HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Le Cyclope (tragédie complète)

αὐλίων



Texte grec :

[550] (Κύκλωψ)
Πάντων σ' ἑταίρων ὕστερον θοινάσομαι.
(Σιληνός)
Καλόν γε τὸ γέρας τῷ ξένῳ δίδως, Κύκλωψ.
(Κύκλωψ)
Οὗτος, τί δρᾷς; Τὸν οἶνον ἐκπίνεις λάθρᾳ;
(Σιληνός)
Οὔκ, ἀλλ' ἔμ' οὗτος ἔκυσεν ὅτι καλὸν βλέπω.
(Κύκλωψ)
Κλαύσῃ, φιλῶν τὸν οἶνον οὐ φιλοῦντα σέ.
(Σιληνός)
(555) Οὐ μὰ Δί', ἐπεί μού φησ' ἐρᾶν ὄντος καλοῦ.
(Κύκλωψ)
Ἔγχει, πλέων δὲ τὸν σκύφον δίδου μόνον.
(Σιληνός)
Πῶς οὖν κέκραται; Φέρε διασκεψώμεθα.
(Κύκλωψ)
Ἀπολεῖς· δὸς οὕτως.
(Σιληνός)
Οὐ μὰ Δί', οὐ πρὶν ἄν γέ σε
στέφανον ἴδω λαβόντα γεύσωμαί τέ τι.
(Κύκλωψ)
(560) Οἱνοχόος ἄδικος.
(Σιληνός)
<Ναὶ> μὰ Δί', ἀλλ' οἷνος γλυκύς.
Ἀπομακτέον δέ σοὐστὶν ὡς λήψῃ πιεῖν.
(Κύκλωψ)
Ἰδού, καθαρὸν τὸ χεῖλος αἱ τρίχες τέ μου.
(Σιληνός)
Θές νυν τὸν ἀγκῶν' εὐρύθμως κᾆτ' ἔκπιε,
ὥσπερ μ' ὁρᾷς πίνονταῲχὤσπερ οὐκέτι.
(Κύκλωψ)
(565) Ἆ ἆ, τί δράσεις;
(Σιληνός)
Ἡδέως ἠμύστισα.
(Κύκλωψ)
Λάβ', ὦ ξέν', αὐτὸς οἰνοχόος τέ μοι γενοῦ.
(Ὀδυσσεύς)
Γιγνώσκεται γοῦν ἅμπελος τἠμῇ χερί.
(Κύκλωψ)
Φέρ' ἔγχεόν νυν.
(Ὀδυσσεύς)
Ἐγχέω, σίγα μόνον.
(Κύκλωψ)
Χαλεπὸν τόδ' εἶπας, ὅστις ἂν πίνῃ πολύν.
(Ὀδυσσεύς)
(570) Ἰδού· λαβὼν ἔκπιθι καὶ μηδὲν λίπῃς·
συνεκθανεῖν δὲ σπῶντα χρὴ τῷ πώματι.
(Κύκλωψ)
Παπαῖ, σοφόν γε τὸ ξύλον τῆς ἀμπέλου.
(Ὀδυσσεύς)
Λἂν μὲν σπάσῃς γε δαιτὶ πρὸς πολλῇ πολύν,
τέγξας ἄδιψον νηδύν, εἰς ὕπνον βαλεῖ,
(575) ἢν δ' ἐλλίπῃς τι, ξηρανεῖ σ' ὁ Βάκχιος.
(Κύκλωψ)
Ἰοὺ ἰού·
ὡς ἐξένευσα μόγις· ἄκρατος ἡ χάρις.
Ὁ δ' οὐρανός μοι συμμεμιγμένος δοκεῖ
τῇ γῇ φέρεσθαι, τοῦ Διός τε τὸν θρόνον
(580) λεύσσω τὸ πᾶν τε δαιμόνων ἁγνὸν σέβας.
Οὐκ ἂν φιλήσαιμ'; Αἱ Χάριτες πειρῶσί με.
Ἅλις· Γανυμήδη τόνδ' ἔχων ἀναπαύσομαι
κάλλιον ἢ τὰς Χάριτας. Ἥδομαι δέ πως
τοῖς παιδικοῖσι μᾶλλον ἢ τοῖς θήλεσιν.
(Σιληνός)
(585) Ἐγὼ γὰρ ὁ Διός εἰμι Γανυμήδης, Κύκλωψ;
(Κύκλωψ)
Ναὶ μὰ Δί', ὃν ἁρπάζω γ' ἐγὼ 'κ τῆς Δαρδάνου.
(Σιληνός)
Ἀπόλωλα, παῖδες· σχέτλια πείσομαι κακά.
(Κύκλωψ)
Μέμφῃ τὸν ἐραστὴν κἀντρυφᾷς πεπωκότι;
(Σιληνός)
Οἴμοι· πικρότατον οἶνον ὄψομαι τάχα.
(Ὀδυσσεύς)
(590) Ἀγε δή, Διονύσου παῖδες, εὐγενῆ τέκνα,
ἔνδον μὲν ἁνήρ· τῷ δ' ὕπνῳ παρειμένος
τάχ' ἐξ ἀναιδοῦς φάρυγος ὠθήσει κρέα.
Δαλὸς δ' ἔσωθεν αὐλίων πνέων καπνὸν
παρευτρέπισται, κοὐδὲν ἄλλο πλὴν πυροῦν
(595) Κύκλωπος ὄψιν· ἀλλ' ὅπως ἀνὴρ ἔσῃ.
(Χορός)
Πέτρας τὸ λῆμα κἀδάμαντος ἕξομεν.
Χώρει δ' ἐς οἴκους πρίν τι τὸν πατέρα παθεῖν
ἀπάλαμνον· ὥς σοι τἀνθάδ' ἐστὶν εὐτρεπῆ.
(Ὀδυσσεύς)
(599) Ἥφαιστ', ἄναξ Αἰτναῖε, γείτονος κακοῦ

