HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Alceste (tragédie complète)

καὶ



Texte grec :

[200] ἐσθλῆς γυναικὸς εἰ στερηθῆναί σφε χρή;
201 (ΘΕΡΑΠΑΙΝΑ) κλαίει γ´ ἄκοιτιν ἐν χεροῖν φίλην ἔχων
202 καὶ μὴ προδοῦναι λίσσεται, τἀμήχανα
203 ζητῶν· φθίνει γὰρ καὶ μαραίνεται νόσωι.
204 παρειμένη δέ, χειρὸς ἄθλιον βάρος,
205 ὅμως δέ, καίπερ σμικρόν, ἐμπνέους´ ἔτι,
206 βλέψαι πρὸς αὐγὰς βούλεται τὰς ἡλίου
207 {ὡς οὔποτ´ αὖθις ἀλλὰ νῦν πανύστατον
208 ἀκτῖνα κύκλον θ´ ἡλίου προσόψεται}.
209 ἀλλ´ εἶμι καὶ σὴν ἀγγελῶ παρουσίαν·
210 οὐ γάρ τι πάντες εὖ φρονοῦσι κοιράνοις,
211 ὥστ´ ἐν κακοῖσιν εὐμενεῖς παρεστάναι·
212 σὺ δ´ εἶ παλαιὸς δεσπόταις ἐμοῖς φίλος.
213 (ΧΟΡΟΣ)
213 —ἰὼ Ζεῦ, τίς ἂν πᾶι πόρος κακῶν
214 γένοιτο καὶ λύσις τύχας
214 ἃ πάρεστι κοιράνοις;
215 —αἰαῖ·
215 ἔξεισί τις ἢ τέμω τρίχα
216 καὶ μέλανα στολμὸν πέπλων
217 ἀμφιβαλώμεθ´ ἤδη;
218 —δεινὰ μέν, φίλοι, δεινά γ´, ἀλλ´ ὅμως
219 θεοῖσιν εὐξόμεσθα·
220 θεῶν γὰρ δύναμις μεγίστα.
220 —ὦναξ Παιάν,
221 ἔξευρε μηχανάν τιν´ Ἀδμήτωι κακῶν.
222 —πόριζε δὴ πόριζε· καὶ πάρος γὰρ
223 τοῦδ´ ἐφεῦρες καὶ νῦν
224 λυτήριος ἐκ θανάτου γενοῦ,
225 φόνιον δ´ ἀπόπαυσον Ἅιδαν.
226 —παπαῖ
226 ὦ παῖ Φέρητος, οἷ´ ἔπραξας
227 δάμαρτος σᾶς στερείς.
228 —αἰαῖ·
228 ἄξια καὶ σφαγᾶς τάδε
229 καὶ πλέον ἢ βρόχωι δέραν
229 οὐρανίωι πελάσσαι.
230 —τὰν γὰρ οὐ φίλαν ἀλλὰ φιλτάταν
231 γυναῖκα κατθανοῦσαν
232 ἐν ἄματι τῶιδ´ ἐπόψηι.
233 —ἰδοὺ ἰδού·
233 ἥδ´ ἐκ δόμων δὴ καὶ πόσις πορεύεται.
234 —βόασον ὦ στέναξον ὦ Φεραία
235 χθὼν τὰν ἀρίσταν
236 γυναῖκα μαραινομέναν νόσωι
237 κατὰ γᾶς χθόνιον παρ´ Ἅιδαν.
238 οὔποτε φήσω γάμον εὐφραίνειν
239 πλέον ἢ λυπεῖν, τοῖς τε πάροιθεν
240 τεκμαιρόμενος καὶ τάσδε τύχας
241 λεύσσων βασιλέως, ὅστις ἀρίστης
242 ἀπλακὼν ἀλόχου τῆσδ´ ἀβίωτον
243 τὸν ἔπειτα χρόνον βιοτεύσει.
244 (ΑΛΚΗΣΤΙΣ)
244 Ἅλιε καὶ φάος ἁμέρας
245 οὐράνιαί τε δῖναι
245 ναι νεφέλας δρομαίου.
246 (ΑΔΜΗΤΟΣ)
246 ὁρᾶι σε κἀμέ, δύο κακῶς πεπραγότας,
247 οὐδὲν θεοὺς δράσαντας ἀνθ´ ὅτου θανῆι.
248 (ΑΛΚΗΣΤΙΣ) γαῖά τε καὶ μελάθρων στέγαι
249 νυμφίδιοί τε κοῖται
249 πατρίας Ἰωλκοῦ.

Traduction française :

[200] s'il lui faut perdre une femme si bonne. LA SERVANTE. Oui, il pleure, tenant dans ses bras son épouse chérie, et il la conjure de ne pas l'abandonner : vœu impossible ! car déjà le mal la dévore et la consume. Son corps défaillant pèse tristement sur les bras d'Admète; mais, quoique respirant à peine, elle veut contempler encore la lumière du soleil, qu'elle ne doit plus revoir; car c'est pour la dernière fois que les rayons de l'astre du jour vont frapper ses yeux. Mais je vais annoncer ton arrivée; car tous ne sont pas assez attachés à leurs chefs, pour se montrer dévoués dans leurs afflictions. Mais toi, tu es pour mes maîtres un vieil ami. LE CHOEUR. Ô Jupiter, quelle issue trouver à ces maux? comment délivrer mes maîtres du sort qui les poursuit? quelqu'un viendra-t-il m'annoncer ce qui se passe? faut-il nous couper la chevelure, et revêtir des habits de deuil ? LA SERVANTE. C'en est fait, mes amis, c'en est fait : cependant prions les dieux ; la puissance des dieux est grande. Ô Apollon, trouve un remède aux maux d'Admète ! viens, viens à notre aide : déjà tu as su le sauver; maintenant encore délivre Alceste de la mort ; arrête l'homicide Pluton. LE CHOEUR. Hélas ! hélas ! fils de Phérès, que vas-tu devenir, privé de ton épouse ? En présence d'un tel malheur, il n'y a plus qu'à se percer du glaive, ou à se suspendre à un lien dans les airs : car tu verras mourir aujourd'hui une femme bien aimée, que dis-je? tendrement chérie. La voici, la voici qui sort du palais avec son époux. Ô terre de Phère, pleure, regrette cette femme excellente, que le mal consume et entraîne dans le séjour souterrain où règne Pluton. Jamais je ne dirai que l'hymen apporte plus de joie que de souffrances ; j'en juge et par passé. et par le spectacle de la destinée de ce roi, qui, après avoir perdu la meilleure des épouses, traînera désormais une vie languissante et décolorée. ALCESTE. Soleil, lumière du jour, nuages du ciel, emportés par un tourbillon rapide ! ADMÈTE. Ce soleil te voit ainsi que moi, tous deux éprouvés par le malheur, sans avoir rien fait aux dieux qui ait pu te mériter la mort. ALCESTE. Ô terre, ô palais, ô lit nuptial d'Iolcos ma patrie !





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Dernière mise à jour : 1/10/2009