HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Hippolyte (tragédie complète)

ποντία



Texte grec :

[850] φέγγος θ' ἁλίοιο καὶ νυκτὸς
ἀστερωπὸν σέλας.
(Χορός)
(852) Ὦ τάλας, ὅσον κακὸν ἔχει δόμος.
Δάκρυσί μου βλέφαρα
καταχυθέντα τέγγεται σᾷ τύχᾳ·
(855) τὸ δ' ἐπὶ τῷδε πῆμα φρίσσω πάλαι.
(Θησεύς)
Ἔα ἔα·
τί δή ποθ' ἥδε δέλτος ἐκ φίλης χερὸς
ἠρτημένη; Θέλει τι σημῆναι νέον;
Ἀλλ' ἦ λέχους μοι καὶ τέκνων ἐπιστολὰς
ἔγραψεν ἡ δύστηνος, ἐξαιτουμένη;
(860) Θάρσει, τάλαινα·
λέκτρα γὰρ τὰ Θησέως
οὐκ ἔστι δῶμά θ' ἥτις εἴσεισιν γυνή.
Καὶ μὴν τύποι γε σφενδόνης χρυσηλάτου
τῆς οὐκέτ' οὔσης οἵδε προσσαίνουσί με.
Φέρ' ἐξελίξας περιβολὰς σφραγισμάτων
(865) ἴδω τί λέξαι δέλτος ἥδε μοι θέλει.
(Χορός)
(868) Φεῦ φεῦ, τόδ' αὖ νεοχμὸν ἐκδοχαῖς
ἐπεισφρεῖ θεὸς κακόν. ἐμοὶ μὲν οὖν ἀβίοτος βίου
τύχα πρὸς τὸ κρανθὲν εἴη τυχεῖν.
Ὀλομένους γάρ, οὐκέτ' ὄντας λέγω,
(870) φεῦ φεῦ, τῶν ἐμῶν τυράννων δόμους.
Ὦ δαῖμον, εἴ πως ἔστι, μὴ σφήλῃς δόμους,
αἰτουμένης δὲ κλῦθί μου·
πρὸς γάρ τινος
οἰωνὸν ὥστε μάντις εἰσορῶ κακοῦ.
(Θησεύς)
Οἴμοι, τόδ' οἷον ἄλλο πρὸς κακῷ κακόν,
(875) οὐ τλητὸν οὐδὲ λεκτόν·
ὦ τάλας ἐγώ.
(Χορός)
Τί χρῆμα; Λέξον, εἴ τί μοι λόγου μέτα.
(Θησεύς)
Βοᾷ βοᾷ δέλτος ἄλαστα. Πᾷ φύγω
βάρος κακῶν; Ἀπὸ γὰρ ὀλόμενος οἴχομαι,
οἷον οἷον εἶδον γραφαῖς μέλος
(880) φθεγγόμενον τλάμων.
(Χορός)
Αἰαῖ, κακῶν ἀρχηγὸν ἐκφαίνεις λόγον.
(Θησεύς)
(881) Τόδε μὲν οὐκέτι στόματος ἐν πύλαις
καθέξω δυσεκπέρατον ὀλοὸν
κακόν·
ἰὼ πόλις.
(885) Ἱππόλυτος εὐνῆς τῆς ἐμῆς ἔτλη θιγεῖν
βίᾳ, τὸ σεμνὸν Ζηνὸς ὄμμ' ἀτιμάσας.
Ἀλλ', ὦ πάτερ Πόσειδον, ἃς ἐμοί ποτε
ἀρὰς ὑπέσχου τρεῖς, μιᾷ κατέργασαι
τούτων ἐμὸν παῖδ', ἡμέραν δὲ μὴ φύγοι
(890) τήνδ', εἴπερ ἡμῖν ὤπασας σαφεῖς ἀράς.
(Χορός)
Ἄναξ, ἀπεύχου ταῦτα πρὸς θεῶν πάλιν,
γνώσῃ γὰρ αὖθις ἀμπλακών·
ἐμοὶ πιθοῦ.
(Θησεύς)
Οὐκ ἔστι. Καὶ πρός γ' ἐξελῶ σφε τῆσδε γῆς,
δυοῖν δὲ μοίραιν θατέρᾳ πεπλήξεται·
(895) ἢ γὰρ Ποσειδῶν αὐτὸν εἰς Ἅιδου δόμους
θανόντα πέμψει τὰς ἐμὰς ἀρὰς σέβων,
ἢ τῆσδε χώρας ἐκπεσὼν ἀλώμενος
ξένην ἐπ' αἶαν λυπρὸν ἀντλήσει βίον.

Traduction française :

[850] qu'éclaire la lumière du soleil, et la lune, flambeau de la nuit étoilée. (LE CHOEUR) (852) Ah ! malheureux époux ! quel désastre est venu fondre sur ta maison ! Mes yeux se remplissent de larmes qui coulent sur ton sort. Mais je frémis aussi des suites que peut avoir ce premier malheur. (THÉSÉE) Mais qu'est-ce que ces tablettes de sa main chérie, que je vois suspendues? Nous annoncent-elles quelque chose de funeste? L'infortunée m'aurait-elle écrit ses dernières prières touchant notre union et ses enfants? Sois sans crainte, chère épouse ; nulle femme n'entrera désormais dans la couche et dans la maison de Thésée. Oh ! que l'empreinte de l'anneau d'or que portait celle qui n'est plus charme mon cœur ! Brisons les liens du cachet, et voyons ce que me disent ces tablettes. (LE CHOEUR) (868) Hélas! hélas ! voici encore une nouvelle calamité envoyée par les dieux. Pour moi, la vie ne sera plus supportable, après ce qui s'est passé. La maison de nos rois n'est plus : elle est anéantie. Ô dieu ! s'il est possible, ne détruis pas cette maison ; écoute ma prière ; car, comme un devin, je vois dans les regards de quelqu'un un augure sinistre. (THÉSÉE) Grands dieux ! quel est cet autre malheur intolérable, inouï, qui s'ajoute à mon premier malheur ! Oh! quelle est mon infortune ! (LE CHOEUR) Qu'y a-t-il? Dis-le-moi, si l'on peut m'en instruire. (THÉSÉE) Elles crient, elles crient d'horribles attentats, ces tablettes ! Où fuir les maux qui m'accablent ? car je tombe anéanti sous les terribles paroles que profère ce funeste écrit. (LE CHOEUR) Hélas ! hélas ! voilà un langage précurseur de calamités. (THÉSÉE) (881) Non, ma bouche ne peut plus le taire, cet horrible attentat, quoiqu'il m'en coûte à le dire. O Trézène ! ô citoyens ! Hippolyte a osé souiller mon lit par la violence, au mépris des regards augustes de Jupiter. Mais, ô Neptune, mon père, des trois vœux que jadis tu m'as promis d'accomplir, exauces-en un contre mon fils ! que ce jour ne se passe pas sans qu'il soit puni, si les promesses que tu m'as faites sont efficaces. (LE CHOEUR) Ô roi, rétracte ces vœux ! je t'en conjure au nom des dieux : car tu reconnaîtras bientôt ton erreur, crois-moi. (THÉSÉE) Non ; je veux en outre le bannir de ce pays. De ces deux fatalités l'une ou l'autre le frappera : ou Neptune, exauçant mes imprécations, le fera périr et l'enverra chez Pluton, ou, banni de cette contrée, errant sur la terre étrangère, il traînera une vie misérable.





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Dernière mise à jour : 31/01/2008