HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Le Cyclope (tragédie complète)

Vers 500-549

  Vers 500-549

[500] χλιδανᾶς ἔχων ἑταίρας, μυρόχριστον λιπαρὸς βόστρυχον, αὐδᾷ δέ· Θύραν τίς οἴξει μοι; (Κύκλωψ) (503) Παπαπαῖ· πλέως μὲν οἴνου, γάνυμαι <δὲ> δαιτὸς ἥβᾳ, (505) σκάφος ὁλκὰς ὣς γεμισθεὶς ποτὶ σέλμα γαστρὸς ἄκρας. Ὑπάγει μ' φόρτος εὔφρων ἐπὶ κῶμον ἦρος ὥραις ἐπὶ Κύκλωπας ἀδελφούς. (510) Φέρε μοι, ξεῖνε, φέρ', ἀσκὸν ἔνδος μοι. (Χορός) Καλὸν ὄμμασιν δεδορκὼς καλὸς ἐκπερᾷ μελάθρων <κελαδῶν·> Φιλεῖ τις ἡμᾶς. Λύχνα δ' ἀμμένειν ἔασον· (515) χρόα χὡς τέρεινα νύμφα δροσερῶν ἔσωθεν ἄντρων. Στεφάνων δ' οὐ μία χροιὰ περὶ σὸν κρᾶτα τάχ' ἐξομιλήσει. (Ὀδυσσεύς) (Κύκλωψ), ἄκουσον· ὡς ἐγὼ τοῦ Βακχίου (520) τούτου τρίβων εἴμ', ὃν πιεῖν ἔδωκά σοι. (Κύκλωψ) Βάκχιος δὲ τίς; Θεὸς νομίζεται; (Ὀδυσσεύς) Μέγιστος ἀνθρώποισιν ἐς τέρψιν βίου. (Κύκλωψ) Ἐρυγγάνω γοῦν αὐτὸν ἡδέως ἐγώ. (Ὀδυσσεύς) Τοιόσδ' δαίμων· οὐδένα βλάπτει βροτῶν. (Κύκλωψ) (525) Θεὸς δ' ἐν ἀσκῷ πῶς γέγηθ' οἴκους ἔχων; (Ὀδυσσεύς) Ὅπου τιθῇ τις, ἐνθάδ' ἐστὶν εὐπετής. (Κύκλωψ) Οὐ τοὺς θεοὺς χρῆν σῶμ' ἔχειν ἐν δέρμασιν. (Ὀδυσσεύς) Τί δ', εἴ σε τέρπει γ τὸ δέρμα σοι πικρόν; (Κύκλωψ) Μισῶ τὸν ἀσκόν· τὸ δὲ ποτὸν φιλῶ τόδε. (Ὀδυσσεύς) (530) Μένων νυν αὐτοῦ πῖνε κεὐθύμει, Κύκλωψ. (Κύκλωψ) Οὐ χρή μ' ἀδελφοῖς τοῦδε προσδοῦναι ποτοῦ; (Ὀδυσσεύς) Ἔχων γὰρ αὐτὸς τιμιώτερος φανῇ. (Κύκλωψ) Διδοὺς δὲ τοῖς φίλοισι χρησιμώτερος. (Ὀδυσσεύς) Πυγμὰς κῶμος λοίδορόν τ' ἔριν φιλεῖ. (Κύκλωψ) (535) Μεθύω μέν, ἔμπας δ' οὔτις ἂν ψαύσειέ μου. (Ὀδυσσεύς) τᾶν, πεπωκότ' ἐν δόμοισι χρὴ μένειν. (Κύκλωψ) Ἠλίθιος ὅστις μὴ πιὼν κῶμον φιλεῖ. (Ὀδυσσεύς) Ὃς δ' ἂν μεθυσθείς γ' ἐν δόμοις μείνῃ σοφός. (Κύκλωψ) Τί δρῶμεν, Σιληνέ; Σοὶ μένειν δοκεῖ; (Σιληνός) (540) Δοκεῖ· τί γὰρ δεῖ συμποτῶν ἄλλων, Κύκλωψ; (Ὀδυσσεύς) Καὶ μὴν λαχνῶδές γ' οὖδας ἀνθηρᾶς χλόης. (Σιληνός) Καὶ πρός γε θάλπος ἡλίου πίνειν καλόν. Κλίθητί νύν μοι πλευρὰ θεὶς ἐπὶ χθονός. (Κύκλωψ) Ἰδού. (545) Τί δῆτα τὸν κρατῆρ' ὄπισθ' ἐμοῦ τίθης; (Σιληνός) Ὡς μὴ παριών τις καταβάλῃ. (Κύκλωψ) Πίνειν μὲν οὖν κλέπτων σὺ βούλῃ· κάτθες αὐτὸν ἐς μέσον. Σὺ δ', ξέν', εἰπὲ τοὔνομ' τι σε χρὴ καλεῖν. (Ὀδυσσεύς) Οὖτιν· χάριν δὲ τίνα λαβών σ' ἐπαινέσω;
