Texte grec :
[500] (σκληρὸς γὰρ αἰεὶ καὶ πρὸς αἶπος ἔρχεται),
501 εἰ χρή με παισὶν οἷς Ἄρης ἐγείνατο
502 μάχην συνάψαι, πρῶτα μὲν Λυκάονι
503 αὖθις δὲ Κύκνωι, τόνδε δ´ ἔρχομαι τρίτον
504 ἀγῶνα πώλοις δεσπότηι τε συμβαλῶν.
505 ἀλλ´ οὔτις ἔστιν ὃς τὸν Ἀλκμήνης γόνον
506 τρέσαντα χεῖρα πολεμίαν ποτ´ ὄψεται.
507 (ΧΟΡΟΣ) καὶ μὴν ὅδ´ αὐτὸς τῆσδε κοίρανος χθονὸς
508 Ἄδμητος ἔξω δωμάτων πορεύεται.
509 (ΑΔΜΗΤΟΣ) χαῖρ´, ὦ Διὸς παῖ Περσέως τ´ ἀφ´ αἵματος.
510 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Ἄδμητε, καὶ σὺ χαῖρε, Θεσσαλῶν ἄναξ.
511 (ΑΔΜΗΤΟΣ) θέλοιμ´ ἄν· εὔνουν δ´ ὄντα ς´ ἐξεπίσταμαι.
512 (ΗΡΑΚΛΗΣ) τί χρῆμα κουρᾶι τῆιδε πενθίμωι πρέπεις;
513 (ΑΔΜΗΤΟΣ) θάπτειν τιν´ ἐν τῆιδ´ ἡμέραι μέλλω νεκρόν.
514 (ΗΡΑΚΛΗΣ) ἀπ´ οὖν τέκνων σῶν πημονὴν εἴργοι θεός.
515 (ΑΔΜΗΤΟΣ) ζῶσιν κατ´ οἴκους παῖδες οὓς ἔφυς´ ἐγώ.
516 (ΗΡΑΚΛΗΣ) πατήρ γε μὴν ὡραῖος, εἴπερ οἴχεται.
517 (ΑΔΜΗΤΟΣ) κἀκεῖνος ἔστι χἠ τεκοῦσά μ´, Ἡράκλεις.
518 (ΗΡΑΚΛΗΣ) οὐ μὴν γυνή γ´ ὄλωλεν Ἄλκηστις σέθεν;
519 (ΑΔΜΗΤΟΣ) διπλοῦς ἐπ´ αὐτῆι μῦθος ἔστι μοι λέγειν.
520 (ΗΡΑΚΛΗΣ) πότερα θανούσης εἶπας ἢ ζώσης ἔτι;
521 (ΑΔΜΗΤΟΣ) ἔστιν τε κοὐκέτ´ ἔστιν, ἀλγύνει δέ με.
522 (ΗΡΑΚΛΗΣ) οὐδέν τι μᾶλλον οἶδ´· ἄσημα γὰρ λέγεις.
523 (ΑΔΜΗΤΟΣ) οὐκ οἶσθα μοίρας ἧς τυχεῖν αὐτὴν χρεών;
524 (ΗΡΑΚΛΗΣ) οἶδ´, ἀντὶ σοῦ γε κατθανεῖν ὑφειμένην.
525 (ΑΔΜΗΤΟΣ) πῶς οὖν ἔτ´ ἔστιν, εἴπερ ἤινεσεν τάδε;
526 (ΗΡΑΚΛΗΣ) ἆ, μὴ πρόκλαι´ ἄκοιτιν, ἐς τότ´ ἀμβαλοῦ.
527 (ΑΔΜΗΤΟΣ) τέθνηχ´ ὁ μέλλων κἀνθάδ´ ὢν οὐκ ἔστ´ ἔτι.
528 (ΗΡΑΚΛΗΣ) χωρὶς τό τ´ εἶναι καὶ τὸ μὴ νομίζεται.
529 (ΑΔΜΗΤΟΣ) σὺ τῆιδε κρίνεις, Ἡράκλεις, κείνηι δ´ ἐγώ.
530 (ΗΡΑΚΛΗΣ) τί δῆτα κλαίεις; τίς φίλων ὁ κατθανών;
531 (ΑΔΜΗΤΟΣ) γυνή· γυναικὸς ἀρτίως μεμνήμεθα.
532 (ΗΡΑΚΛΗΣ) ὀθνεῖος ἢ σοὶ συγγενὴς γεγῶσά τις;
533 (ΑΔΜΗΤΟΣ) ὀθνεῖος, ἄλλως δ´ ἦν ἀναγκαία δόμοις.
534 (ΗΡΑΚΛΗΣ) πῶς οὖν ἐν οἴκοις σοῖσιν ὤλεσεν βίον;
535 (ΑΔΜΗΤΟΣ) πατρὸς θανόντος ἐνθάδ´ ὠρφανεύετο.
536 (ΗΡΑΚΛΗΣ) φεῦ. εἴθ´ ηὕρομέν ς´, Ἄδμητε, μὴ λυπούμενον.
537 (ΑΔΜΗΤΟΣ) ὡς δὴ τί δράσων τόνδ´ ὑπορράπτεις λόγον;
538 (ΗΡΑΚΛΗΣ) ξένων πρὸς ἄλλων ἑστίαν πορεύσομαι.
