τις πεπόταται.
(Φαίδρα)
(565) Σιγήσατ', ὦ γυναῖκες·
ἐξειργάσμεθα.
(Χορός)
Τί δ' ἔστι, Φαίδρα, δεινὸν ἐν δόμοισί σοι;
(Φαίδρα)
Ἐπίσχετ', αὐδὴν τῶν ἔσωθεν ἐκμάθω.
(Χορός)
Σιγῶ·
τὸ μέντοι φροίμιον κακὸν τόδε.
(Φαίδρα)
Ἰώ μοι, αἰαῖ·
(570) ὦ δυστάλαινα τῶν ἐμῶν παθημάτων.
(Χορός)
Τίνα θροεῖς αὐδάν; Τίνα βοᾷς λόγον;
Ἔνεπε, τίς φοβεῖ σε φήμα, γύναι,
φρένας ἐπίσσυτος;
(Φαίδρα)
(575) Ἀπωλόμεσθα·
ταῖσδ' ἐπιστᾶσαι πύλαις
ἀκούσαθ' οἷος κέλαδος ἐν δόμοις πίτνει.
(Χορός)
Σὺ παρὰ κλῇθρα, σοὶ μέλει πομπίμα
φάτις δωμάτων·
(580) ἔνεπε δ' ἔνεπέ μοι, τί ποτ' ἔβα κακόν;
(Φαίδρα)
Ὁ τῆς φιλίππου παῖς Ἀμαζόνος βοᾷ
(Ἱππόλυτος) , αὐδῶν δεινὰ πρόσπολον κακά.
(Χορός)
(585) Ἰὰν μὲν κλύω, σαφὲς δ' οὐκ ἔχω·
γεγώνει δ' οἵα
διὰ πύλας ἔμολεν ἔμολε σοὶ βοά.
(Φαίδρα)
Καὶ μὴν σαφῶς γε τὴν κακῶν προμνήστριαν,
(590) τὴν δεσπότου προδοῦσαν ἐξαυδᾷ λέχος.
(Χορός)
Ὤμοι ἐγὼ κακῶν·
προδέδοσαι, φίλα.
τί σοι μήσομαι;
Τὰ κρυπτὰ γὰρ πέφηνε, διὰ δ' ὄλλυσαι,
(595) αἰαῖ, ἒ ἔ, πρόδοτος ἐκ φίλων.
(Φαίδρα)
Ἀπώλεσέν μ' εἰποῦσα συμφορὰς ἐμάς,
φίλως καλῶς δ' οὐ τήνδ' ἰωμένη νόσον.
(Χορός)
Πῶς οὖν; Τί δράσεις, ὦ παθοῦσ' ἀμήχανα;
(Φαίδρα)
Οὐκ οἶδα πλὴν ἕν, κατθανεῖν ὅσον τάχος,

Traduction française :

[550] comme une bacchante de l'enfer, au milieu du sang, du carnage et des flammes : funeste hymen qui fit son malheur ! O murs sacrés de Thèbes, eaux de Dircé, vous pourriez nous dire les maux que Vénus traîne à sa suite. C'est elle qui embrasa des feux de la foudre la mère de Bacchus, fils de Jupiter, auquel un hymen fatal l'avait unie. De son souffle terrible elle dessèche tout, et comme l'abeille elle s'envole. (PHÈDRE) Femmes, faites silence : je suis perdue. (LE CHOEUR) Phèdre, que se passe-t-il donc d'étrange dans ton palais ? (PHÈDRE) Tenez-vous tranquilles, que j'entende ce qu'on dit au dedans. (LE CHOEUR) Je me tais; mais c'est là un début sinistre. (PHÈDRE) Hélas ! hélas ! malheureuse que je suis ! cruelles souffrances ! (LE CHOEUR) Pourquoi ces cris? quelles paroles profères-tu ? Qu'as-tu entendu de nouveau, qui épouvante ton cœur? (PHÈDRE) Je suis perdue. Approchez vous-mêmes des portes du palais, et écoutez le bruit qui s'y fait entendre. (LE CHOEUR) Tu es près de l'entrée ; les paroles qu'on prononce au dedans arrivent aisément jusqu'à toi. Dis-moi, dis-moi, quel malheur est-il arrivé? (PHÈDRE) Le fils de l'Amazone, Hippolyte, profère des menaces terribles contre ma nourrice. (LE CHOEUR) J'entends un bruit confus, mais je ne puis rien saisir clairement : à travers la porte, tu dois distinguer les paroles. (PHÈDRE) Il l'appelle bien clairement une infâme entremetteuse, qui trahit l'honneur de son maître. (LE CHOEUR) Hélas ! quel malheur ! Tu es trahie, ma chère. Quel conseil te donner? Le secret est divulgué, tu es perdue... (PHÈDRE) Hélas ! hélas ! (LE CHOEUR) Trahie par tes amis. (PHÈDRE) Elle m'a perdue, en racontant ma misère, à bonne intention, pour guérir mon mal, mais en blessant l'honneur. (LE CHOEUR) Quoi donc! que feras-tu? les maux que tu souffres sont sans remède. (PHÈDRE) Je ne sais qu'une ressource, c'est de mourir au plus vite,





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Dernière mise à jour : 31/01/2008