HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Le Cyclope (tragédie complète)

ἄντρων



Texte grec :

[150] (Σιληνός)
Δίκαιον· ἦ γὰρ γεῦμα τὴν ὠνὴν καλεῖ.
(Ὀδυσσεύς)
Καὶ μὴν ἐφέλκω καὶ ποτῆρ' ἀσκοῦ μέτα.
(Σιληνός)
Φέρ' ἐγκάναξον, ὡς ἀναμνησθῶ πιών.
(Ὀδυσσεύς)
Ἰδού.
(Σιληνός)
Παπαιάξ, ὡς καλὴν ὀσμὴν ἔχει.
(Ὀδυσσεύς)
Εἶδες γὰρ αὐτήν;
(Σιληνός)
Οὐ μὰ Δί', ἀλλ' ὀσφραίνομαι.
(Ὀδυσσεύς)
(155) Γεῦσαί νυν, ὡς ἂν μὴ λόγῳ 'παινῇς μόνον.
(Σιληνός)
Βαβαί· χορεῦσαι παρακαλεῖ μ' ὁ Βάκχιος.
Ἆ ἆ ἆ.
(Ὀδυσσεύς)
Μῶν τὸν λάρυγγα διεκάναξέ σου καλῶς;
(Σιληνός)
Ὥστ' εἰς ἄκρους γε τοὺς ὄνυχας ἀφίκετο.
(Ὀδυσσεύς)
(160) Πρὸς τῷδε μέντοι καὶ νόμισμα δώσομεν.
(Σιληνός)
Χάλα τὸν ἀσκὸν μόνον· ἔα τὸ χρυσίον.
(Ὀδυσσεύς)
Ἐκφέρετέ νυν τυρεύματ' ἢ μήλων τόκον.
(Σιληνός)
(163) Δράσω τάδ', ὀλίγον φροντίσας γε δεσποτῶν.
Ὡς ἐκπιεῖν κἂν κύλικα βουλοίμην μίαν,
(165) πάντων Κυκλώπων ἀντιδοὺς βοσκήματα,
ῥῖψαι τ' ἐς ἅλμην Λευκάδος πέτρας ἄπο
ἅπαξ μεθυσθεὶς καταβαλών τε τὰς ὀφρῦς.
Ὡς ὅς γε πίνων μὴ γέγηθε μαίνεται·
ἵν' ἔστι τουτί τ' ὀρθὸν ἐξανιστάναι
(170) μαστοῦ τε δραγμὸς καὶ παρεσκευασμένον
ψαῦσαι χεροῖν λειμῶνος ὀρχηστύς θ' ἅμα
κακῶν τε λῆστις. Εἶτ' ἐγὼ <οὐ> κυνήσομαι
τοιόνδε πῶμα, τὴν Κύκλωπος ἀμαθίαν
κλαίειν κελεύων καὶ τὸν ὀφθαλμὸν μέσον;
(Χορός)
(175) Ἄκου', Ὀδυσσεῦ· διαλαλήσωμέν τί σοι.
(Ὀδυσσεύς)
Καὶ μὴν φίλοι γε προσφέρεσθε πρὸς φίλον.
(Χορός)
Ἐλάβετε Τροίαν τὴν Ἑλένην τε χειρίαν;
(Ὀδυσσεύς)
Καὶ πάντα γ' οἶκον Πριαμιδῶν ἐπέρσαμεν.
(Χορός)
(179) Οὔκουν, ἐπειδὴ τὴν νεᾶνιν εἵλετε,
(180) ἅπαντες αὐτὴν διεκροτήσατ' ἐν μέρει,
ἐπεί γε πολλοῖς ἥδεται γαμουμένη,
τὴν προδότιν; Ἢ τοὺς θυλάκους τοὺς ποικίλους
περὶ τοῖν σκελοῖν ἰδοῦσα καὶ τὸν χρύσεον
κλῳὸν φοροῦντα περὶ μέσον τὸν αὐχένα
(185) ἐξεπτοήθη, Μενέλεων, ἀνθρώπιον
λῷστον λιποῦσα. Μηδαμοῦ γένος ποτὲ
φῦναι γυναικῶν ὤφελ', εἰ μὴ 'μοὶ μόνῳ.
(Σιληνός)
(188) Ἰδού· τάδ' ὑμῖν ποιμνίων βοσκήματα,
ἄναξ Ὀδυσσεῦ, μηκάδων ἀρνῶν τροφαί,
(190) πηκτοῦ γάλακτός τ' οὐ σπάνια τυρεύματα.
Φέρεσθε· χωρεῖθ' ὡς τάχιστ' ἄντρων ἄπο,
βότρυος ἐμοὶ πῶμ' ἀντιδόντες εὐίου.
Οἴμοι· Κύκλωψ ὅδ' ἔρχεται· τί δράσομεν;
(Ὀδυσσεύς)
Ἀπολώλαμέν τἄρ', ὦ γέρον· ποῖ χρὴ φυγεῖν;
(Σιληνός)
(195) Ἔσω πέτρας τῆσδ', οὗπερ ἂν λάθοιτέ γε.
(Ὀδυσσεύς)
Δεινὸν τόδ' εἶπας, ἀρκύων μολεῖν ἔσω.
(Σιληνός)
Οὐ δεινόν· εἰσὶ καταφυγαὶ πολλαὶ πέτρας.
(Ὀδυσσεύς)
(198) Οὐ δῆτ'· ἐπεί τἂν μεγάλα γ' ἡ Τροία στένοι,
εἰ φευξόμεσθ' ἕν' ἄνδρα, μυρίον δ' ὄχλον

