Texte grec :
[12,58] Διώξιππος Ὀλυμπιονίκης ἀθλητής, ὁ Ἀθηναῖος,
ἐσήλαυνεν ἐς τὰς Ἀθήνας κατὰ τὸν νόμον τῶν ἀθλητῶν.
συνέρρει τοίνυν τὰ πλήθη, καὶ ἄλλος ἀλλαχόθεν
ἐκκρεμαννύμενος ἐθεῶντο αὐτόν· ἐν δὲ τοῖς καὶ
γυνὴ κάλλει διαπρέπουσα ἀπήντησε τῇ θέᾳ. ἰδὼν δὲ
αὐτὴν ὁ Διώξιππος παραχρῆμα ἡττήθη τοῦ κάλλους,
καὶ διετέλεσεν ἀποβλέπων τὴν ἄνθρωπον καὶ ἐπιστρεφόμενος
καὶ ἐς πολλὰς τὸ πρόσωπον ἀλλάττων χρόας.
ἐκ δὴ τούτων πολλοῖς ἐγένετο κατάφωρος μὴ ἀργῶς
ἰδὼν τὴν ἄνθρωπον. μάλιστα δὲ αὐτοῦ τὸ πάθος
κατέγνω Διογένης ὁ Σινωπεύς, καὶ πρὸς τοὺς πλησίον
’ὁρᾶτε‘ εἶπε ’τὸν ἀθλητὴν ὑμῶν τὸν μέγαν ὑπὸ
παιδίσκης ἐκτραχηλιζόμενον.‘
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Traduction française :
[12,58] De Dioxippe.
LORSQUE l'athlète Dioxippe, après avoir été proclamé vainqueur aux jeux
Olympiques, rentra dans Athènes sa patrie, monté, suivant la coutume des
athlètes couronnés, sur un char à quatre chevaux, il y eut à son entrée un
concours prodigieux : la curiosité y avait attiré des spectateurs de toute
espèce. Dioxippe aperçut dans la foule une femme d'une beauté singulière, qui
était venue, comme les autres, pour jouir du spectacle; et tout à coup il en
devint tellement épris, qu'il ne pouvait cesser de la regarder; il se retournait
en marchant, pour ne la pas perdre de vue. Aux différents changements de couleur
qu'on remarqua sur son visage, il fut aisé de juger que ce n'était ni par hasard
ni par distraction qu'il avait toujours les yeux fixés sur elle. Diogène de
Sinope, qui sentit mieux que personne ce qui se passait dans l'âme de Dioxippe,
prit un miroir d'or, fait à Corinthe, qu'on avait exposé en vente près du lieu
où il était placé, et dit à quelques-uns de ses voisins : "Regardez votre fameux
athlète; voyez comment une jeune fille lui a tordu le cou. "
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