[500] joue avec les cheveux blonds et parfumés de sa maîtresse ! Il chante alors : « Qui m'ouvrira la porte? « LE CYCLOPE. (503) Pan ! pan ! pan ! ... Je suis tout plein de vin ; cet excellent festin m'a tout réjoui ; mon estomac, comme un vaisseau chargé, est rempli jusqu'aux bords. Ce beau gazon m'invite à célébrer la fête du printemps avec mes frères les Cyclopes. Allons, mon cher hôte, passe-moi l'outre; donne-la-moi. LE CHOEUR. Le brillant Cyclope au doux regard sort de sa brillante cour : il est beau, et il nous aime. Des flambeaux luiront bientôt pour ton corps, et, comme pour une tendre épouse, dans cet antre frais, une couronne émaillée de mille couleurs ornera ton front. ULYSSE. Cyclope, écoute-moi, car je connais dès longtemps ce Bacchus que je t'ai donné à boire. LE CYCLOPE. Et ce Bacchus passe donc pour un dieu ? ULYSSE. Un très grand dieu, qui procure aux hommes de doux plaisirs. LE CYCLOPE. J'ai, en effet, beaucoup de plaisir à le roter en ce moment. ULYSSE. Tel est ce dieu bienfaisant ; il ne fait de mal à personne. LE CYCLOPE. (525) Mais comment un dieu peut-il se plaire à demeurer dans une outre ? ULYSSE. En quelque lieu qu'on le place, il y reste content. LE CYCLOPE. Il n'est pourtant pas convenable que les dieux habitent dans des peaux. ULYSSE. S'il te fait plaisir, qu'importe? Est-ce que la peau te le rend amer? LE CYCLOPE. Je n'aime pas l'outre ; mais j'aime la liqueur qu'elle contient. ULYSSE. Reste donc là, Cyclope, à boire et te réjouir. LE CYCLOPE. Ne faut-il pas que j'aille donner à mes frères un peu de cette liqueur? ULYSSE. En la gardant pour toi seul, tu en seras plus honorable. LE CYCLOPE. En la partageant avec mes amis, je serai plus serviable. ULYSSE. Les festins amènent des querelles et des coups. LE CYCLOPE. En supposant que je m'enivre, personne n'osera me toucher. ULYSSE. Mon cher, celui qui a bu doit rester chez lui. LE CYCLOPE. Bien sot celui qui n'aime pas les festins quand il a bu. ULYSSE. Celui qui reste à la maison quand il est ivre est sage. LE CYCLOPE. Que ferons-nous, Silène? Es-tu d'avis de rester? SILÈNE. (540) C'est mon avis, Cyclope : qu'avons-nous besoin d'autres buveurs ? LE CYCLOPE. Ma foi, la terre est tapissée d'un gazon fleuri. SILÈNE. Et quand le soleil est ardent, il est à propos de boire. Allons, assieds-toi, étends-toi par terre. LE CYCLOPE. Voici : mais pourquoi mets-tu la coupe derrière moi? SILÈNE. De peur qu'on ne vienne la prendre. LE CYCLOPE. C'est que tu veux boire à la dérobée : pose-la au milieu. -- Et toi, mon hôte, dis-moi ton nom, comment on t'appelle. ULYSSE. PERSONNE. Mais de quel bienfait aurai-je à te rendre grâce ?


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Dernière mise à jour : 2/10/2009