Texte grec :
[12,61] Θουρίοις ἐπέπλει Διονύσιος, καὶ τριακοσίας ἦγεν
ἐπ´ αὐτοὺς ναῦς ὁπλιτῶν πεπληρωμένας· βορρᾶς δὲ
ἀντιπνεύσας τὰ σκάφη συνέτριψε, καὶ τὴν δύναμιν
αὐτοῦ τὴν ναυτικὴν ἠφάνισεν. ἐκ δὴ τούτων οἱ Θούριοι
τῷ βορρᾷ ἔθυσαν, καὶ ἐψηφίσαντο εἶναι τὸν
ἄνεμον πολίτην, καὶ οἰκίαν αὐτῷ καὶ κλῆρον ἀπεκλήρωσαν,
καὶ καθ´ ἕκαστον ἔτος ἐπετέλουν αὐτῷ.
οὔκουν Ἀθηναῖοι μόνοι κηδεστὴν αὐτὸν ἐνόμιζον,
ἀλλὰ καὶ Θούριοι εὐεργέτην αὐτὸν ἐπέγραψαν. Παυσανίας
δέ φησιν ὅτι καὶ Μεγαλοπολῖται.
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Traduction française :
[12,61] Honneurs rendus à Borée.
DENYS s'était mis en mer, pour aller attaquer les Thuriens, avec une flotte de
trois cents voiles qui portait un grand nombre de soldats pesamment armés; mais
le souffle de Borée fit échouer son projet. Les vaisseaux de Denys furent
brisés; toute son armée périt. En reconnaissance, les Thuriens, non contents
d'offrir un sacrifie à Borée, portèrent un décret qui le déclarait citoyen de
leur ville : ils lui assignèrent une maison avec un champ; et chaque année ils
célébraient une fête en son honneur. Les Athéniens ne sont donc pas les seuls
qui aient traité Borée comme leur allié. Les Thuriens firent plus : ils le
mirent au rang de leurs bienfaiteurs. Pausanias raconte que les Mégalopolitains
en usèrent de même.
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