HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Hippolyte (tragédie complète)

διγόνοιο



Texte grec :

[500] (Τροφός)
Αἴσχρ', ἀλλ' ἀμείνω τῶν καλῶν τάδ' ἐστί σοι·
κρεῖσσον δὲ τοὔργον, εἴπερ ἐκσώσει γέ σε,
ἢ τοὔνομ', ᾧ σὺ κατθανῇ γαυρουμένη.
(Φαίδρα)
Ἆ μή σε πρὸς θεῶν εὖ λέγεις γάρ, αἰσχρὰ δέ
πέρα προβῇς τῶνδ'·
ὡς ὑπείργασμαι μὲν εὖ
(505) ψυχὴν ἔρωτι, τᾀσχρὰ δ' ἢν λέγῃς καλῶς,
ἐς τοῦθ' ὃ φεύγω νῦν ἀναλωθήσομαι.
(Τροφός)
(507) Εἴ τοι δοκεῖ σοι χρῆν μὲν οὔ σ' ἁμαρτάνειν·
εἰ δ' οὖν, πιθοῦ μοι·
δευτέρα γὰρ ἡ χάρις,
ἔστιν κατ' οἴκους φίλτρα μοι θελκτήρια
(510) ἔρωτος, ἦλθε δ' ἄρτι μοι γνώμης ἔσω,
ἅ σ' οὔτ' ἐπ' αἰσχροῖς οὔτ' ἐπὶ βλάβῃ φρενῶν
παύσει νόσου τῆσδ', ἢν σὺ μὴ γένῃ κακή.
Δεῖ δ' ἐξ ἐκείνου δή τι τοῦ ποθουμένου
σημεῖον, ἢ πλόκον τιν' ἢ πέπλων ἄπο,
(515) λαβεῖν, συνάψαι τ' ἐκ δυοῖν μίαν χάριν.
(Φαίδρα)
Πότερα δὲ χριστὸν ἢ ποτὸν τὸ φάρμακον;
(Τροφός)
Οὐκ οἶδ'·
ὀνάσθαι, μὴ μαθεῖν, βούλου, τέκνον.
(Φαίδρα)
Δέδοιχ' ὅπως μοι μὴ λίαν φανῇς σοφή.
(Τροφός)
Πάντ' ἂν φοβηθεῖσ' ἴσθι·
δειμαίνεις δὲ τί;
(Φαίδρα)
(520) Μή μοί τι Θησέως τῶνδε μηνύσῃς τόκῳ.
(Τροφός)
Ἔασον, ὦ παῖ·
ταῦτ' ἐγὼ θήσω καλῶς.
Μόνον σύ μοι, δέσποινα ποντία Κύπρι,
συνεργὸς εἴης. τἄλλα δ' οἷ' ἐγὼ φρονῶ
τοῖς ἔνδον ἡμῖν ἀρκέσει λέξαι φίλοις.
(Χορός)
(525) Ἔρως Ἔρως, ὁ κατ' ὀμμάτων
στάζων πόθον, εἰσάγων γλυκεῖαν
ψυχᾷ χάριν οὓς ἐπιστρατεύσῃ,
μή μοί ποτε σὺν κακῷ φανείης
μηδ' ἄρρυθμος ἔλθοις.
(530) Οὔτε γὰρ πυρὸς οὔτ' ἄστρων ὑπέρτερον βέλος,
οἷον τὸ τᾶς Ἀφροδίτας ἵησιν ἐκ χερῶν
Ἔρως ὁ Διὸς παῖς.
(535) Ἄλλως ἄλλως παρά τ' Ἀλφεῷ
Φοίβου τ' ἐπὶ Πυθίοις τεράμνοις
βούταν φόνον Ἑλλὰς <αἶ'> ἀέξει·
Ἔρωτα δέ, τὸν τύραννον ἀνδρῶν,
τὸν τᾶς Ἀφροδίτας
(540) φιλτάτων θαλάμων κλῃδοῦχον, οὐ σεβίζομεν,
πέρθοντα καὶ διὰ πάσας ἱέντα συμφορᾶς
θνατοὺς ὅταν ἔλθῃ.
(545) Τὰν μὲν Οἰχαλίᾳ
πῶλον ἄζυγα λέκτρων, ἄνανδρον
τὸ πρὶν καὶ ἄνυμφον, οἴκων
ζεύξασ' ἀπ' Εὐρυτίων

Traduction française :

[500] (LA NOURRICE) Elles font rougir, mais elles sont meilleures pour toi que ta vertu ; et la chose vaudra mieux, pourvu qu'elle te sauve, qu'un nom pour lequel tu es fière de mourir. (PHÈDRE) Au nom des dieux (tes paroles sont flatteuses mais infâmes), ne va pas plus loin ! ne dis pas que je fais bien de soumettre mon cœur à l'amour. Si tu persistes à parer l'infamie, je tomberai dans l'abîme que je veux éviter. (LA NOURRICE) (507) S'il te semble ainsi, il fallait ne pas tomber en faute ; cependant, si les choses sont ce qu'elles sont, écoute-moi : ce sera le second service. Je possède un philtre propre à apaiser les fureurs de l'amour ; le souvenir vient de m'en revenir à l'esprit : sans t'induire à des actions honteuses, ni sans porter atteinte à ta raison, il fera cesser ton mal, pourvu que tu ne sois pas pusillanime. Mais il faut que je me procure quelque signe de celui que tu aimes, ou quelque parole, ou un morceau de ses vêtements, pour ne faire qu'un de deux cœurs. (PHÈDRE) Ce philtre s'emploie-t-il comme breuvage, ou doit-on s'en oindre le corps? (LA NOURRICE) Je ne sais : souffre qu'on te serve, ma fille, et n'exige pas qu'on t'instruise. (PHÈDRE) Je crains que tu ne sois trop habile. (LA NOURRICE) Tout est pour toi sujet d'alarmes. Que crains-tu encore? (PHÈDRE) Que tu ne révèles quelque chose au fils de Thésée. (LA NOURRICE) Sois tranquille, ma fille, et laisse-moi tout diriger. Toi seulement, puissante Vénus, viens à mon aide. Pour le reste de mes desseins, il suffira d'en faire part aux amis qui sont dans le palais. (LE CHOEUR, seul) (525) Amour, Amour, qui verses par les yeux le poison du désir et de la volupté dans les cœurs que tu poursuis, ne me sois point hostile, et ne déchaîne pas contre moi ta fureur. Ni la flamme dévorante, ni les traits lancés par les astres ne sont plus terribles que les traits de Vénus, lancés par les mains de l'Amour, fils de Jupiter. En vain, en vain la Grèce immole des hécatombes de taureaux à Jupiter Olympien sur les bords de l'Alphée, et à Apollon Pythien dans le sanctuaire de Delphes, si nous négligions le culte de l'Amour tyran des hommes, gardien des plaisirs de Vénus, et auteur de la ruine des mortels, qu'il précipite dans tous les malheurs, lorsqu'il fond sur eux. Dans OEchalie Vénus ravit une jeune fille, chaste vierge qui n'avait point connu l'hymen, et l'unit au sort du fils d'Alcmène,





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Dernière mise à jour : 31/01/2008