HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Hippolyte (tragédie complète)

τιν



Texte grec :

[600] τῶν νῦν παρόντων πημάτων ἄκος μόνον.
(Ἱππόλυτος)
(601) Ὦ γαῖα μῆτερ ἡλίου τ' ἀναπτυχαί,
οἵων λόγων ἄρρητον εἰσήκουσ' ὄπα.
(Τροφός)
Σίγησον, ὦ παῖ, πρίν τιν' αἰσθέσθαι βοῆς.
(Ἱππόλυτος)
Οὐκ ἔστ' ἀκούσας δείν' ὅπως σιγήσομαι.
(Τροφός)
(605) Ναί, πρός σε τῆς σῆς δεξιᾶς εὐωλένου.
(Ἱππόλυτος)
Οὐ μὴ προσοίσεις χεῖρα μηδ' ἅψῃ πέπλων;
(Τροφός)
Ὦ πρός σε γονάτων, μηδαμῶς μ' ἐξεργάσῃ.
(Ἱππόλυτος)
Τί δ', εἴπερ, ὡς φῄς, μηδὲν εἴρηκας κακόν;
(Τροφός)
Ὁ μῦθος, ὦ παῖ, κοινὸς οὐδαμῶς ὅδε.
(Ἱππόλυτος)
(610) Τά τοι κάλ' ἐν πολλοῖσι κάλλιον λέγειν.
(Τροφός)
Ὦ τέκνον, ὅρκους μηδαμῶς ἀτιμάσῃς.
(Ἱππόλυτος)
Ἡ γλῶσσ' ὀμώμοχ', ἡ δὲ φρὴν ἀνώμοτος.
(Τροφός)
Ὦ παῖ, τί δράσεις; Σοὺς φίλους διεργάσῃ;
(Ἱππόλυτος)
Ἀπέπτυσ'·
οὐδεὶς ἄδικός ἐστί μοι φίλος.
(Τροφός)
(615) Σύγγνωθ'·
ἁμαρτεῖν εἰκὸς ἀνθρώπους, τέκνον.
(Ἱππόλυτος)
(616) Ὦ Ζεῦ, τί δὴ κίβδηλον ἀνθρώποις κακὸν
γυναῖκας ἐς φῶς ἡλίου κατῴκισας;
Εἰ γὰρ βρότειον ἤθελες σπεῖραι γένος,
οὐκ ἐκ γυναικῶν χρῆν παρασχέσθαι τόδε,
(620) ἀλλ' ἀντιθέντας σοῖσιν ἐν ναοῖς βροτοὺς
ἢ χαλκὸν ἢ σίδηρον ἢ χρυσοῦ βάρος
παίδων πρίασθαι σπέρμα του τιμήματος,
τῆς ἀξίας ἕκαστον, ἐν δὲ δώμασιν
ναίειν ἐλευθέροισι θηλειῶν ἄτερ.
(625) Νῦν δ' ἐς δόμους μὲν πρῶτον ἄξεσθαι κακὸν
μέλλοντες ὄλβον δωμάτων ἐκτίνομεν.
Τούτῳ δὲ δῆλον ὡς γυνὴ κακὸν μέγα·
προσθεὶς γὰρ ὁ σπείρας τε καὶ θρέψας πατὴρ
φερνὰς ἀπῴκισ', ὡς ἀπαλλαχθῇ κακοῦ.
(630) Ὁ δ' αὖ λαβὼν ἀτηρὸν ἐς δόμους φυτὸν
γέγηθε κόσμον προστιθεὶς ἀγάλματι
καλὸν κακίστῳ καὶ πέπλοισιν ἐκπονεῖ
δύστηνος, ὄλβον δωμάτων ὑπεξελών.
Ἔχει δ' ἀνάγκην·
ὥστε κηδεύσας καλῶς
(635) γαμβροῖσι χαίρων σῴζεται πικρὸν λέχος,
ἢ χρηστὰ λέκτρα πενθεροὺς δ' ἀνωφελεῖς
λαβὼν πιέζει τἀγαθῷ τὸ δυστυχές.
Ῥᾷστον δ' ὅτῳ τὸ μηδέν ἀλλ' ἀνωφελὴς
εὐηθίᾳ κατ' οἶκον ἵδρυται γυνή.
(640) Σοφὴν δὲ μισῶ·
μὴ γὰρ ἔν γ' ἐμοῖς δόμοις
εἴη φρονοῦσα πλείον' ἢ γυναῖκα χρή.
Τὸ γὰρ κακοῦργον μᾶλλον ἐντίκτει Κύπρις
ἐν ταῖς σοφαῖσιν·
ἡ δ' ἀμήχανος γυνὴ
γνώμῃ βραχείᾳ μωρίαν ἀφῃρέθη.
(645) Χρῆν δ' ἐς γυναῖκα πρόσπολον μὲν οὐ περᾶν,
ἄφθογγα δ' αὐταῖς συγκατοικίζειν δάκη
θηρῶν, ἵν' εἶχον μήτε προσφωνεῖν τινα
μήτ' ἐξ ἐκείνων φθέγμα δέξασθαι πάλιν.
Νῦν δ' αἱ μὲν ἔνδον δρῶσιν αἱ κακαὶ κακὰ

