HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Alceste (tragédie complète)

οὐχ



Texte grec :

[1000] καί τις δοχμίαν κέλευθον
1001 ἐμβαίνων τόδ´ ἐρεῖ·
1002 Αὕτα ποτὲ προύθαν´ ἀνδρός,
1003 νῦν δ´ ἔστι μάκαιρα δαίμων·
1004 χαῖρ´, ὦ πότνι´, εὖ δὲ δοίης.
1005 τοῖαί νιν προσεροῦσι φῆμαι.
1006 —καὶ μὴν ὅδ´, ὡς ἔοικεν, Ἀλκμήνης γόνος,
1007 Ἄδμητε, πρὸς σὴν ἑστίαν πορεύεται.
1008 (ΗΡΑΚΛΗΣ) φίλον πρὸς ἄνδρα χρὴ λέγειν ἐλευθέρως,
1009 Ἄδμητε, μομφὰς δ´ οὐχ ὑπὸ σπλάγχνοις ἔχειν
1010 σιγῶντ´. ἐγὼ δὲ σοῖς κακοῖσιν ἠξίουν
1011 ἐγγὺς παρεστὼς ἐξετάζεσθαι φίλος·
1012 σὺ δ´ οὐκ ἔφραζες σῆς προκείμενον νέκυν
1013 γυναικός, ἀλλά μ´ ἐξένιζες ἐν δόμοις,
1014 ὡς δὴ θυραίου πήματος σπουδὴν ἔχων.
1015 κἄστεψα κρᾶτα καὶ θεοῖς ἐλειψάμην
1016 σπονδὰς ἐν οἴκοις δυστυχοῦσι τοῖσι σοῖς.
1017 καὶ μέμφομαι μέν, μέμφομαι, παθὼν τάδε·
1018 οὐ μήν σε λυπεῖν ἐν κακοῖσι βούλομαι.
1019 ὧν δ´ οὕνεχ´ ἥκω δεῦρ´ ὑποστρέψας πάλιν
1020 λέξω· γυναῖκα τήνδε μοι σῶσον λαβών,
1021 ἕως ἂν ἵππους δεῦρο Θρηικίας ἄγων
1022 ἔλθω, τύραννον Βιστόνων κατακτανών.
1023 πράξας δ´ ὃ μὴ τύχοιμι (νοστήσαιμι γάρ)
1024 δίδωμι τήνδε σοῖσι προσπολεῖν δόμοις.
1025 πολλῶι δὲ μόχθωι χεῖρας ἦλθεν εἰς ἐμάς·
1026 ἀγῶνα γὰρ πάνδημον εὑρίσκω τινὰς
1027 τιθέντας, ἀθληταῖσιν ἄξιον πόνον,
1028 ὅθεν κομίζω τήνδε νικητήρια
1029 λαβών. τὰ μὲν γὰρ κοῦφα τοῖς νικῶσιν ἦν
1030 ἵππους ἄγεσθαι, τοῖσι δ´ αὖ τὰ μείζονα
1031 νικῶσι, πυγμὴν καὶ πάλην, βουφόρβια·
1032 γυνὴ δ´ ἐπ´ αὐτοῖς εἵπετ´· ἐντυχόντι δὲ
1033 αἰσχρὸν παρεῖναι κέρδος ἦν τόδ´ εὐκλεές.
1034 ἀλλ´, ὥσπερ εἶπον, σοὶ μέλειν γυναῖκα χρή·
1035 οὐ γὰρ κλοπαίαν ἀλλὰ σὺν πόνωι λαβὼν
1036 ἥκω· χρόνωι δὲ καὶ σύ μ´ αἰνέσεις ἴσως.
1037 (ΑΔΜΗΤΟΣ) οὔτοι ς´ ἀτίζων οὐδ´ ἐν αἰσχροῖσιν τιθεὶς
1038 ἔκρυψ´ ἐμῆς γυναικὸς ἀθλίους τύχας.
1039 ἀλλ´ ἄλγος ἄλγει τοῦτ´ ἂν ἦν προσκείμενον,
1040 εἴ του πρὸς ἄλλου δώμαθ´ ὡρμήθης ξένου·
1041 ἅλις δὲ κλαίειν τοὐμὸν ἦν ἐμοὶ κακόν.
1042 γυναῖκα δ´, εἴ πως ἔστιν, αἰτοῦμαί ς´, ἄναξ,
1043 ἄλλον τιν´ ὅστις μὴ πέπονθεν οἷ´ ἐγὼ
1044 σώιζειν ἄνωχθι Θεσσαλῶν· πολλοὶ δέ σοι
1045 ξένοι Φεραίων· μή μ´ ἀναμνήσηις κακῶν.
1046 οὐκ ἂν δυναίμην τήνδ´ ὁρῶν ἐν δώμασιν
1047 ἄδακρυς εἶναι· μὴ νοσοῦντί μοι νόσον
1048 προσθῆις· ἅλις γὰρ συμφορᾶι βαρύνομαι.
1049 ποῦ καὶ τρέφοιτ´ ἂν δωμάτων νέα γυνή;

