Texte grec :
[12,52] Ἰσοκράτης ὁ ῥήτωρ ἔλεγεν ὑπὲρ τῆς Ἀθηναίων
πόλεως ὁμοίαν εἶναι ταῖς ἑταίραις. καὶ γὰρ τοὺς
ἁλισκομένους ὑπὸ τῆς ὥρας αὐτῶν βούλεσθαι συνεῖναι
αὐταῖς, ὅμως δὲ μηδένα εὐτελῶς οὕτω παραφρονεῖν,
ὡς ὑπομεῖναι ἂν συνοικῆσαί τινι αὐτῶν. καὶ
οὖν καὶ τὴν Ἀθηναίων πόλιν ἐνεπιδημῆσαι μὲν εἶναι
ἡδίστην, καὶ κατά γε τοῦτο πασῶν τῶν κατὰ τὴν
Ἑλλάδα διαφέρειν· ἐνοικῆσαι δὲ ἀσφαλῆ μηκέτι εἶναι.
ᾐνίττετο δὲ διὰ τούτων τοὺς ἐπιχωριάζοντας αὐτῇ
συκοφάντας καὶ τὰς ἐκ τῶν δημαγωγούντων ἐπιβουλάς.
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Traduction française :
[12,52] Mot d'Isocrate sur Athènes.
L'ORATEUR Isocrate comparait la ville d'Athènes aux courtisanes. Ceux qui les
voient, disait-il, sont épris de leurs charmes et désirent leurs faveurs; mais
aucun ne se respecte assez peu pour les vouloir épouser. Il en est de même
d'Athènes : dans toute la Grèce, il n'y a pas de ville plus agréable, pour qui
la voit comme voyageur; mais l'habitation n'en est pas sûre. Isocrate désignait,
par ce propos, les délateurs dont Athènes était remplie, et ce qu'on avait à
craindre de ceux qui gouvernaient la multitude.
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