HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Hippolyte (tragédie complète)

Ἄρτεμις



Texte grec :

[1100] ὡς οὔποτ' ἄλλον ἄνδρα σωφρονέστερον
ὄψεσθε, κεἰ μὴ ταῦτ' ἐμῷ δοκεῖ πατρί.
(Χορός)
(1104) Ἦ μέγα μοι τὰ θεῶν μελεδήμαθ', ὅταν φρένας ἔλθῃ,
(1105) λύπα παραιρεῖ ξύνεσίς τε·
τίς ἐλπὶς ἃ κεύθει
λείπεται ἔν τε τύχαις θνατῶν καὶ ἐν ἔργμασι λεύσσειν;
Ἀλλα γὰρ ἄλλοθεν ἀμείβεται, μετὰ δ' ἵσταται ἀνδράσιν αἰὼν
(1110) πολυπλάνητος αἰεί.
Εἴθε μοι εὐξαμένᾳ θεόθεν τάδε μοῖρα παράσχοι,
τύχαν μετ' ὄλβου καὶ ἀκήρατον ἄλγεσι θυμόν.
(1115) Δόξα δὲ μήτ' ἀτρεκὴς μήτ' αὖ παράσημος ἐνείη,
ῥᾴδια δ' ἤθεα τὸν αὔριον μεταβαλλομένα χρόνον αἰεὶ
βίον συνευτυχοίην.
(1120) Οὐκέτι γὰρ καθαρὰν φρέν' ἔχω, παρὰ δ' ἐλπίδ' ἃ λεύσσω,
ἐπεὶ τὸν Ἑλλανίας φανερώτατον ἀστέρ' Ἀθήνας
εἴδομεν εἴδομεν ἐκ πατρὸς ὀργᾶς
(1125) ἄλλαν ἐπ' αἶαν ἱέμενον.
Ὦ ψάμαθοι πολιήτιδος ἀκτᾶς,
ὦ δρυμὸς ὄρεος, ὅθι κυνῶν
ὠκυπόδων μέτα θῆρας ἔναιρεν
(1130) Δίκτυνναν ἀμφὶ σεμνάν.
Οὐκέτι συζυγίαν πώλων Ἐνετᾶν ἐπιβάσῃ
τὸν ἀμφὶ Λίμνας τρόχον κατέχων ποδὶ γυμνάδος ἵππου·
(1135) μοῦσα δ' ἄυπνος ὑπ' ἄντυγι χορδᾶν
λήξει πατρῷον ἀνὰ δόμον·
ἀστέφανοι δὲ κόρας ἀνάπαυλαι
Λατοῦς βαθεῖαν ἀνὰ χλόαν·
(1140) νυμφιδία δ' ἀπόλωλε φυγᾷ σᾷ
λέκτρων ἅμιλλα κούραις.
Ἐγὼ δὲ σᾷ δυστυχίᾳ
δάκρυσι διοίσω πότμον
ἄποτμον·
ὦ τάλαινα μᾶτερ,
(1145) ἔτεκες ἀνόνατα·
φεῦ·
μανίω θεοῖσιν.
ἰὼ ἰώ·
συζύγιαι Χάριτες, τί τὸν τάλαν' ἐκ πατρίας γᾶς
οὐδὲν ἄτας αἴτιον

Traduction française :

[1100] Jamais vous ne trouverez un cœur plus chaste que le mien, malgré l'injuste opinion de mon père. (LE CHOEUR, seul) (1104) La sollicitude des dieux, lorsqu'elle revient à mon esprit, me délivre de bien des inquiétudes : mais quand je crois comprendre leur providence, cet espoir m'abandonne, aussitôt que j'envisage le sort et les actions des mortels ; car ils sont le jouet de continuelles vicissitudes, et la vie humaine est en proie à une éternelle instabilité. Que la divine destinée accorde à mes prières une fortune qui suffise au bonheur, un cœur exempt de soucis, une renommée qui ne soit ni trop éclatante, ni trop obscure ; changeant chaque jour mes mœurs faciles, puissé-je passer une vie heureuse avec ceux qui m'entourent ! (1120) Mais cette sérénité ne règne plus dans mon cœur, et mes espérances sont déçues, depuis que nous avons vu l'astre brillant d'Athènes exilé par l'ordre d'un père irrité. Ô rivages de Trézène, ô forêts, ô montagnes, où, avec ses chiens agiles, il poursuivait les animaux sauvages, à la suite de la chaste Diane ! On ne te verra plus sur un char, attelé de coursiers vénètes, diriger dans la carrière de Limné tes chevaux exercés à la course. Ta lyre aux sons harmonieux se reposera, désormais inutile, dans la maison paternelle ; les retraites de la fille de Latone sous l'épaisseur du feuillage resteront sans couronnes; ton exil met fin aux rivalités des jeunes filles qui se disputaient ton hymen. Et moi, témoin de tes maux, je verserai des larmes sur ton triste destin. Ô mère infortunée, tu as enfanté en vain. Ah! ma fureur éclate contre les dieux. Grâces, qui présidez aux tendres unions,





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Dernière mise à jour : 31/01/2008