Texte grec :
[12,30] Ταραντίνοις ἐν ἔθει ἦν πίνειν μὲν ἐξ ἑωθινοῦ,
μεθύειν δὲ περὶ πλήθουσαν ἀγοράν. ἐς τοσοῦτον δὲ
ἄρα Κυρηναῖοι τρυφῆς ἐξώκειλαν, ὥστε Πλάτωνα
παρεκάλουν, ἵνα αὐτοῖς γένηται νομοθέτης. τὸν δὲ
ἀπαξιῶσαί φασι διὰ τὴν ἐξ ἀρχῆς ῥᾳθυμίαν αὐτῶν.
ὁμολογεῖ δὲ καὶ Εὔπολις ἐν τῷ Μαρικᾷ, ὅστις αὐτῶν
εὐτελέστατος, σφραγῖδας εἶχε δέκα μνῶν. παρῆν δὲ
θαυμάζεσθαι καὶ τοὺς διαγλύφοντας τοὺς δακτυλίους.
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Traduction française :
[12,30] Des Tarentins et des Cyrénéens.
LES Tarentins étaient dans l'usage de boire dès le matin; ils étaient ivres
avant l'heure où l'on s'assemble dans la place publique.
Les Cyrénéens étaient tombés dans un tel excès de mollesse, qu'eux-mêmes,
voulant le réformer, prièrent Platon de leur donner des lois. Le philosophe s'y
refusa, dit-on, parce que l'habitude du mal était trop ancienne chez eux.
Eupolis rapporte, dans sa comédie intitulée Maricas, que le plus modeste
Cyrénéen avait des anneaux de la valeur de dix mines : à la vérité, le travail
en était admirable.
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