539 (ΑΔΜΗΤΟΣ) οὐκ ἔστιν, ὦναξ· μὴ τοσόνδ´ ἔλθοι κακόν.
540 (ΗΡΑΚΛΗΣ) λυπουμένοις ὀχληρός, εἰ μόλοι, ξένος.
541 (ΑΔΜΗΤΟΣ) τεθνᾶσιν οἱ θανόντες· ἀλλ´ ἴθ´ ἐς δόμους.
542 (ΗΡΑΚΛΗΣ) αἰσχρόν γε παρὰ κλαίουσι θοινᾶσθαι ξένους.
543 (ΑΔΜΗΤΟΣ) χωρὶς ξενῶνές εἰσιν οἷ ς´ ἐσάξομεν.
544 (ΗΡΑΚΛΗΣ) μέθες με καί σοι μυρίαν ἕξω χάριν.
545 (ΑΔΜΗΤΟΣ) οὐκ ἔστιν ἄλλου ς´ ἀνδρὸς ἑστίαν μολεῖν.
546 ἡγοῦ σὺ τῶιδε δωμάτων ἐξωπίους
547 ξενῶνας οἴξας τοῖς τ´ ἐφεστῶσιν φράσον
548 σίτων παρεῖναι πλῆθος, εὖ δὲ κλήισατε
549 θύρας μεταύλους· οὐ πρέπει θοινωμένους
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Traduction française :
[500] celle-ci est laborieuse, et tend toujours à un but élevé ; elle me donne à combattre des fils de Mars : d'abord Lycaon, puis Cycnus ; enfin pour cette troisième lutte, Diomède et ses coursiers. Mais personne ne verra jamais le fils d'Alcmène trembler devant des ennemis.
LE CHOEUR.
Mais voici le roi de cette contrée, Admète lui-même, qui sort du palais.
ADMÈTE.
Salut, fils de Jupiter issu du sang de Persée, sois heureux.
HERCULE.
Sois heureux aussi, Admète, roi des Thessaliens.
ADMÈTE.
Je le voudrais ; je connais ta bienveillance pour moi.
HERCULE.
Pourquoi ces cheveux coupés, et ces signes de deuil ?
ADMÈTE.
Je dois aujourd'hui ensevelir un mort.
HERCULE.
Qu'un dieu écarte ce malheur de tes enfants !
ADMÈTE.
Mes enfants sont vivants dans ma maison.
HERCULE.
Ton père est avancé en âge, peut-être est-il mort?
ADMÈTE.
Il vit aussi, Hercule, ainsi que ma mère.
HERCULE.
Ce n'est pas ton épouse Alceste qui est morte?
ADMÈTE.
Sur elle je puis faire deux réponses.
HERCULE.
Est-elle morte ou vivante?
ADMÈTE.
Elle est, et n'est plus : mais elle me désole.
HERCULE.
Je n'en suis pas plus instruit ; car tes paroles ne sont pas claires.
ADMÈTE.
Ne sais-tu pas la destinée qu'elle doit subir ?
HERCULE.
Je sais qu'elle a consenti à mourir pour toi.
ADMÈTE.
Comment donc existe-t-elle encore, si elle a pris cet engagement?
HERCULE.
Ah ! ne pleure pas ton épouse d'avance ; attends le moment fatal.
ADMÈTE.
Être sur le point de mourir, c'est être mort ; et celui qui est mort n'est plus.
HERCULE.
Être et n'être pas sont cependant des choses différentes.
ADMÈTE.
Tu en juges ainsi, Hercule, et moi autrement.
HERCULE.
Pourquoi donc pleures-tu? Lequel de tes amis est mort?
ADMÈTE.
Une femme : c'est d'une femme que je parlais tout à l'heure.
HERCULE.
Est-elle étrangère, ou tient-elle à ta famille ?
ADMÈTE.
Étrangère ; cependant elle appartenait à ma maison.
HERCULE.
Comment donc est-elle morte dans ton palais?
ADMÈTE.
Après la mort de son père, elle y fut élevée comme orpheline.
HERCULE.
Hélas ! je voudrais, Admète, ne t'avoir pas trouvé dans l'affliction.
ADMÈTE.
Dans quelle intention dis-tu ces paroles ?
HERCULE.
Je vais chercher l'hospitalité ailleurs.
ADMÈTE.
Cela ne se peut, Hercule : ne m'accable pas de ce nouveau malheur.
HERCULE.
Au sein de l'affliction, la présence d'un étranger est importune.
ADMÈTE.
Les morts sont morts. Entre dans ma maison.
HERCULE.
Mais il est honteux de faire des festins chez des amis qui sont dans la douleur.
ADMÈTE.
La chambre des hôtes, où je te ferai entrer, est séparée du reste de la maison.
HERCULE.
Laisse-moi partir, et je t'en aurai une grande reconnaissance.
ADMÈTE.
Il ne t'est pas permis d'aller au foyer d'un autre. (A un de ses esclaves.) Toi, prends les devants, et va ouvrir la chambre des hôtes, séparée de ces appartements; et dis à ceux qui en ont le soin, de préparer un festin abondant. — Vous, fermez la porte intérieure : il ne convient pas
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