Traduction française :

[1000] Le passant se détournera de sa route, et dira : « Celle-là mourut jadis pour son époux, et maintenant c'est une divinité bienheureuse. Salut, femme vénérable! sois-nous propice. » Telles seront les paroles dont on la saluera. Mais, Admète, voici, ce me semble, le fils d'Alcmène qui se dirige vers ta demeure. HERCULE. Avec un ami on doit parler librement, Admète, et ne pas renfermer silencieusement ses reproches au fond de son cœur. Me trouvant près de toi dans ton malheur, je croyais mériter que tu misses mon amitié à l'épreuve. Cependant tu ne m'as pas dit que c'était le corps de ta femme qu'on allait inhumer, et tu m'as donné l'hospitalité dans ton palais, comme s'il ne s'agissait que de la mort d'une étrangère, j'ai couronné ma tète, et j'ai fait des libations aux dieux dans ta maison, en proie à la désolation. Aussi je me plains de toi, je me plains de ta conduite à mon égard : je ne veux pourtant pas ajouter à ton affliction ; mais je vais te dire le motif qui me ramène ici. Prends cette femme, et garde-la-moi jusqu'à ce que je revienne ici avec les chevaux thraces, après avoir tué le roi des Bistoniens. Si je succombe (puissent les dieux écarter ce présage, et m'accorder un heureux retour!), je te la donne pour esclave. C'est après un long combat qu'elle est tombée en mon pouvoir. Je me trouvais à des jeux publics, où l'on proposait aux athlètes des prix dignes de tous leurs efforts ; j'en ai ramené cette femme, comme prix de la victoire. Le vainqueur dans les petits combats recevait des coursiers ; le vainqueur dans les combats plus sérieux, teIs que le pugilat et la lutte, recevait des troupeaux, et de plus on y avait joint cette femme. Me trouvant là, il eût été honteux pour moi de laisser échapper un prix si glorieux. Mais, je le répète : il faut que tu prennes soin de cette femme ; car je ne l'ai point dérobée par ruse, mais je l'ai conquise en combattant; et peut-être, avec le temps, tu m'en rendras grâce. 1037 ADMÈTE. Ce n'est ni par mépris pour toi, ni par un sentiment d'inimitié, que je t'ai caché le triste sort de mon épouse ; mais c'eût été pour moi un surcroît de douleur, si tu étais allé dans la maison d'un autre hôte. C'était assez pour moi d'avoir à pleurer mon malheur. Quant à cette femme, je te prie, Hercule, s'il est possible, de charger de sa garde quelque autre Thessalien, qui n'ait pas éprouvé le même malheur que moi : tu as bien des amis dans la ville de Phères. Ne me rappelle pas une perte cruelle : je ne pourrais, en voyant cette femme dans mes foyers, retenir mes larmes. N'ajoute pas à ma douleur une nouvelle douleur : c'est assez du coup qui m'accable. En quelle partie du palais veux-tu que s'élève cette jeune femme?





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Dernière mise à jour : 1/10/2009