Traduction française :

[150] SILÈNE. Tu as raison; la dégustation attire le chaland. ULYSSE. J'ai apporté fort à propos une coupe avec mon outre. SILÈNE. Allons, verse à grand bruit, afin qu'après avoir bu j'en conserve le souvenir. ULYSSE. Tiens. SILÈNE Oh !... quel bouquet délicieux ! ULYSSE. Tu l'as donc vu? SILÈNE. Non, par Jupiter ; mais je le sens. ULYSSE. Goûte-le à présent, afin de ne pas louer seulement en paroles. SILÈNE. Bon! bon ! Bacchus m'invite à danser. Ah ! ah ! ah ! ULYSSE. A-t-il arrosé ton gosier comme il faut? SILÈNE. Je le sens jusqu'au bout des ongles. ULYSSE. (160) En outre, je te donnerai aussi de l'argent. SILÈNE. Lâche-moi seulement l'outre, et garde ton or. ULYSSE. Apportez à présent vos fromages et vos moutons. SILÈNE. (163) Je vais le faire, sans me soucier de mon maître; car pour boire un seul coup, je donnerais de bon cœur tous les troupeaux des Cyclopes ; et je consens à être précipité dans la mer du haut du rocher de Leucade, une fois que l'ivresse aura épanoui mon visage. Il faut être fou pour ne pas aimer à boire : en buvant, on se livre aux jouissances de l'amour, un plaisir de la danse, et à l'oubli des maux ; et je ne caresserais pas ce délicieux breuvage, en me moquant de la bêtise du Cyclope et de son œil unique! (Il entre dans la grotte pour chercher le fromage et les moutons. ) LE CHOEUR. (175) Écoute, Ulysse; en attendant, nous causerons un peu avec toi. ULYSSE . Vous êtes des amis, qui vous adressez à un ami. LE CHOEUR. Vous avez donc pris Troie, et fait Hélène votre captive? ULYSSE . Et nous avons détruit toute la maison de Priam. LE CHOEUR. (179) Sans doute après avoir pris la jeune beauté, vous l'avez tous maltraitée chacun à votre tour? car elle aime changer de maris, la perfide ; elle qui, pour avoir vu des pantalons élégants aux jambes de Pâris, et le collier d'or qui ornait son cou, perdit la tête, et abandonna Ménélas, cet excellent petit homme. Ah ! plût au ciel que la race des femmes n'eût existé, si ce n'est pour moi seul ! SILÈNE. (188) O roi Ulysse, voici les richesses des bergers, des agneaux bêlants, et une abondante provision de fromages de lait caillé; prenez, éloignez-vous au plus vite de cette caverne, et donnez-moi en échange la douce liqueur de Bacchus. ULYSSE. Dieux ! voici le Cyclope qui revient. Que faire! Ô vieillard, nous sommes perdus. Où fuir? SILÈNE. Dans ce rocher, où vous pourrez vous tenir cachés. ULYSSE. Tu nous donnes un conseil étrange, de nous jeter dans ses filets. SILÈNE, Étrange! nullement. Il y a plusieurs retraites secrètes dans ce rocher. ULYSSE. (198) Il n'en sera pas ainsi. Troie aurait trop à se plaindre, si nous fuyions devant un seul homme :





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Dernière mise à jour : 2/10/2009