HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ESCHYLE, Prométhée enchaîné

καὶ



Texte grec :

[450] ἔφυρον εἰκῇ πάντα, κοὔτε πλινθυφεῖς
451 δόμους προσείλους ᾖσαν, οὐ ξυλουργίαν·
452 κατώρυχες δ´ ἔναιον ὥστ´ ἀήσυροι
453 μύρμηκες ἄντρων ἐν μυχοῖς ἀνηλίοις.
454 ἦν δ´ οὐδὲν αὐτοῖς οὔτε χείματος τέκμαρ
455 οὔτ´ ἀνθεμώδους ἦρος οὔτε καρπίμου
456 θέρους βέβαιον, ἀλλ´ ἄτερ γνώμης τὸ πᾶν
457 ἔπρασσον, ἔστε δή σφιν ἀντολὰς ἐγὼ
458 ἄστρων ἔδειξα τάς τε δυσκρίτους δύσεις.
459 καὶ μὴν ἀριθμόν, ἔξοχον σοφισμάτων,
460 ἐξηῦρον αὐτοῖς, γραμμάτων τε συνθέσεις,
461 μνήμην ἁπάντων, μουσομήτορ´ ἐργάνην.
462 κἄζευξα πρῶτος ἐν ζυγοῖσι κνώδαλα
463 ζεύγλαισι δουλεύοντα σώμασίν θ´ ὅπως
464 θνητοῖς μεγίστων διάδοχοι μοχθημάτων
465 γένοινθ´, ὑφ´ ἅρμα τ´ ἤγαγον φιληνίους
466 ἵππους, ἄγαλμα τῆς ὑπερπλούτου χλιδῆς.
467 θαλασσόπλαγκτα δ´ οὔτις ἄλλος ἀντ´ ἐμοῦ
468 λινόπτερ´ ηὗρε ναυτίλων ὀχήματα.
469 τοιαῦτα μηχανήματ´ ἐξευρὼν τάλας
470 βροτοῖσιν, αὐτὸς οὐκ ἔχω σόφισμ´ ὅτῳ
471 τῆς νῦν παρούσης πημονῆς ἀπαλλαγῶ.
472 (ΧΟΡΟΣ) πέπονθας αἰκὲς πῆμ´ ἀποσφαλεὶς φρενῶν
473 πλάνῃ, κακὸς δ´ ἰατρὸς ὥς τις ἐς νόσον
474 πεσὼν ἀθυμεῖς καὶ σεαυτὸν οὐκ ἔχεις
475 εὑρεῖν ὁποίοις φαρμάκοις ἰάσιμος.
476 (ΠΡΟΜΗΘΕΥΣ) τὰ λοιπά μου κλύουσα θαυμάσῃ πλέον,
477 οἵας τέχνας τε καὶ πόρους ἐμησάμην.
478 τὸ μὲν μέγιστον, εἴ τις ἐς νόσον πέσοι,
479 οὐκ ἦν ἀλέξημ´ οὐδέν, οὔτε βρώσιμον,
480 οὐ χριστόν, οὐδὲ πιστόν, ἀλλὰ φαρμάκων
481 χρείᾳ κατεσκέλλοντο, πρίν γ´ ἐγώ σφισιν
482 ἔδειξα κράσεις ἠπίων ἀκεσμάτων,
483 αἷς τὰς ἁπάσας ἐξαμύνονται νόσους.
484 τρόπους τε πολλοὺς μαντικῆς ἐστοίχισα,
485 κἄκρινα πρῶτος ἐξ ὀνειράτων ἃ χρὴ
486 ὕπαρ γενέσθαι, κληδόνας τε δυσκρίτους
487 ἐγνώρις´ αὐτοῖς ἐνοδίους τε συμβόλους.
488 γαμψωνύχων τε πτῆσιν οἰωνῶν σκεθρῶς
489 διώρις´, οἵτινές τε δεξιοὶ φύσιν
490 εὐωνύμους τε, καὶ δίαιταν ἥντινα
491 ἔχους´ ἕκαστοι, καὶ πρὸς ἀλλήλους τίνες
492 ἔχθραι τε καὶ στέργηθρα καὶ συνεδρίαι·
493 σπλάγχνων τε λειότητα, καὶ χροιὰν τίνα
494 ἔχους´ ἂν εἴη δαίμοσιν πρὸς ἡδονὴν
495 χολή, λοβοῦ τε ποικίλην εὐμορφίαν·
496 κνίσῃ τε κῶλα συγκαλυπτὰ καὶ μακρὰν
497 ὀσφῦν πυρώσας δυστέκμαρτον εἰς τέχνην
498 ὥδωσα θνητούς, καὶ φλογωπὰ σήματα
499 ἐξωμμάτωσα, πρόσθεν ὄντ´ ἐπάργεμα.

Traduction française :

[450] ils confondaient tout. Ne sachant se servir
ni de briques, ni de charpente, pour construire des
maisons éclairées, ils habitaient, comme l'avide fourmi,
des antres obscurs, creusés sous la terre. Ils ne distinguaient
à nul signe certain la saison des frimas, de
celle des fleurs, des fruits, ou des moissons. Sans
réflexion, ils agissaient au hasard, jusqu'au moment
où je leur fis observer le lever, et, ce qui est encore
plus difficile à connaître, le coucher des astres. Pour
eux, j'ai trouvé la plus belle des sciences, celle des
nombres, j'ai formé l'assemblage des lettres et fixé la
mémoire, mère des sciences, àme de la vie. J'ai, le
premier, accouplé les animaux sous le joug, afin qu'asservis
aux hommes, attelés ou chargés, ils succéclassent
à leurs pénibles travaux. Par moi, les coursiers,
accoutumés au frein, ont traîné des chars pour
la pompe du luxe opulent. Nul autre que moi n'a
inventé ces vaisseaux errant sur la mer, voitures ailées
des matelots. Infortuné! après tant d'inventions pour
aider les mortels, je ne trouve pour moi-même aucun
moyen de terminer les maux que j'endure.
LE CHOEUR.
Tu as manqué de jugement, et tu en portes une
peine incroyable. Mais, mauvais médecin, dans tes propres
maux tu désespères et ne sais quel remède y appliquer.
PROMÉTHÉE .
Entends le reste, et tu admireras bien plus les arts
et l'industrie que j'ai donnés aux mortels. Avant moi,
et c'est ici mon bienfait le plus grand, étaient-ils
attaqués de quelque maladie, nul secours pour eux,
soit en aliments, soit en potions, soit en topiques, nul
médicament; ils périssaient. Aujourd'hui, par les
compositions salutaires que j'ai enseignées, tous les maux
se guérissent. J'ai fondé dans tous les genres la divination.
J'ai, le premier, distingué, parmi les songes,
les visions véritables; j'ai expliqué les pronostics difficiles
et les présages fortuits en voyage. J'ai défini
exactement le vol des oiseaux aux serres recourbées,
et ceux de ces animaux, qui, de leur nature, sont d'un
augure heureux ou sinistre ; leur vie habituelle, et ce
qu'il règne entre eux de haine, ou d'amour et d'union;
enfin, ce que le poli et la couleur des entrailles des
victimes a d'agréable aux Dieux, et la beauté diverse
des formes du fiel et du foie. Etendant sur le feu,
dans une enveloppe de graisse, les viscères et les
cuisses des animaux, j'ai conduit les mortels à une
science difficile et fait parler à leurs yeux des signes
flamboyants jusqu'alors invisibles.





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Dernière mise à jour : 3/05/2006