[78,34] (ὁ γὰρ Μάρκελλος ἐτεθνήκει), τοῦτον μὲν ἀπέκτεινεν, αὐτὸς δὲ ἀτολμήσας περαιτέρω χωρὶς τοῦ Μακρίνου προχωρῆσαι μετεπέμψατο αὐτόν.
καὶ ὃς ἔς τε τὴν Ἀπάμειαν ἐς τοὺς Ἀλβανίους στρατιώτας διὰ
ταχέων ἦλθε, καὶ τὸν υἱὸν αὐτοκράτορα, καίπερ δέκατον ἔτος
ἄγοντα, ἀπέδειξεν, ὅπως ἐπὶ τῇ προφάσει ταύτῃ τοὺς στρατιώτας
τοῖς τε ἄλλοις καὶ πεντακισχιλίων δραχμῶν ὑποσχέσει τιθασεύσῃ·
καὶ παραυτίκα τε αὐτοῖς κατὰ χιλίας ἔνειμε, τήν τε τροφὴν καὶ
τοῖς λοιποῖς ἐντελῆ, καὶ τὰ ἄλλ´ ἃ ἀφῄρητο αὐτούς, ἀποκατέστησεν,
ἐλπίζων σφᾶς διὰ τούτων ἱλεώσεσθαι. κἀκ τῆς αὐτῆς ταύτης αἰτίας
καὶ τῷ δήμῳ δεῖπνον κατὰ πεντήκοντα καὶ ἑκατὸν δραχμὰς
ἔνειμε πρὶν καὶ ὁτιοῦν περὶ τῆς ἐπαναστάσεως αὐτοῖς διαδηλῶσαι,
ἵνα μὴ δι´ ἐκείνην ἀλλ´ ἐς τὴν τοῦ υἱέος τιμὴν ἑστιᾶν αὐτοὺς νομισθείη.
καὶ αὐτῷ ταῦτα πράττοντι στρατιώτης τις τῶν ἀφεστηκότων προσῆλθεν, τὴν τοῦ Ἰουλιανοῦ κεφαλήν (εὑρέθη γὰρ κεκρυμμένος που καὶ ἐσφάγη)
κομίζων ἐν ὀθονίοις πολλοῖς ἰσχυρῶς σφόδρα
σχοινίοις καταδεδεμένην ὡς καὶ τοῦ Ψευδαντωνίνου οὖσαν· καὶ γὰρ
τῷ τοῦ Ἰουλιανοῦ δακτυλίῳ ἐσεσήμαντο. καὶ ὁ μὲν τοῦτο ποιήσας
ἐξέδρα ἐν ᾧ ἐκείνη ἐξεκαλύπτετο· γνοὺς δ´ ὁ Μακρῖνος τὸ πεπραγμένον
οὐκέτ´ ἐτόλμησεν οὔτε κατὰ χώραν μεῖναι οὔτε πρὸς τὸ τεῖχος
προσελάσαι, ἀλλ´ ἐς τὴν Ἀντιόχειαν κατὰ τάχος ἀνεκομίσθη. καὶ
οὕτως οἵ τε Ἀλβάνιοι οἵ τε ἄλλοι οἱ περὶ ἐκεῖνα τὰ χωρία χειμάζοντες προσαπέστησαν. καὶ οἱ μὲν τά τε ἄλλα ἀντιπαρεσκευάζοντο,
καὶ ἀντέπεμπον ἔς τε τὰ ἔθνη καὶ ἐς τὰ στρατόπεδα ἀγγέλους καὶ
γράμματα, ἀφ´ ὧν πολλαχόθι πρός τε τὴν πρώτην ἑκατέρου περὶ
τοῦ ἑτέρου πέμψιν καὶ πρὸς τὰς συνεχεῖς καὶ διαφόρους ἀλλήλαις
ἀγγελίας ἐταράχθησαν· κἀκ τούτου συχνοὶ μὲν καὶ τῶν γραμματοφόρων ἀμφοτέρωθεν ἐφθάρησαν, συχνοὶ δὲ καὶ τῶν θανατωσάντων
τοὺς Ἀντωνινείους ἢ καὶ μὴ αὐτίκα αὐτοῖς προσθεμένων αἰτίαν
ἔσχον, καὶ οἱ μὲν καὶ ἀπώλοντο διὰ τοῦτο, οἱ δ´ ἄλλο τι ὦφλον.
ὧν ἐγὼ τὰ μὲν ἄλλα (ὁμοιοτροπώτατά τε γάρ ἐστιν καὶ οὐδὲν μέγα
λεπτολογηθέντα ἔχει) παρήσω, τὰ δὲ ἐν τῇ Αἰγύπτῳ γενόμενα
κεφαλαιώσας ἐρῶ.
| [78,34] 34. ........ fit périr, entre autres, la fille et le gendre de Marcianus ; puis rassemblant, attendu le peu
de temps qu'il avait devant lui, quelques soldats parmi ceux qui lui restaient (Marcellus était mort),
il livra un combat et le tua ; mais n'osant s'avancer plus loin sans Macrin, il l'appela à son aide.
Celui-ci se rendit promptement à Apamée, au milieu des soldats d'Albe, et déclara son fils
empereur, bien qu'il ne fût âgé que de dix ans, afin d'avoir un prétexte de cajoler les soldats, en leur
promettant, entre autres choses, cinq mille drachmes ; il leur en distribua environ mille
immédiatment, et rétablit, en faveur des autres, la totalité du blé et les autres avantages qui leur
avaient été enlevés, espérant, par ces mesures, les ranger à son parti. Ce fut la même raison qui lui
fit distribuer au peuple cent cinquante drachmes environ pour un souper, avant d'avoir annoncé quoi
que ce soit de relatif à la révolte, afin qu'on regardât ce banquet comme donné, non à l'occasion de
ces événements, amis en l'honneur de son fils. Sur ces entrefaites, un soldat, du nombre de ceux qui
s'étaient détachés de lui, l'aborda pour lui offrir la tête de Julianus (Julianus avait été découvert dans
sa cachette et égorgé), fortement serrée dans plusieurs linges, comme étant celle du faux Antonin :
elle était, en effet, cachetée avec l'anneau de Julianus. Cela fait, le soldat, pendant qu'on la
développait, prit la fuite, et Macrin, instruit de ce qui se passait, n'osa plus ni conserver ses
positions, ni marcher contre le camp ; il rentra en hâte à Antioche. A la suite de cette retraite, les
soldats d'Albe et les autres, qui étaient en quartiers d'hiver dans ces contrées, abandonnèrent son
parti. On faisait des préparatifs des deux côtés et on envoyait des messages et des lettres aux
provinces et aux légions : aussi, en beaucoup d'endroits, la première dépêche de chacun au sujet de
son rival, la continuité et la différence des messages entre eux, jetèrent-elles le trouble ; elles
causèrent, par suite, d'un côté comme de l'autre, la perte d'une foule de messagers, la mise en
jugement d'une foule de ceux qui avaient tué les gens d'Antonin ou n'avaient pas sur-le-champ
embrassé sa cause, et dont, pour ce motif, les uns furent mis à mort, les autres punis d'une autre
façon. Je passerai le reste de ces événements (ils se ressemblent et leur détail n'a aucune importance
sérieuse), mais je raconterai sommairement ce qui se passa en Egypte.
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