HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ÉLIEN, Histoires diverses, livre XII

Chapitres 21-22

  Chapitres 21-22

[12,21] Αἱ Λακεδαιμονίων μητέρες, ὅσαι ἐπυνθάνοντο τοὺς παῖδας αὑτῶν ἐν τῇ μάχῃ κεῖσθαι, ἀλλὰ αὗταί γε ἀφικόμεναι τὰ τραύματα αὐτῶν ἐπεσκόπουν τά τε ἔμπροσθεν καὶ τὰ ὄπισθεν. καὶ εἰ ἦν πλείω τὰ ἐναντία, αἳ δὲ γαυρούμεναι καὶ σεμνὸν ἅμα καὶ βλοσυρὸν ὁρῶσαι τοὺς παῖδας ἐς τὰς πατρῴας ἔφερον ταφάς· εἰ δὲ ἑτέρως εἶχον τῶν τραυμάτων, ἐνταῦθα αἰδούμεναι καὶ θρηνοῦσαι καὶ ὡς ἔνι μάλιστα λαθεῖν σπεύδουσαι ἀπηλλάττοντο, καταλιποῦσαι τοὺς νεκροὺς ἐν τῷ πολυανδρίῳ θάψαι, λάθρᾳ ἐς τὰ οἰκεῖα ἠρία ἐκόμιζον αὐτούς. [12,21] Courage des femmes lacédémoniennes. QUAND les Lacédémoniennes apprenaient que leurs fils étaient morts dans une bataille, elles allaient examiner les blessures qu'ils avaient reçues, soit par devant, soit par derrière; s'ils en avaient plusieurs à la poitrine, alors enorgueillies de la valeur de leurs fils, comme le témoignaient la gravité de leur marche et la fierté de leur maintien, elles les faisaient porter au tombeau de leurs pères. Mais s'ils étaient blessés dans toute autre partie du corps, leurs mères, couvertes de honte et baignées de larmes, ne songeaient qu'à se cacher : elles fuyaient, laissant enterrer leurs fils dans la sépulture commune, ou les faisaient transporter secrètement dans les tombeaux de leur famille.
[12,22] Τιτόρμῳ φασὶ τῷ βουκόλῳ περιτυχεῖν τὸν Κροτωνιάτην Μίλωνα, μεγαλοφρονοῦντα διὰ τὴν ῥώμην τοῦ σώματος. θεασάμενος οὖν μέγαν τὸν Τίτορμον τὸ σῶμα ἰδεῖν, ἐβούλετο λαβεῖν αὐτοῦ ἰσχύος πεῖραν. δὲ Τίτορμος ἔλεγε μηδὲν μέγα ἰσχύειν, καταβὰς δὲ ἐς τὸν Εὔηνον καὶ θοιμάτιον ἀποδὺς λίθον λαμβάνει μέγιστον, καὶ πρῶτον μὲν ἕλκει αὐτὸν πρὸς ἑαυτόν, εἶτα ἀπωθεῖ, καὶ δὶς καὶ τρὶς τοῦτο ἐποίησε, καὶ μετὰ ταῦτα αὐτὸν ἦρεν ἕως ἐς τὰ γόνατα, καὶ τέλος ἀράμενος ἐπὶ τῶν ὤμων ἔφερεν ὅσον ἐπ´ ὀργυιὰς ὀκτὼ καὶ ἔρριψεν· δὲ Κροτωνιάτης Μίλων μόλις τὸν λίθον ἐκίνησεν. εἶτα ἐπὶ τὴν ἀγέλην ἦλθε, καὶ στὰς ἐν μέσῳ τὸν μέγιστον ταῦρον ἄγριον ὄντα λαμβάνει τοῦ ποδός· καὶ μὲν ἀποδρᾶναι ἔσπευδεν, οὐ μὴν ἐδύνατο. παριόντα δὲ ἕτερον τῇ ἑτέρᾳ χειρὶ συναρπάσας τοῦ ποδὸς ὁμοίως εἶχε. θεασάμενος δὲ Μίλων ἐς τὸν οὐρανὸν τὰς χεῖρας τείνας ἔφατο Ζεῦ, μὴ τοῦτον Ἡρακλῆ ἡμῖν ἕτερον ἔσπειρας;‘ ἐντεῦθεν ῥηθῆναι λέγουσι τὴν παροιμίανἄλλος οὗτος Ἡρακλῆς.‘ [12,22] De Milon le Crotoniate, et du berger Titorme. MILON de Crotone, cet homme si vain de la force de son corps, rencontra un jour le berger Titorme. En voyant la grande taille du berger, il voulut, dit-on, éprouver sa force contre lui. Titorme, après l'avoir assuré qu'il n'était pas extrêmement fort, quitta ses habits, descendit dans le fleuve Événus, prit une pierre d'une grosseur énorme, qu'il attira vers lui, et qu'il repoussa deux ou trois fois; puis il la leva jusqu'à ses genoux, la mit sur ses épaules, enfin la porta l'espace d'environ huit pas, et la jeta par terre. Mais Milon put à peine la rouler. Le berger, pour second essai de sa force, alla se placer au milieu de son troupeau, prit par le pied un très gros taureau sauvage, et le retint, malgré les efforts que fit l'animal pour s'échapper. Un autre taureau s'étant approché, Titorme, de l'autre main, le retint de même par le pied. Alors, Milon levant les mains au ciel, " Ô Jupiter ! s'écria-t-il, n'est-ce pas un second Hercule que vous nous avez donné ?" De là, dit-on, est né le proverbe, C'est un autre Hercule!


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Dernière mise à jour : 14/02/2008