Traduction française :

[600] seul remède aux maux qui m'accablent. (HIPPOLYTE) (601) O terre, ô lumière du soleil, quelles abominables paroles viens-je d'entendre ? (LA NOURRICE) Fais silence, mon fils, avant qu'on entende ta voix. (HIPPOLYTE) Non, après les choses indignes que j'ai entendues, je ne saurais me taire. (LA NOURRICE) Je t'en conjure, par ta main que je touche. (HIPPOLYTE) Ne porte pas les mains sur moi ; garde-toi de me toucher. (LA NOURRICE) J'embrasse tes genoux, ne me perds pas. (HIPPOLYTE) Comment puis-je te perdre? Tes discours, disais-tu, n'ont rien de criminel. (LA NOURRICE) Ces paroles, mon fils, n'étaient pas faites pour être divulguées. (HIPPOLYTE) Ce qui est honnête n'en est que plus honorable à dire à tous. (LA NOURRICE) Mon fils, ne viole pas tes serments. (HIPPOLYTE) Ma bouche a juré, mais non mon cœur. (LA NOURRICE) Que fais-tu, mon fils? tu vas perdre tes amis. (HIPPOLYTE) Je les ai en horreur ; nulle âme coupable n'est mon amie. (LA NOURRICE) Pardonne ; il est dans la nature de l'homme de faire des fautes. (HIPPOLYTE) (616) O Jupiter, pourquoi as-tu mis au monde les femmes, cette race de mauvais aloi? Si tu voulais donner l'existence au genre humain, il ne fallait pas le faire naître des femmes : mais les hommes, déposant dans tes temples des offrandes d'or, de fer ou d'airain, auraient acheté des enfants, chacun en raison de la valeur de ses dons; et ils auraient vécu dans leurs maisons, libres et sans femmes. Mais à présent, dès que nous pensons à introduire ce fléau dans nos maisons, nous épuisons toute notre fortune. Une chose prouve combien la femme est un fléau funeste : le père qui l'a mise au monde et l'a élevée y joint une dot, pour la faire entrer dans une autre famille, et s'en débarrasser. L'époux qui reçoit dans sa maison cette plante parasite se réjouit ; il couvre de riches parures sa méprisable idole, il la charge de robes, le malheureux, et épuise toutes les ressources de son patrimoine. Il est réduit à cette extrémité : s'il s'est allié à une illustre famille, il lui faut se complaire dans un hymen plein d'amertume ; ou s'il a rencontré une bonne épouse et des parents incommodes, il faut couvrir le mal sous le bien apparent. Plus aisément on supporte dans sa maison une femme nulle, et inutile par sa simplicité. Mais je hais surtout la savante : que jamais du moins ma maison n'en reçoive qui sache plus qu'il ne convient à une femme de savoir ; car ce sont les savantes que Vénus rend fécondes en fraudes, tandis que la femme simple, par l'insuffisance de son esprit, est exempte d'impudicité. Il faudrait que les femmes n'eussent point auprès d'elles de servantes, mais qu'elles fussent servies par de muets animaux, pour qu'elles n'eussent personne à qui parler, ni qui pût à son tour leur adresser la parole. Mais à présent les femmes perverses forment au dedans de la maison des projets pervers,





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Dernière mise à jour : 31/01/2008