HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ESCHYLE, Sept contre Thèbes

κορκορυγαὶ



Texte grec :

[300] χερμάδ᾽ ὀκριόεσσαν.
παντὶ τρόπῳ, Διογενεῖς
θεοί, πόλιν καὶ στρατὸν
Καδμογενῆ ῥύεσθε.
ποῖον δ᾽ ἀμείψεσθε γαίας πέδον
305 τᾶσδ᾽ ἄρειον, ἐχθροῖς
ἀφέντες τὰν βαθύχθον᾽ αἶαν,
ὕδωρ τε Διρκαῖον, εὐτραφέστατον
πωμάτων
ὅσων ἵησιν Ποσειδᾶν
310 ὁ γαιάοχος
Τηθύος τε παῖδες.
πρὸς τάδ᾽, ὦ πολιοῦχοι
θεοί, τοῖσι μὲν ἔξω
πύργων ἀνδρολέτειραν
315 κῆρα, ῥίψοπλον ἄταν,
ἐμβαλόντες ἄροισθε
κῦδος τοῖσδε πολίταις.
καὶ πόλεως ῥύτορες <ἔστ᾽>
εὔεδροί τε στάθητ᾽
320 ὀξυγόοις λιταῖσιν.
οἰκτρὸν γὰρ πόλιν ὧδ᾽ ὠγυγίαν
Ἀίδᾳ προϊάψαι, δορὸς ἄγραν
δουλίαν ψαφαρᾷ σποδῷ
ὑπ᾽ ἀνδρὸς Ἀχαιοῦ θεόθεν
325 περθομέναν ἀτίμως,
τὰς δὲ κεχειρωμένας ἄγεσθαι,
ἒ ἔ, νέας τε καὶ παλαιὰς
ἱππηδὸν πλοκάμων, περιρρηγνυμένων
φαρέων. βοᾷ
330 δ᾽ ἐκκενουμένα πόλις,
λαΐδος ὀλλυμένας μιξοθρόου·
βαρείας τοι τύχας προταρβῶ.
κλαυτὸν δ᾽ ἀρτιτρόποις ὠμοδρόποις
νομίμων προπάροιθεν διαμεῖψαι
335 δωμάτων στυγερὰν ὁδόν·
τί; τὸν φθίμενον γὰρ προλέγω
βέλτερα τῶνδε πράσσειν·
πολλὰ γάρ, εὖτε πτόλις δαμασθῇ,
ἒ ἔ, δυστυχῆ τε πράσσει.
340 ἄλλος δ᾽ ἄλλον ἄγει, φονεύει,
τὰ δὲ πυρφορεῖ· καπνῷ
{δὲ} χραίνεται πόλισμ᾽ ἅπαν·
μαινόμενος δ᾽ ἐπιπνεῖ λαοδάμας
μιαίνων εὐσέβειαν Ἄρης.
345 κορκορυγαὶ δ᾽ ἀν᾽ ἄστυ, προτὶ {πτόλιν}
δ᾽ ὁρκάνα
πυργῶτις· πρὸς ἀνδρὸς δ᾽ ἀνὴρ
<ἀμφὶ> δορὶ κλίνεται·
βλαχαὶ δ᾽ αἱματόεσσαι
τῶν ἐπιμαστιδίων

Traduction française :

[300] tombe de toutes parts sur nos soldats.
Enfants de Jupiter ! O Dieux !
venez tous, défendez la ville et le peuple de Cadmus.
En quelle contrée plus chère irez-vous habiter, si
vous livrez à l'ennemi ce pays fertile, et les eaux de
Dircé, Dircé, la plus salubre des sources, dont les filles
de Thétys, et le Dieu qui presse la terre, fassent présent
aux mortels ? Divinités tutélaires de cette ville! Envoyez
hors de ces murs, aux assiégeants, l'effroi qui
fait tomber les armes, qui tue les hommes; et rehaussez
notre gloire. Sauveurs des Thébains, sauveurs de Thèbes,
restez ici fixés à jamais ; écoutez nos accents lamentables.
Quoi ! Thèbes, cette ville antique, serait livrée à la
destruction ! proie de l'épée, pâture de la flamme, elle
serait abandonnée sans honneur par les Dieux aux
ravages de l'Achéen ! Ces mères, ô ciel ! ces vierges,
les cheveux et les voiles arrachés, seraient, comme de
vils troupeaux, traînées en esclavage ! et, dans ces
murs déserts, retentiraient les cris confus des captives
désolées ! Quel affreux destin je redoute !
Jeunes filles, sort déplorable ! tendres fleurs, sans
vous laisser le temps d'éclore, une main odieuse vous
transplante dans un sol étranger ! Mourir, oui, mourir
auparavant, est cent fois préférable. Hélas ! qu'une
ville prise d'assaut éprouve de malheurs ! Partout s'y
présentent l'esclavage, la mort, les flammes; la fumée
la couvre, le destructeur des peuples, Mars, y souffle
la rage et souille la pudeur.
On n'entend que des rugissements. Le filet de la
mort enveloppe tout. L'homme est massacré par l'homme.
L'enfant, égorgé, ensanglantant la mamelle qu'il suçait,





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Dernière mise à jour : 17/05/2006