Traduction française :

[550]LE CYCLOPE. Je te mangerai le dernier de tous tes compagnons. ULYSSE. C'est une rare faveur que tu accordes là à ton hôte, Cyclope. LE CYCLOPE, à Silène. Holà, que fais-tu là? Tu bois mon vin en cachette. SILÈNE. Non; c'est lui qui m'a baisé, parce qu'il me trouve beau. LE CYCLOPE. Il t'en coûtera cher. C'est toi qui aimes le vin, qui ne t'aime pas. SILÈNE. (555) Non, par Jupiter; il prétend m'aimer parce que je suis beau. LE CYCLOPE. Verse ; donne-moi seulement la coupe pleine. SILÈNE. Comment le mélange est-il fait? Voyons un peu. LE CYCLOPE. Tu me fais mourir ; donne-le tel qu'il est. SILÈNE. Non, par Jupiter, pas avant que je ne t'aie vu te couronner, et que je ne l'aie goûté encore. LE CYCLOPE. Échanson maudit! SILÈNE. Oui, par Jupiter, le vin est doux. Il faut aussi que tu te mouches, pour mieux boire. LE CYCLOPE. Voilà qui est fait, mes lèvres et ma barbe sont propres. SILÈNE. Range donc ton coude comme il faut, et ensuite bois, comme tu me vois faire..., et comme tu ne me vois plus. LE CYCLOPE. Holà, holà... que fais-tu? SILÈNE. J'ai avalé d'un trait, fort agréablement. LE CYCLOPE. Prends la coupe, mon hôte, et sois toi-même mon échanson. ULYSSE. En effet, la vigne connaît ma main. LE CYCLOPE. Allons, verse maintenant. ULYSSE. Je verse; seulement fais silence. LE CYCLOPE. Tu demandes là une chose difficile à celui qui boit beaucoup. ULYSSE. (570) Prends et bois, et ne laisse rien. LE CYCLOPE. Il faut mourir quand la coupe est vidée. Ah ! la vigne est assurément un bois admirable ! ULYSSE. Si après tu bois beaucoup après avoir beaucoup mangé, en arrosant ton estomac, même sans soif, tu tomberas dans un doux sommeil : mais si tu laisses quelque chose, Bacchus te séchera le gosier. LE CYCLOPE. Oh ! oh ! j'ai eu grand'peine à m'échapper à la nage, et, grâce au vin pur. Le ciel me paraît se confondre avec la terre. Je vois le trône de Jupiter et la troupe sacrée des dieux ; les Grâces me font des coquetteries. Mais je me contente de ce Ganymède, et c'est bien juste, par les Grâces. J'aime mieux les garçons que les filles. SILÈNE. (585) C'est moi, Cyclope, qui suis le Ganymède de Jupiter. LE CYCLOPE. Oui, par Jupiter, et je t'enlève à la Dardanie. SILÈNE. Je suis perdu, mes enfants; je vais subir un indigne traitement. LE CHOEUR. Quoi ! tu te fâches contre ton amant, et tu te moques de son ivresse ? SILÈNE. Hélas ! ce vin-là va me devenir bien amer. (Le Cyclope entraîne Silène dans la caverne). ULYSSE. (590) Courage, fils de Bacchus, enfants généreux ; le Cyclope est rentré dans sa caverne ; bientôt vaincu par le sommeil, il rejettera de son gosier infâme les chairs dont il s'est repu déjà. Le tison fume dans l'antre. Il ne reste plus rien à faire, qu'à brûler l'œil du Cyclope. Fais voir que tu es homme de cœur. LE CHOEUR. Nous aurons un cœur de rocher et d'acier. Va, rentre seulement avant que mon père ne souffre quelque indignité ; car ici tout va bien. ULYSSE. (599) Vulcain, roi de l'Etna,





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Dernière mise à jour : 2/10/2009